Au coin du feu.
Un château posé quelque part dans les collines d’Eoures, ancienne terre des moines de Saint Victor, nous sommes, il faut le croire, en cette fin de millésime, au nombre de vingt quatre, ou environ, selon les décomptes, les officiels ou ceux des manifestants.
Et comme l’avait dit le collectif, les scripteurs sont là, humeur canapé…les guitares ne sont jamais bien loin. Il y a aussi, là au milieu de la pièce, la grande cheminée où brûle un tronc de chêne vert. C’est l’hiver et la nuit au dehors, mais la lune ce soir, s’endormira tard. Faut-il croire que nous l’avons tous investie et que nous sommes tous allé dedans ? C’est peut-être là qu’on peut y boire à l’abri du vent qui décoiffe.
De fait, ce soir là, les voix ont chanté, en arabe parfois, en provençal ou en français. L’amitié s’y est plue et l’étape fut réussie. Chacun a pu s’exprimer, même avec les plus petits textes Il est pas beau mon petit haïku nous a-t-elle dit, qui ?
Je ne sais, certains m’ont dit qu’elle s’appelle Ophélia et qu’elle nous invite à nous embarquer sur le Bateau Ivre.
Gérard Boudes
Les Ivres Vivants : Éric Papacaloduca, Dominique Sorrente, Audrey Gambassi
Les poètes de la Veillée