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Le Scriptorium - Page 116

  • On se souvient - Geneviève Bertrand

     

     

    reflets_eau_cl_chuzel.jpg

    © Photo Claude Chuzel

     

     

     


     

    On se souvient

    Des ailes repliées

    Qui résistent à la musique implacable

     

     

    On se souvient

    De la joie vive

    Collée à l’avers du mouvement

     

     

    On se souvient

    Du corps épuisé

    À l’heure silencieuse

     

     

    On se souvient

    De l’évidence d’un mot

    Appelé par le regard de l’autre

     

     

    On se souvient

    De l’étonnement

    Du geste juste

                                        Jailli de l’étincelle       

                                                à la brisure de l’instant

     

     

    Danse de l’âme

    Audace du cœur

    Intensité du chemin 

     

                  

                                                                                        

                                                                             Geneviève Bertrand


     

     

  • Oeillets du poète et mots en amour


    Oeillets_poète_St-Valentin.jpg

     

    Le lundi 14 février, à  17 heures

      

    à l’occasion de la SAINT VALENTIN

      

    lancement à Marseille,  Plage des Catalans,

      

    de la première édition des

      

     

     

    « ŒILLETS DU POÈTE et MOTS EN AMOUR »

     

     

     Y

     

     

    Un jour, un jour, c’est sûr, reviendra le jour pur,

    L’immense jour d’avant le temps, 

    Le couple moribond se lèvera d’un bond, 

    Armé d’amour jusqu’aux dents. 

     

    Claude Nougaro  

      

                                                   

     

    Y

     

     

    C'est à partir de toi que j'ai dit oui au monde.

     

    Paul Éluard 

     

                                       

     

     

     

    La Saint-Valentin est le jour rêvé pour célébrer le croisement entre l’amour et les mots, et rendre hommage aux poètes du monde entier.

    L'association littéraire Le Scriptorium a choisi  la plage des Catalans à Marseille, symbole d’aventure et d’hospitalité, pour vivre ce moment si particulier qui se déroulera en synchronie et en amitié avec l’Hommage aux poètes du monde, célébré depuis 26 ans au Festival international de poésie de Trois Rivières au Québec.

     

     

     

    Catalans 1.JPG

     

     

     

     

    Deux rendez-vous sont proposés :  


    U à 17h précises, sur la plage des Catalans se déroulera sous le signe de la création spontanée une cérémonie festive avec lecture de poèmes d’amour des cinq continents, hommage au poète inconnu, calligraphie de lumières sur sable, lâcher de ballons de mots d'amour à ciel ouvert ;

                                                          

    U puis à 18h, à la Maison des Jeux des Catalans (Bd Cieussa, Marseille 7e), aura lieu la Joute du poème amoureux, suivie de la verrerie de l’amitié et de la distribution des oeillets du poète. 

     

     

      

    Vous pouvez participer à ce moment de deux façons :

     

    - à distance par courrier postal ou courriel, en envoyant, avant le 10 février 2010, à l'adresse du Scriptorium un duo de poèmes d'amour. Lire l'encart joint « Joute du poème amoureux, mode d'emploi ».

    - en vous rendant sur place pour vivre ce moment particulier à la Plage et à la Maison des Jeux des Catalans, et participer aux gestes poétiques spontanés qui seront inventés ce soir-là, en compagnie de Cupidon et de la poésie du monde entier.

     

     

    Pour tout renseignement, sur l'événement en général et sur la Joute du poème amoureux, en particulier, vous pouvez vous reporter au site du Scriptorium (www.scriptorium-marseille.fr) ou au journal Marseille l'Hebdo (www.marseillelhebdo.com)

     

    _________________________________________

      

     

     

     

     

    Contact : Le Scriptorium

    16 boulevard Cieussa

    13007 Marseille

    poesiescriptorium13@gmail.com 

     

     

     

     

  • Leonor Gnos - LUFT

      

    Die Klassik trägt den Atem

    die Moderne schneidet ihn ab - sagte er

       

     

    als die Front des Gewitters

    von der Meereslinie abging und gleich

    von ihrer Rückseite eingeholt wurde

     

    schwere Wind- und Wasserschichten

    einander hochwarfen

    bis hin zu den Wolkenmassen

     

    in immer kürzeren Pausen

    auf die Küste hinzielten

    und wir auf einmal in der Luft

    einen Absturz von Kunstwerken sahen

    und es für Erklärungen zu spät war

     

     

         

    Der Reisende geht schnell

    im Rhythmus des jagenden Pulses

     

    der ausfiel im letzten Traum

    als er die Distanz

    zum präzisen Satz maß

     

    nun zählt die Wirklichkeit

    zwischen Ein- und Ausatmen

    Wort für Wort ist er allein Zeuge

    seiner Rückkehr

     

      

     

    Das Wolkenkissen zerfällt am Horizont

    von den wandernden Schatten auf den Felsen

    bleiben nur noch Schattierungen

    oder sind es Variationen dunkler Klänge

    eines Namens der vorbeigeht

    und zittert in der dünnen Luft

      

    Leonor Gnos  

     

    Mer en tempête.jpg

     source

     

    AIR

     

     

     

    Le classicisme porte le souffle

    le modernisme le coupe - dit-il

     

    comme le front de l’orage

    s’en allait de la ligne de mer et aussitôt

    était rattrapé par sa face arrière

     

    de lourds empilements de vent et d'eau

    s’élançaient l’un contre l’autre

    jusqu'aux masses nuageuses

     

    à toujours plus courtes haltes

    tiraient vers la côte

    et d’un seul coup dans l'air

    une chute d'œuvres d'art – nous vîmes –

    mais  pour des explications, il était trop tard

     

     

     

    Le voyageur va vite

    au rythme du pouls en chasse

     

    il achoppa dans le dernier rêve

    comme il mesurait la distance

    à la phrase exacte

     

    désormais compte la réalité

    entre inspir et expire

    terme à terme il est le seul témoin

    de son retour

     

     

     

    Le coussin de nuages se décompose à l'horizon

    des ombres errant sur les rochers

    demeurent seuls des chatoiements

    ou sont-ce les variations de sons graves

    d'un nom qui passe

    et tremble dans l'air léger

      

     

    Traduction Leonor Gnos / Lionel-Édouard Martin