UA-156555446-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Scriptorium

  • UNE VEILLÉE À L'ORATOIRE DU SCRIPTORIUM ce 19 décembre

    FEU DANS L'ÂTRE MG_7608.jpeg

    La 25 ème du Scriptorium se termine en ferveur. Autour d'un feu, comme il se doit,

    avec de la carde et des pompes à huile, des bulles pétillantes, des mots envoyés par nos chères absentes et lus ici ( Sophie, Eva-Maria, Leonor), des lettres au Père Noël fantasques et touchantes, et puis de la parolade à souhait, avec l'appui précieux des guitares. Et encore, et toujours, ce lien qui fait tenir comme par miracle six heures durant, à l'étage comme au rez-de-jardin, le seul bonheur de "faire poésie ensemble" selon l'adage des scribes.

    PHOTO-2025-12-20-13-14-08.jpg

    Marionnette PHOTO-2025-12-23-08-11-08.jpg 

    thierry offre oui PHOTO-2025-12-20-08-47-06.jpg

    Patrick Aveline a sur le vif  joliment saisi le moment:

    Juste en dessous la Bonne Mère, agenouillée à ses pieds, il y a une maison à la jolie et simple façade claire, aux élégantes volutes de fer forgé qui protègent, et dont la sonnette évoque quelque douce villégiature napolitaine. Elle ne dit rien pourtant, la porte de cette maison, rien de la chaleur qu’on y retrouve, une fois passé son seuil. Dans un salon où crépite à peu près un feu retors, on y rencontre de vieilles gens comme vous et moi qui gardent au sein mieux que d’autres plus jeunes, le sourire, le rire et les émotions vives de l’enfance. Et puis qui vivent pleinement la joie d’être ensemble et de faire ensemble.

    Il y a là assis en rond ou debout, n’importe comment, un vieux loup et ses histoires tendres, un troubadour au capèu negre qui nous en apprend de bonnes, un leroux chanteur, gouailleur et sa muse sensible, un guitariste d’ambiance qui la fait, une marionnettiste cairote au rythme effréné, des poèmes en allemand, des lettres au père Noël, des drôles d’histoires irlandaises, l’évocation sensible du photographe, les vibrations positives d'un bol tibétain, la peur de perdre un enfant, les copains d’abord entonné et encore de doux moments où l’on pleure un peu en se cachant ou pas, et d’autres où la chaleureuse fraternité bat fort dedans et dehors et encore les mets partagés, brandade de Nîmes, cardes provençales, gâteaux arméniens et autres champagnes…

    C’était hier soir, c’était la veillée du SCRIPTORIUM et que c’était bon !

    Merci, mille mercis mes chers amis !

    Flagada PHOTO-2025-12-23-08-11-08.jpg

    Luc à la guitare PHOTO-2025-12-23-08-11-08 2.jpg

    PHOTO-2025-12-20-13-14-50.jpg

     

    Les temps passats PHOTO-2025-12-21-20-49-13.jpg

    Extrait de Les temps passats PHOTO-2025-12-21-20-49-13.jpg

    Le Scriptorium souhaite à chacun, chacune, un joyeux Noël et vous adresse ses meilleurs voeux...À l'an que vèn!

    Feu d'artifice c32c1f4-c7f4-47c7-940d-998e21708a7f.jpg

     

     

     

  • Pierres de SAINT-HILAIRE: un poète caravanier se souvient

    PHOTO-2025-10-18-17-35-53.jpg
    Saint Hilaire en Lubéron

    "L'abbaye est un continent avec son navire de pierre". La petite troupe y trouve une escale au soleil d'un jour de paix momentanée "pax momentanae".

    S'il est rare que des comédiens se produisent au soleil, il est pourtant des lieux où la poésie tire la scène vers la lumière. A Saint Hilaire en Lubéron, quelque part entre un treizième siècle de retour de croisades et un vingt et unième au milieu de cailloux d'orient, la parole était aux scènes et aux poèmes, aux dits et aux monologues, dialogues et actes en vers et proses.

    Coté jardins, entre les gradins de dalles irrégulières plantés d'olivier, le Giono de la leçon d'avarice de Noé s'était fait discret. Entre les sonnets de Shakespeare, les réparties de Molière, un poète nous a indiqué "je me sais habitant de ma belle endormie".

    PHOTO-2025-10-18-17-35-52.jpg

    Coté cour, à l'ombre des grands murs et du clocher de pierres bien taillées, la Locandiera nous a accueillis. C'est là que nous avons reçu un courrier venu de quelque part du coté d'Epidaure qui nous a dit:" On inspire les yeux et on expire longuement".

    Et si les ermites du lieu tenaient ce jour là une auberge italienne, où la parole était la première pensionnaire, il ne manquait que le mistral. Certains diront qu'il nous aura épargnés: il ne nous a pas fait son coup, il n'est pas venu se glisser sous nos vêtements et nos cheveux ne se sont point trouvés ébouriffés. Nous n'avons fait alors que "suivre le poème quand il devient coup de théâtre".

    De fait, Cyrano n'était pas venu, nous n'étions pas dans la grandiloquence, dans le monde des poèmes, des mots et des jeux de mots, dans le simple langage. Le mistral n'est pas venu et comme la écrit Edmond R. à propos d'un nez théâtral et emphatique:" Aucun vent ne peut...t'enrhumer tout entier, excepté le mistral!".

    Nous l'avons échappé belle, "expirons longuement".

     

                        Gérard Boudes

    PHOTO-2025-10-18-17-35-51.jpg

    photos Hélène Chambon

  • IL FAIT UN TEMPS DE CARAVANE POÉTIQUE pour le SCRIPTORIUM de MARSEILLE

     

    IMG_6723.jpg

     

    Quel temps faisait-il, ce dimanche ? demande l'un.

    Un temps de caravane poétique, répond l'autre.

     

    S’il fallait retrouver l’esprit de la caravane poétique, telle que le Scriptorium l’a conçue depuis plus de vingt ans, le curieux n’aura qu’à se référer à ce dialogue imaginaire, né ce dimanche 12 octobre à l’abbaye Saint-Hilaire en Vaucluse.

     

    La recette : Un lieu éblouissant, déniché par Danièle Larcena pour l’association Pierre Sèche en Vaucluse. Un regroupement éphémère d’une trentaine de poètes, lecteurs, lectrices, suiveurs et suiveuses, formant une petite troupe aussi attentive par instants que joyeusement indisciplinée ailleurs. Et puis cette magie, comme obtenue, de « faire poésie ensemble » dans la succession des avancées et des haltes.

    Avec une météo insolente de beauté et de belle chaleur en ce mois d’octobre.

    Tout ce qui donne une valeur inestimable à ce type d’exercice où chacun picore à sa guise les poèmes mis dans le pot commun itinérant.

    Sous les voûtes de la chapelle, dans la cour du chevet aussi bien qu’en cache-cache au milieu des oliviers, la communauté d’un instant y est allée de ses ferveurs, de ses colères, de ses attentes, notamment sur le thème Théâtre et Poésie, proposé par le festival Trace de Poète.

     

    B793A6D0-ACA7-46A9-90C1-797A4276FC96.JPG

    On citera parmi les morceaux choisis du jour un bel hommage à Jo Pacini ( 1942-2024) présenté par les Passeurs de mots de Robion, on applaudira les facéties salutaires de Benoist Magnat, les duos Elena Berti/Olivier Bastide, Dominique Sorrente /Véronique Duprat, voix dédoublées ou mêlées, et le témoignage d’Anne Bride, l'âme généreuse et obstinée du couvent.

     

    Si, selon le dictionnaire, une caravane est un ensemble formé par un groupe de personnes (marchands, voyageurs, pèlerins, nomades, etc.) montées sur des bêtes de somme qui se réunissent pour traverser les déserts ou des régions d'accès difficile, on peut être rassuré : la caravane poétique n’a pas eu besoin de bêtes de somme pour sa traversée. Et si la poésie demeure une région d’accès difficile, elle est aussi terre accueillante lorsque les planètes sont alignées.

    À l’abbaye Saint-Hilaire, fondée par des ermites de retour de Palestine, faisant des combes du Luberon un nouveau mont Carmel, la caravane poétique du Scriptorium a trouvé son caravansérail.

    IMG_6713.jpg

    IMG_6722.jpg

    IMG_6712.jpg 

    IMG_6737.jpg

    DOM lisant Glaciers.jpeg

    PHOTO-2025-10-13-17-57-58.jpg