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Le Scriptorium - Page 102

  • Poème des Commencements (IX) ~ Alain Freixe

     

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    Des étoiles rouges

    Jonchent

    De tous leurs feux

    Les dalles du sommeil

    Bientôt les fleurs

    Les plaies

    Soleil et sang

     

    Alain Freixe

     

     Le parti des libellules, 

    manuscrit à 4 exemplaires  sur une toile de Georges Badin, septembre 2011



     

     

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    Tristesse

     


    (…)

     

    notre tristesse ce soir

    est rouge sur fond noir

     

    en elle

    se conjuguent

    l’aigu de la lame

    et le tranchant

    de la lumière

     

    notre tristesse

    a la couleur du vent

    retenue qui explose

    et va déjà vers son calme

     

    sèche et plissée

    une clarté monte

    de ses fonds

    celle du vide

     

    (…)

      

    Alain Freixe

     

    Extrait de Hors les battements du cœur publié dans Avant la nuit (manuscrit à 3 exemplaires pour Youl le 24 février 2012)

     


  • Beau hiatus de la harpe, et tous ces mots qui se bousculent...

     

    PdP Sète avec DS.jpg

     (cliquer sur l'image pour agrandir)

     

     Si d'aventure (soyons fous !) vous passez à Sète jeudi soir,
    faites-nous la joie et l'amitié de nous rejoindre !


  • Poèmes des Commencements (VIII) ~ Dominique Sorrente

     

     

    Ombres d'été_Helder_Reis.jpg

    © Photo Helder Reis



    Les commencements sont mes meilleurs amis,

    ils ont l’herbe à la bouche,

    écartent volontiers les doigts de pieds

    pour laisser circuler les rayons du futur.

     

    Toujours prompts à prendre la relève

    quand perdurent de trop

    les vieilles peaux

    de ce qui s’achève.

     

    Ils s’ébrouent dans le vide

    où le temps de la lumière ne passe pas.

     


      

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    Il y a un matin

    où les grands ciels sont faits pour nous,

     

    où les cailloux avancent avec nos marches,

     

    où se disperse sans regret

    ce qu’on ne saura jamais.

     

    Rien

    n’effraie plus les souffles qui respirent en passant.

     

    Écoute :

    les routes tremblent, même pour les chercheurs d’or,

    nos défaites ont faim de nous

    plus que nous le croyons,

    mais sur ton cou, les colliers se changent un à un,

    pour annoncer le jour qui vient, le jour qui  tourbillonne,

     

    et ton rire lance sa première salve

    en ouvrant grands les rideaux de survie.

     

     

    Dominique Sorrente

    Extrait de C’est bien ici la terre  [Éditions MLD, 2012]