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Le Scriptorium - Page 99

  • TRAVAUX DÉTONNEMENT

     

    Intervalle Etonnement.jpg

     

    Ce 8 décembre, intervalle ouvert à la montée de l’Oratoire.

    Le Scriptorium à ses travaux d’étonnement.

    À commencer par une date impossible à jouer (le 9, c’est un dimanche) qu’on rectifie, à la va-vite. Puis le salon s’invente une installation imprévue : mur qui se donne aux infiltrations et aux humeurs de pont thermique, échelle et seaux, humidificateur, et tableaux décrochés. La cheminée prend le relais, décidée à honorer le blé de la Sainte-Barbe et les trois soucoupes attendues. Nicolas en valet - feutier du langage initie un feu de camp d’intérieur.

    L’Assemblée Générale, en bonne et due forme de marche, s’ouvre sur une recommandation décisive : « Les croquants aux amandes s’attaquent par les dents du fond ».

    Deux heures plus tard, un message personnel de papillote synthétise la couleur de la tâche des scripteurs réunis : « Tout ce que tu feras sera dérisoire, mais il est essentiel que tu le fasses ». Parole de Gandhi.

    Autour de la table à la nappe rouge, peuplée d’olives, les échappées montent d’un cran, à la faveur des libations. Voici les premiers mots de la Métamorphose de Kafka prononcés en allemand par Léonor. Puis, un peu plus loin : « La capacité de s’étonner est la principale vertu du poète ». C’est Ossip Mandelstam qui écrit cela, et Nicolas, le nôtre, lit en russe les premiers vers de « Quelle rue est-ce là ? ».

    Entre deux dégustations pourpre, les « écritures de l’eau » portées par Patrick libèrent un monde à plusieurs voix de création partagée. « Étonnez-moi, Benoît » risque une voix espiègle qui chantonne.

    Entre la poire (qui fut raisins et mandarines) et le fromage (glorieux absent du jour), une expression caresse les visages qui dit la face et son envers : Hé oui, plus rien ne m’étonne…

    « Poème, cet étonnement désordonné du monde » assure Henri, qui a déplacé l’i grec à la fin de son nom, pour mieux nous enseigner en douce gravité :

    « La création travaille l’écart au noir ».

    Marthe, de son côté, n’a pas son pareil pour préparer la vinaigrette et évoquer les statues vivantes dans les rues du Panier. La poésie est partout, dit-elle. Et Dominique qui contemple son mur intérieur où la pluie s’est insinuée n’en revient pas.

    Un peu plus loin, plus tard, des témoins racontent qu’on a entendu dans l’Iphone amplifié quelques étranges ombres portées sonores de la parole de Bran, costumé

    en garde-imaginaire. Plus loin encore, guitare et voix ont lâché la chanson inédite « Mon Amazone » pour un instant de tropical humide.


    Vue vers les îles Richelieu.jpgHier ist Süden (Voici le Sud) a prévenu Léonor.

    Lysey n’a rien perdu de tout cela dans ses graphismes de l’instant. Elle a lu un bout de Sphère de Guillevic, devenu soudain moins jardin lapidaire que chambre d’échos. Elle a cité un vieil étonnement tiré de la Bible, quand Adam et Ève surent qu’ils étaient nus.

    En ce jour où Bonhomme Hiver, même au Sud, montre le bout de son cache-nez, ça trouble les plus réchauffés.

    À 15h30, le défilé des chapeaux a repris, au seuil où le mistral encore gagnant attendait les néo-nomades, surpris par tant de vigueur élémentaire.

    Le feu a prolongé tout seul sa rêverie, le temps de quelques Christmas Carols.

    Marcel Migozzi  avait averti la cantonade par son tout dernier écrit, reçu le matin même : « N’insistons pas ».

                                                                                      *

    Quelques ouvrages et autres sources rencontrés pendant cet Intervalle : 

     

    Léonor Gnos, Hier ist Süden, éditions Isele, 2012

    Marcel Migozzi, N’insistons pas, Encres vives, décembre 2012

    Palestines, collectif des éditions Sillages, décembre 2012

    Patrick Druinot, Le voyage est toujours possible, éditeur P. Druinot, octobre 2012

    Écritures de l’eau, livre à plusieurs voix, préface A.Ughetto, illustration Daniel Vincent, textes de Parviz Albogassemi, Geneviève Bertrand, Patrick Druinot, Léonor Gnos,  C.L.I.P,  octobre 2012 

    (Textes ci-dessous)

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  • Septembre en mer, la goelette des poèmes

     

    Lecture_DS_Goëlette.jpg


    À l'occasion de la parution de C'est bien ici la terre, aux éditions MLD,
    Dominique Sorrente vous invite à venir partager un temps de lecture~signature
    à bord du Goel'en

    Quai de l'Espace Mistral à L'Estaque

    le samedi 15 septembre 2012 à 15 h 00.


    LogoGoel-en.jpg


     

    À nouvelle époque, nouvelle embarcation pour les mots. Dominique Sorrente a choisi une goélette, bateau de pirates, pour accueillir ses amis et lecteurs et leur faire découvrir son nouveau livre.

     

    Dans sa préface, Jean-Marie Pelt souligne :

                « Que le poète confie : « C’est la terre, ne lui demandez rien de plus », qu’il explore les « saisons du bout du monde » ou qu’il fasse l’expérience du « vert en sa seconde vie », c’est toujours un appel à aller au plus profond de l’espace intime et, ce faisant, un désir de rejoindre le secret de notre planète, la terre. Là où la parole rejoint l’universel qui vit en chacun… »


       Soyez nombreux à nous rejoindre à l'occasion de ce rendez-vous insolite entre terre et mer, sous le signe de la poésie et de ses mots qui passent volontiers par dessus bord !

      Dédicace, lecture à plusieurs voix, et autres réjouissances sont inscrites au journal de bord de ce jour qui sera aussi un temps de retrouvailles. 

     

     « Vous ne le savez pas sans doute, mais désormais
    je vis sur deux rebords du monde ».

    __________________________         

    • Pour rejoindre le Goel'en, en voiture, se diriger vers le port de l'Estaque, espace Mistral. Ou en transport en commun, prendre le bus 35 jusqu'à cette même adresse.

    1eCouv_Cest_bien_ici_la_terre.jpg C'est bien ici la terre, aux  Editions MLD 

    Un extrait sur Terres de Femmes et sur Enjambées fauves.

     

          

  • De l'illusion du réel à la réalité de l'imaginaire

    EXPOSITION PHOTO - PEINTURE - POÉSIE

    &

    DÉAMBULATION POÉTIQUE avec DOMINIQUE SORRENTE

     

    eXPO_ARLES.jpg

     En ARLES

    le samedi 30 juin 2012 à 18 H 00

    à la Galerie L'ART-DIT (4-6, rue de la Roquette)

     

    ►►► Plus d'infos sur le blog de Mon ami l'artiste.