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Le Scriptorium - Page 118

  • Leonor Gnos - LUFT

      

    Die Klassik trägt den Atem

    die Moderne schneidet ihn ab - sagte er

       

     

    als die Front des Gewitters

    von der Meereslinie abging und gleich

    von ihrer Rückseite eingeholt wurde

     

    schwere Wind- und Wasserschichten

    einander hochwarfen

    bis hin zu den Wolkenmassen

     

    in immer kürzeren Pausen

    auf die Küste hinzielten

    und wir auf einmal in der Luft

    einen Absturz von Kunstwerken sahen

    und es für Erklärungen zu spät war

     

     

         

    Der Reisende geht schnell

    im Rhythmus des jagenden Pulses

     

    der ausfiel im letzten Traum

    als er die Distanz

    zum präzisen Satz maß

     

    nun zählt die Wirklichkeit

    zwischen Ein- und Ausatmen

    Wort für Wort ist er allein Zeuge

    seiner Rückkehr

     

      

     

    Das Wolkenkissen zerfällt am Horizont

    von den wandernden Schatten auf den Felsen

    bleiben nur noch Schattierungen

    oder sind es Variationen dunkler Klänge

    eines Namens der vorbeigeht

    und zittert in der dünnen Luft

      

    Leonor Gnos  

     

    Mer en tempête.jpg

     source

     

    AIR

     

     

     

    Le classicisme porte le souffle

    le modernisme le coupe - dit-il

     

    comme le front de l’orage

    s’en allait de la ligne de mer et aussitôt

    était rattrapé par sa face arrière

     

    de lourds empilements de vent et d'eau

    s’élançaient l’un contre l’autre

    jusqu'aux masses nuageuses

     

    à toujours plus courtes haltes

    tiraient vers la côte

    et d’un seul coup dans l'air

    une chute d'œuvres d'art – nous vîmes –

    mais  pour des explications, il était trop tard

     

     

     

    Le voyageur va vite

    au rythme du pouls en chasse

     

    il achoppa dans le dernier rêve

    comme il mesurait la distance

    à la phrase exacte

     

    désormais compte la réalité

    entre inspir et expire

    terme à terme il est le seul témoin

    de son retour

     

     

     

    Le coussin de nuages se décompose à l'horizon

    des ombres errant sur les rochers

    demeurent seuls des chatoiements

    ou sont-ce les variations de sons graves

    d'un nom qui passe

    et tremble dans l'air léger

      

     

    Traduction Leonor Gnos / Lionel-Édouard Martin

     
     
  • Signaux de feu pour l'an qui s'ouvre

     

    Intervalle Feu_janv2011.jpg 

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    LE SCRIPTORIUM

     tiendra son intervalle d'hiver sur le thème

      

    Du feu et des livres

     

    le samedi 15 janvier 2011 à 12h30

     à Ollioules (Var) *

     

     Mais c’est peut-être l’idée que le feu s’alimente comme un être vivant qui tient le plus de place dans les opinions que s’en forme notre inconscient…

     Gaston Bachelard

     (La psychanalyse du feu, Gallimard, 1949)

     

    feu four à pain.jpg

     

        On le connaît avec ses propriétés d’usage, éclairant la scène de danse au brasero, chauffant les pas perdus de l’hiver, brûlant les cris et les histoires d’amour, éparpillant en ciel d’Épiphanie les pensées de nouvel An…Mais qui connaît la part du feu toujours imprévisible, lorsque les mots se frottent à lui ? C’est ce défi d’incandescence spontanée qui nous réunira  ce samedi 15 janvier au coin de la cheminée. Notre tablée des poètes  (merci d'apporter un plat salé ou une salade) sera suivie de l'intervalle-rencontre sur le thème du feu et des livres.

        Un anti-autodafé, en somme, où mots et flammes auront leur fête, d’un même tenant, ferveur commune entre jaillissements et traces.

      

    Envoyez vos écrits, dès à présent (il n’y a pas le feu, mais quand même…)

      

     

     LA JOURNÉE EN FEU

     

     La porte brillait dans le jour en feu

    mais les nattes des habitantes

    ne tremblaient pas

    l'une se penchait sur les eaux des chaudrons

    et peint sur une faïence

    un oiseau s'épuisait à chanter.

    On vit entrer le messager

    il avait dans ses mains

    une lettre et un pain d'or

    il parla

    puis ce fut un silence austère

    et tout le jardin embauma.

      

    Jean Follain (Exister, Gallimard 1947)  

    ________________________________

    * Nombre de places limité, merci de vous inscrire en laissant vos coordonnées par mail à poesiescriptorium13@gmail.com avant le 8 janvier 2010 (détails en retour).

     

  • Sous la déferlante des voeux...

     

     

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    QUELQUES SOUHAITS À MINUIT PILE

     

     

                                                                     pour ouvrir l’année 2011

     

     

    Sous la déferlante des vœux,

    je vous souhaite

     

    la liesse de la bulle,

    la grandeur d’âme de la goutte d’eau,

    les honneurs rendus à la flamme

    pour l’ensemble de son œuvre,

     

    le beau geste et l’instant décisif

    d’une page de vent à l’écriture sympathique,

     

    je vous souhaite aussi

    des histoires fabuleuses de limaces

    qui laisseront des traces après l’oubli,

    un oiseau de toutes couleurs à ne plus avoir peur du noir,

    des adieux

    en forme d’antichambres de vie,

     

    je vous souhaite de rencontrer

    le souffle épique du papillon, la bonhomie cajolante du gouffre,

     

    je vous souhaite des rires d’enfants si purs

    que les ennemis ne pourront les atteindre,

    une mélodie de pierres à feu

    à offrir au chant fatigué de la terre,

     

    je vous souhaite d’heureux midis

    à loger la part nécessaire de l’ombre,

     

    je vous souhaite des tournesols cherchant leur astre, toute la nuit,

    et encore des danses qui virevoltent sous terre

    à la bonne fortune du pot,

    et des pensées d’amour qui auront si bon dos

    qu’il leur poussera des ailes,

     

    je vous souhaite de tendre l’arc en ciel

    en plein milieu de la saison des pluies,

     

    mais par dessus tout, je vous souhaite

    de faire de votre rêve

    le vrai héros irréprochable

    qui vous tiendra compagnie, jours fériés

    et même jours ouvrables.

     

    Dominique Sorrente

     

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