UA-156555446-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Dominique SORRENTE - SUR LES PAS DE CHRISTIAN G. GUEZ RICORD: Une promenade conférence samedi 5 juillet 2025 festival des Arts de la Parole LOURMARIN

    Photo D Sorrente avec une oeuvre et un portrait de Christian.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ©Dominique Sorrente devant un tableau du poète et peintre C.Guez Ricord. Portrait photo de C Guez Ricord par Jean-Marc de Samie.

     

    Christian Gabriel/le Guez Ricord a vécu l’essentiel de sa vie   ( 1948-1988) entre Marseille et Lourmarin où il est enterré non loin de la tombe d’Albert Camus et de celle d'Henri Bosco.

    Il incarne le poète maudit de la fin du XXème siècle, à la croisée de Nerval et d’Artaud, ou encore de Germain Nouveau. Poète au génie effervescent et précoce, il troubla fortement les quelques poètes et ami-e-s qui le fréquentèrent à Marseille. Plusieurs voix marquantes de la poésie tels que Edmond Jabès, Yves Bonnefoy, Bernard Noël, Pierre Oster, Michel Deguy furent sensibles à sa résolution poétique. Son oeuvre abondante n'est que partiellement éditée à ce jour. Interné à plusieurs reprises en hôpital psychiatrique, il succombe après une nouvelle crise à l’âge de 40 ans.

     

    Dès leur rencontre, en 1970, le poète contemporain Dominique Sorrente a reconnu Christian comme « son frère aîné en poésie ».

    Une présence unique, voyante, habitée par une inspiration conduisant par le flux de la parole à la confluence extrême entre la mystique et la folie. Il gardera de ces rencontres une empreinte durable. Ce dont témoigne la suite ( à paraître ): "D'une ville sans nom je t'écris".

     

    Dominique Sorrente a choisi aujourd’hui de porter témoignage et de donner des repères pour aider le public à (re)-découvrir l’œuvre et la personnalité hors du commun de Christian G. Guez Ricord. Il retrace l’aventure d’un poète qui en son temps stupéfia ses contemporains par l’originalité de sa voix, la densité de sa présence en poésie. Et l’appel à traverser au-delà du monde visible.

     

    Dans le cadre du festival des Arts de la parole, deux temps forts se succèderont ce samedi 5 juillet: à 9h30 une promenade animée par Dominique Sorrente et des membres du collectif du Scriptorium avec lectures de textes à la découverte de lieux fréquentés par le poète à Lourmarin. Départ: espace Albert Camus.

    À 11h, espace Albert Camus, Dominique Sorrente proposera une conférence-lecture, dite "conférence ponctuée". Celle-ci alternera des évocations prises sur le réel vécu avec des lectures de poèmes en écho et de textes de l’auteur du Cantique qui est à Gabriel/le.

     

    À signaler à 10h30, un arrêt à la terrasse de l'hôtel Le Moulin "le temps d'un café" avec interviews réalisées par Jean-Luc Gadreau.  ( journaliste animateur de l'émission Solaé sur France-Culture).

     

    Prévoir inscriptions (10 €/8€): 

    https://www.helloasso.com/associations/parvis-des-arts/evenements/festival-des-arts-de-la-parole-lourmarin-juillet-2025-1

     

     

     

              « Pourquoi le nom du navire

             puisqu’il est l’heure de l’étoile »

                                                 CGGR

     

    Les deux ânes et le château copie.jpg

    PHOTO-2024-07-13-10-00-00 copie.jpg

     

  • Les 25 HEURES du monuMENT Rimbaud : le nouveau défi du Scriptorium les 21 et 22 juin

     

     

    Affiche-Poésie-en-continu-25-heures-du-MonuMENT-21-22-juin-2025-format-web.jpg

     

    Le soir de la fête de la Musique, quoi de mieux que d’aller à la rencontre d’un événement poétique audacieux, inédit, délirant peut-être ?

     

    Il vous suffira d’aller sur la plage du Prado à Marseille et de rejoindre le monument dédié à Rimbaud, créé par Amado, en hommage au Bateau Ivre.

     

    C’est là,  à l’occasion de sa 25ème  année d’existence, que le Scriptorium, association de poésie, vous donne rendez-vous pour 25 heures de poésie en continu.

     

     

    Du samedi 21 juin à 11 h au dimanche 22 juin à 12h, des poètes,  lecteurs, lectrices vont se relayer pour tenir la parole poétique, chacun à sa manière à raison de relais d’une heure. Se mêleront poésie lue, chantée, proférée, chuchotée, textes d’auteurs et personnels, compagnie de présences musicales ( fête de la musique oblige !).

     

    La poésie, trop souvent caricaturée ou incomprise, aura ici l’occasion de montrer sa diversité surprenante, ses partis-pris, ses surprises, ses mille et une façons de réinventer le monde à partir de quelques mots.

     

    Commencée en pleine lumière méridienne, ce marathon des poètes se déploiera la nuit, à la faveur des lampes torches et lanternes pour aborder l’Aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes ( Rimbaud) et finir en salve collective le dimanche à midi. Midi le juste y compose de feux La mer, la mer, toujours recommencée ! (Paul Valéry)

     

     

    Après l’intense rencontre avec la poétesse québecoise Hélène Dorion, et le festif Abécédaire en mouvement à la campagne Pastré, le Scriptorium jouera ici une performance d’endurance de haute volée.

     

    Le public marseillais est invité à participer à cette aventure poétique. Il lui suffit de rejoindre, à tout moment, le monument Rimbaud. Et tout particulièrement au top départ du 21 juin à 11h et à l’instant d’arrivée du 22 juin à 12h.

     

    Pour tout contact : Dominique Sorrente - poesiescriptorium13@gmail.com

     

    Monument Rimbaud – sculpture le Bateau Ivre

    33 promenade Georges Pompidou, Marseille 8ème.

     

     

     

  • Retour sur notre ABÉCÉDAIRE en mouvement - Oh!ma parole 2025

     

    statue Abécédaire.jpeg

     

    Une assemblée de chaussures est alignée à l’entrée de la tente. C’est l’heure des contes. Sur la place, près du monument, sous les platanes, un groupe s’est réuni autour d’un joueur de cornemuse. Une banderole les surplombe: le Scriptorium, faire poésie ensemble.

    Il y a ce jour-là réunion de poètes, mais ils se sont, pour l’occasion, mis dans le sens du retour à l’école primaire : ils en sont pour cet événement Oh ! ma parole, revenus à l’a b c, sur le thème Osons la poésie.

    Et si, comme le dit Dominique Sorrente, le plan A ne marche pas, rien n’est perdu, il restera encore vingt cinq lettres dans l’alphabet.

    Bruno joueur de cornemuse.jpeg

    place ENGALIÈRE.jpeg

    Et les baladins bricoleurs de vers et bouts rimés se sont mis en route à la Campagne Pastré, au son de la cornemuse de Bruno. Il nous fallait bien de la musique celtique et quelque Amazing grace  pour conjurer des étapes émaillées de mots gaéliques à la prononciation étonnante par rapport aux lettres écrites.

    Notre groupe (nous partîmes 24, paraît-il) se compose donc sur le chemin, il s’étire, se casse puis se réunit à nouveau l’image d’une fée femme qui s’étire à l’infini (Véronique Duprat). Quand il s’arrête, il écoute des énigmes graphiques Caoimhin…posées dans la langue gaélique à nos pauvres oreilles latines à l’orthographe sans imagination.

     

    Abécédaire marionnettes.jpeg

    marc PAUL AMPHITHÉATRE.jpeg

    Certains poètes oublient souvent qu’avant d’être personnes de lettres de textes, elles se doivent d’être des personnes de sons. Ainsi nous l’enseigne Gwendoline Brooks dans sa langue : We sing sin, we thin gin. Car derrière les lettres se tient la musique.

    Sur les bords de l’étang, un étrange personnage à trois têtes dansait sous les yeux étonnés d’un écureuil qui nous dominait depuis sa salle à manger dans sa canopée de pin. De l’animal ou de la danseuse, l’un des deux était le ou la vingt-cinquième des nôtres et l’on m’a dit aussi que la vingt-sixième était prête à s’annoncer, avant de se prolonger plus tard.

     

    BASSIN DE VÉNUS PASTRÉ.jpeg

    FORET CEDRES.jpeg

     

    Le ciel afflue dans les narines, comme un lait nourricier et bleu a écrit Antonin Artaud. Et oui, il suffisait de lever la tête, c’est l’écureuil qui venait de nous le rappeler, même si en nous-mêmes, dans un brouillard bienheureux autour de la pensée, là bas dans mon esprit, un poème sommeille, lui avait répondu Fernando Pessoa, par la voix de Marc Ross, qui nous soufflait ainsi un peu de ces airs.

    Aux marches du palais, là où se terminait notre petit voyage vers les dernières lettres, face aux abruptes falaises de la montagne de Marseilleveyre, qui nous toisait comme un Jupiter énigmatique, les scripteurs se sont assis et ont tiré de leurs sacs les dernières voyelles et consonnes.

    La vingt-cinquième rugissante nous attendait-elle sous le soleil ? Pour le contenir, nous n’avions que quelques vers plus ou moins libres et une cornemuse. De fait, s’il devait y avoir rugissement, celui-là, ce jour là, ne devenait que douceur.

    Il n’est point besoin de hausser  le ton pour évoquer une journée sur laquelle passe la queue d’un rêve comme l’on dirait une comète (Catherine Weinzkepfen, sœur de la gaélique imprononçable orthographe).

    Le z, comme zéro, c’est aussi paume conte paume, c’est un zeste qui mérite le respect.

    Gérard Boudes alias Gerold en gaélique.

    le groupe au Chateau Pastré.jpeg