On bricole dans l’incurable.
(Cioran)
Par mon Chemin
Le troupeau sonne les dispersions ; s’engouffre l’horizon. Rester plus que d’autres au soleil serait si hasardeux. Pourtant l’établi se précise en pierre durable ; la poussière prend nom ; l’herbe choisit racine. Le vent serait-il neuf qu’il surprendrait ta peau sous l’amandier. Au lendemain, l’oubli tire l’épingle de toute inconvenance, et s’effiloche le printemps.
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L'enfant m'a pris la main et je l'ai gardé contre le malheur.
(Max Jacob)
Etre son devancier
Connaître la notable distance entre l’air et son dû ? Saisir l’envol ?
Injonctions à ne pas négliger.
L’arbre assombrit la lune pour paraître défunt. Un souffle contre l’âme.
Toujours la route à faire, peau contre peau. A l’opposé du gouffre.
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J’ai embrassé l’aube d’été.
(Arthur Rimbaud)
Je Questionnerais volontiers vos bonheurs
Avant l’outrance, le repli du matin. Certains souffrent d’éclats sous les paupières. L’incendie ronge sans brusquerie leur sang puis les tue. Nous publions ces pertes régulières. La liesse populaire danse à pleins flonflons. J’adresse chaque jour ma vindicte au soleil.
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Au bout du petit matin, la mâle soif et l'entêté désir.
(Aimé Césaire)
Par notre Commune exigence
Sous d’autres arbres, d’autres sangs écartent l’homme de la mort. A la jonction des meurtrissures s’apprivoise l’éternité. Il faut saisir la lettre par le pied puis confluer vers l’issue. L’incertitude est gage de poème. Derrière le mur bâti au cordeau, elle ourle l’avoine de folie.
Olivier Bastide
Extraits de En trente-trois échos
(in Le bouilleur de cru, Klanba éditions, 2006)
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Bélier
Avec ton front têtu et ta coiffure alambiquée, tu bousculeras les rombières. Tu jouiras d’opportuns plaisirs au jour noir. Nul octroi ne sourdra du hasard. Pars au soleil musqué quérir l’herbe grossière ; façonne un linceul clair qui se porte au printemps. A cette condition, mon ami, tu t’assiéras avant dimanche devant pastis et guéridon.
Extrait d' Horoscope ou le Zodiaque insolite (Olivier Bastide, in Le bouilleur de cru, op. cit)