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Le Scriptorium - Page 103

  • Poèmes des Commencements (VII) ~ Leonor Gnos

     

     

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    AVEU

     

    Mot de passe .... .... ....

    des doigts agiles tapent le rythme des aveux

    effacer l'ancien amour insérer le nouveau

    en cas de doute la poésie nous maintient debout

     

    Kennwort …. ..... ....

    flinke Finger tippen

    den Rhythmus der Geständnisse

    die alte Liebe löschen die neue eingeben

    im Zweifelsfall erhält uns die Poesie aufrecht

     

     

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    VERTIGE

     

    Je cherche un mot deux mots des mots

    pour chasser le vertige

    et je vois un oiseau qui déploie ses ailes

    se jette dans le vide et chante

     

    Ich suche ein Wort zwei Wörter Wörter

    den Schwindel zu verjagen

    und sehe einen Vogel der die Flügel spannt

    sich in die Leere wirft und singt

     

     

    rouille_volute_Boris.jpg


     

    VOEU

     

    Un souhait sans nom

    touche le temps

    ce que nous ignorons

    pourrait rayonner en nous

     

    Ein namenloser Wunsch

    ritzt die Zeit

    was wir nicht wissen

    könnte leuchten in uns



    Leonor Gnos

    __________________________________

    © Photos Boris Pasmonkov 

  • Poèmes des Commencements (VI) ~ Yves Ughes

     

    Desert-tree.jpg

       Source

     

     


    La marche s’adapte à l’austérité incandescente du chemin

    et l’effort demandé semble bien être le dû

    à verser pour se faire accepter dans le martèlement temporaire du lieu

     

    j’imagine Moïse suant et crachant illuminé pourtant de ce buisson           qui irradie le ventre

     

    dis-moi ce qui peut aller ainsi figé dans les palpitations de la canicule

    le temps n’avance plus

    ondulations obligés dès lors pistil et pénis

    et puis cette force des percussions sur le chemin jamais conquis

    quand le sucre du vin vient agir et par sa combustion modifier le pas

    il convient de lui donner cette indispensable part

    de sainteté celle qui rassemble les pierres

    les arbres secs ou foudroyés s’étirent dans la même fureur … 

                           


    Yves Ughes

    Capharnaüm, Station 6  [L'Amourier,2010]

    « As-tu vu Judas se tenant debout dans ton ombre » 



  • Poèmes des Commencements (V) ~ Martial Teboul

     

    escalier ocre.jpg

     

     

     

    « J’appelle à la croisée de mes routes

    une étoile encore serrée dans les miroirs du ciel.

     

    Je noue des matins sans rêves

    et consens aux alchimies qui m’enferment dans leurs goûts fanés.

     

    Pourtant dans mes souvenirs, je ramasse les fumées du soir.

    Ma bouche y reconnaît l’odeur de ma terre

    avec ses nuées de pluie

    et les étoffes rouges d’un soleil défait. »

     


                                                     Martial Teboul

                                        Le chant déraisonnable