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Leonor Gnos - LUFT

  

Die Klassik trägt den Atem

die Moderne schneidet ihn ab - sagte er

   

 

als die Front des Gewitters

von der Meereslinie abging und gleich

von ihrer Rückseite eingeholt wurde

 

schwere Wind- und Wasserschichten

einander hochwarfen

bis hin zu den Wolkenmassen

 

in immer kürzeren Pausen

auf die Küste hinzielten

und wir auf einmal in der Luft

einen Absturz von Kunstwerken sahen

und es für Erklärungen zu spät war

 

 

     

Der Reisende geht schnell

im Rhythmus des jagenden Pulses

 

der ausfiel im letzten Traum

als er die Distanz

zum präzisen Satz maß

 

nun zählt die Wirklichkeit

zwischen Ein- und Ausatmen

Wort für Wort ist er allein Zeuge

seiner Rückkehr

 

  

 

Das Wolkenkissen zerfällt am Horizont

von den wandernden Schatten auf den Felsen

bleiben nur noch Schattierungen

oder sind es Variationen dunkler Klänge

eines Namens der vorbeigeht

und zittert in der dünnen Luft

  

Leonor Gnos  

 

Mer en tempête.jpg

 source

 

AIR

 

 

 

Le classicisme porte le souffle

le modernisme le coupe - dit-il

 

comme le front de l’orage

s’en allait de la ligne de mer et aussitôt

était rattrapé par sa face arrière

 

de lourds empilements de vent et d'eau

s’élançaient l’un contre l’autre

jusqu'aux masses nuageuses

 

à toujours plus courtes haltes

tiraient vers la côte

et d’un seul coup dans l'air

une chute d'œuvres d'art – nous vîmes –

mais  pour des explications, il était trop tard

 

 

 

Le voyageur va vite

au rythme du pouls en chasse

 

il achoppa dans le dernier rêve

comme il mesurait la distance

à la phrase exacte

 

désormais compte la réalité

entre inspir et expire

terme à terme il est le seul témoin

de son retour

 

 

 

Le coussin de nuages se décompose à l'horizon

des ombres errant sur les rochers

demeurent seuls des chatoiements

ou sont-ce les variations de sons graves

d'un nom qui passe

et tremble dans l'air léger

  

 

Traduction Leonor Gnos / Lionel-Édouard Martin

 
 

Commentaires

  • IVRESSE DE L'IRRADIATION

    Le souffle se porte
    En merveille ou en broche
    Comme un lac d'orage
    Porte la mer et ses flots

    Entre deux souffles
    Se choisit le moindre
    Sans plus de cadence
    Qu'une simple respiration

    Le terme est comme un loyer
    D'acteur ignorant son jeu
    Le son est toujours léger
    Sur ce qui ne passe pas
    Et rayonne dans tous les airs

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