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Le Scriptorium - Page 134

  • Rencontre-Lecture de poésie autour de la fête de l'Europe

     

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    À l’occasion de la Fête de l’Europe, 

     

     

    les associations de poésie

     

    LE SCRIPTORIUM et POIEO 

     

     

    ont le plaisir de vous convier

     

     

    le SAMEDI 9 MAI 2009  à  17 heures

     

    à  la Galerie ESPACE LIBRE,  Lieu d'Art contemporain

    (51 Rue Carnot , 84800  L’ISLE SUR SORGUE)

     

     

    à une rencontre-lecture de poésie  

     

    sur le thème "ISLES D’EUROPE"

     

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    Des Lofoten au nord du Cercle polaire à Lampedusa la sicilienne, du groupe des îles d’Aran l’irlandaise aux Cyclades grecques, les îles dessinent une géographie d’Europe qui n’est pas celle des grands ensembles continentaux. Elles nous invitent à revisiter notre « péninsule de l’Asie » d’une façon inhabituelle, à privilégier des espaces toujours un peu à part et pourtant reliés.

    La poésie n’en fait-elle pas tout autant avec le projet d’Union européenne ? Elle se présente souvent comme une activité insulaire dans le réseau social. Sa dimension presque invisible à l’oeil de nos contemporains inciterait à la croire quantité négligeable. Et pourtant, même sans écho médiatique, elle irrigue du sens, elle réveille les discours, elle veille dans son expérience des langues, elle est bien un vecteur d’utopie, à l’image de l’île imaginée par Thomas More.

     

    À l’occasion de la fête de l’Europe, les deux associations littéraires, le Scriptorium et Poiéô, ont choisi de mettre en commun leurs talents et leurs moyens pour évoquer  des figures métaphoriques et réelles des îles d’Europe à travers des écrits d’auteurs et des créations commandées pour l’occasion.

     

    Et c’est tout naturellement à  l’Isle-sur-Sorgue  qu’elles donnent rendez-vous pour découvrir cet autre visage de l’Europe en archipel, dont l’infinie diversité est un des plus précieux atouts.

     

    * * *

     

    Renseignements à l'Isle sur Sorgue :

    - Association POIEÔ, André Ughetto / Tel. 06 82 89 30 47

    - Galerie ESPACE LIBRE, Lieu d'art contemporain

    Téléphone : 04 90 38 11 43 / 06 83 32 15 14

  • Poésie croisée sur les remparts de Pistoia

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    VERS LES REMPARTS DE PISTOIA

     

    Quatre poètes français du Scriptorium, Dominique Sorrente, Angèle Paoli, Olivier Bastide, André Ughetto sont en expédition poétique à Pistoia en Italie du 22 au 24 avril 2009. Ils seront accompagnés par Elena Berti et Valérie Brantôme, italianistes confirmées, qui contribueront aux échanges. L’objet de cette aventure est d’expérimenter une démarche de jumelage poétique avec une communauté de poètes toscans réunis par Paolo Fabrizio Iacuzzi. poète, éditeur et directeur artistique de l’Accademia pistoeise del Ceppo.   

    Au programme, plusieurs temps forts sont annoncés. Le mercredi, une conférence sera donnée par André Ughetto. Elle portera sur  les traductions en français de l’œuvre de Piero Bigongiari, un des maîtres poètes de Pistoia dont la majeure partie du fonds a été rassemblée sous l’autorité de P.F.Iacuzzi à la Bibliothèque San Giorgio ; au cours de ces journées, un atelier de traduction « Les Matinales » réunira quatre poètes toscans, Martha Canfield, Alessandro Ceni, Maura Del Serra, Paolo Fabrizio Iacuzzi, et les quatre poètes  du Scriptorium ; ce sera pour eux l’occasion de croiser leurs traductions réciproques réalisées en amont de la rencontre; le jeudi soir, une lecture itinérante aura lieu dans l’esprit de la Caravane lancée par le Scriptorium sur la Corniche à Marseille ; mais cette fois, la déambulation se fera sur les remparts de la forteresse de Santa Barbara, en échange bilingue, mêlant textes des classiques de chaque pays avec expressions contemporaines ; enfin une lecture intitulée « Le poème et son double » permettra de porter à la connaissance du public les textes de l’atelier des Matinales et de partager l’expérience vécue en hospitalité linguistique. Cette lecture constituera le point d’orgue de la rencontre et marquera aussi le point de départ de la Nocturne  de la Bibliothèque.

     

              À l’heure où l’Italie a été cruellement ébranlée par le tremblement de terre de L’Aquila, nul doute que cette campagne  du Scriptorium « hors frontières » ne soit d’abord un signe de  fraternité méditerranéenne, un geste d’utopie des mots à partager d’une langue à l’autre. Avec l’invention d’un jumelage poétique en fil rouge des instants.

     

     

    LES PARTENAIRES DE L’INITATIVE

     

    Plusieurs institutions de Toscane se sont associées à ce projet :

     L’Université de Florence, Le Centre Jorgue Ejelson de Florence, L’Académie pistoièse du Cep, la revue de poésie comparée « Semicerchio » (Florence) ainsi que les revues de littérature : «Paletot» (Pistoia), «I Quaderni del Battello Ebbro» (Porretta terme),  «Colletivo R» (Florence).

    Il convient également de signaler qu’outre les poètes déjà cités, participeront à l’événement Enza Biagini, spécialiste de Piero Bigongiari, les poètes Roberto Bartoli, Martino Baldi, Massimo Baldi,  Giacomo Trinci à l’occasion de la lecture sur les remparts.

     

    Pour cette entreprise, le blog Terres de femmes (Angèle Paoli) apportera son précieux concours et donnera  aux lecteurs  des échantillons de ce temps de poésie prometteur à la sauce pistoiese.

     

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  • Jacques BASSE, portrait d'un portraitiste...


      

    MINE DE RIEN  

    tout doucement, à Jacques Basse

     

    J_Basse_et_D_Sorrente_et_le_double_devenu_trois.JPGL’âme du portraitiste a ceci d’admirable qu’elle vit de déplacements incessants. Elle observe et se met à l’œuvre de retranscriptions attentives. Elle me fait songer dans une chambre de ma mémoire à l’âme du copiste dans le scriptorium qui, voué à une solitude éclairée, entreprend sa tâche journalière. Une tâche réglée de façon remarquablement minutieuse ; et partant de cette contrainte forte et consentie, qui se libère dans un instant toujours original, c’est-à-dire singulier. Oui, tout l’art du copiste est là : copier en unique exemplaire.

     Or c’est bien là le mouvement de l’âme que je perçois chez le portraitiste, dans un rythme en diastole, systole : le temps pour le regard, le geste de transmettre.

     J’aime en profondeur cette démarche de « prime abord », de première ouverture, cette capacité d’aller à l’autre, si menacée à l’époque actuelle alourdie par les débris d’effusion d’elle-même en toute circonstance, j’aime ce désir toujours réactivé de rendre visite à la vie de celui qui n’est pas soi-même en son visage regardé. Se différer de sa propre existence  pour accueillir dans le lien à la personne rencontrée une connaissance du monde est une éthique, tout autant qu’une esthétique. Le temps pour le regard découvre, observe, remarque, admire, peut s’inquiéter. Quelle que soit l’hypothèse, il reçoit.

     Quant au geste de transmettre, il est une forme d’enluminure, au sens premier du terme. Il tient de la décoration qui n’est pas, et n’a jamais été l’art médiocre que certains esprits présomptueux dénigrent ; il fait aussi écho à l’illumination, telle que Rimbaud, nourri par son séjour à Londres de vocabulaire anglais, l’a désirée : comme un surinvestissement de la scène ordinaire dans le fol espoir d’éveiller le « Je est un autre » pour que « le cuivre s’éveille clairon », et qu’il n’y ait rien là que d’ordinaire. L’enluminure est à la fois ceci et cela, et quand elle s’entreprend de façon juste, il me semble qu’elle se tient très exactement à équidistance de ces deux pôles.

     Enluminer, c’est mettre en pleine lumière. Exposer au jour, sans fard et sans effet, sans faux dépouillement, non plus. En somme, se révéler à soi-même. C’est faire acte d’une fidélité au témoignage reçu : ici un manuscrit, là un visage.

     Le portraitiste à présent opère à son atelier. Je l’imagine à son crayon autodidacte, travaillant sur un cache à biseau en jonc blanc.

     À mille lieux de la dictature de l’homogène, il dessine. J’aime ce mot de « dessiner ». Le portraitiste dessine dans la brièveté et la souplesse comme il réaliserait des figures sportives, en patinage sur glace par exemple. Le dessin n’intimera aucun destin, ne visera aucun dessein qui excède ce moment-là. Le portraitiste est prompt ; il s’exécute, comme une partition et non comme une proie ; ici ni chasseur ni gibier, seule la promesse d’un visage. La table, le canson et les boules de gomme. Il se manque parfois, dit-il, mais la plupart du temps, se réalise. Comme on vient à bout d’une réussite. Avec la justesse de la figure obtenue.

     Ainsi la boucle se résout-elle. Après le temps du regard de jadis, le temps du geste, de la mine, de la pointe aiguisée, au prix de quelques effacements, vient le temps du don nécessaire. Le cœur s’apprend dans le deux qui apprend à devenir trois.

     C’est là, dans ce rythme ternaire découvert que l’âme du portraitiste trouve le mieux sa joie pour instruire la nôtre. Voilà pourquoi, me souvenant que son crayon sait aussi devenir rieur, j’offrirai volontiers, avec tous les « portraités » croqués un jour par  sa main agile, cette simple devise, en signe de remerciement  et pour valoir ce que de droit: « à Jacques Basse, mine de rien ». 

     

    Dominique Sorrente

                                                      Aéroport de Nîmes Garons,

    ce Vendredi 13 février 2009

     

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    Une rencontre "en coïncidence" à l'aéroport

    de gauche à droite Morelle Smith (Ecosse), Dominique Sorrente,

    Jacques Basse, Patricia Little (UK)

     

    * * *

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                               Quand J.B. se raconte…

     

     

     

    Un individu qui est l'égal de bien d'autres.

     

    Il est, comme tout un chacun, plein de bosses, de trous, plein de bleus et

    rempli de cicatrices indélébiles Un passage tardif et rapide aux Beaux-Arts

    lui donne la conviction que là, réside son destin ! Mais les aléas de la vie

    en décident autrement ! Les pinceaux un temps assouvissent sa passion :

    avec quelques prix glanés ça et là, quelques expositions aux cimaises

    incertaines.Puis arriva. le « crayon » et la révélation, avec le portrait.

     

     

    Les poètes lui donnent raison, un à un , il les croque. Sa nourriture de

    tous les jours depuis plus de dix ans. Devenu boulimique,

    il persiste et ne sait s'il s'arrêtera un jour… 

     

     

    Ô vous poètes de tous horizons avec quelle humanité, gentillesse,

    disponibilité vous l'avez accueilli, à l'égal de vous-mêmes,

    comme jadis Horace l'a dit « ut pictura poesis »

     

    À la vérité, il n'est qu'un allié substantiel.

     

    Par nature, il est adepte des choses faciles. S'il réussit dans ce

    domaine, c'est sans mérite. Et, s'il est vrai que l'on récolte

    ce que l'on sème, les louanges faites par certains, qui sont de nature

    à le considérer comme un « Maître », sont pour lui excessives.

     

    Il sait bien que « personne ne survit au fait d'être estimé

    au-dessus de sa valeur ».

     

    Dernier point, en vérité, nul ne peut lui voler les instants de bonheur pris

    à cette tâche. Il y consacre tout son temps avec délice

    et aussi avec déraison.

     

    Un équilibre bien mystérieux, qui fait penser à un grand écart !

     

    Jacques Basse