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Le Scriptorium - Page 98

  • Septembre en mer, la goelette des poèmes

     

    Lecture_DS_Goëlette.jpg


    À l'occasion de la parution de C'est bien ici la terre, aux éditions MLD,
    Dominique Sorrente vous invite à venir partager un temps de lecture~signature
    à bord du Goel'en

    Quai de l'Espace Mistral à L'Estaque

    le samedi 15 septembre 2012 à 15 h 00.


    LogoGoel-en.jpg


     

    À nouvelle époque, nouvelle embarcation pour les mots. Dominique Sorrente a choisi une goélette, bateau de pirates, pour accueillir ses amis et lecteurs et leur faire découvrir son nouveau livre.

     

    Dans sa préface, Jean-Marie Pelt souligne :

                « Que le poète confie : « C’est la terre, ne lui demandez rien de plus », qu’il explore les « saisons du bout du monde » ou qu’il fasse l’expérience du « vert en sa seconde vie », c’est toujours un appel à aller au plus profond de l’espace intime et, ce faisant, un désir de rejoindre le secret de notre planète, la terre. Là où la parole rejoint l’universel qui vit en chacun… »


       Soyez nombreux à nous rejoindre à l'occasion de ce rendez-vous insolite entre terre et mer, sous le signe de la poésie et de ses mots qui passent volontiers par dessus bord !

      Dédicace, lecture à plusieurs voix, et autres réjouissances sont inscrites au journal de bord de ce jour qui sera aussi un temps de retrouvailles. 

     

     « Vous ne le savez pas sans doute, mais désormais
    je vis sur deux rebords du monde ».

    __________________________         

    • Pour rejoindre le Goel'en, en voiture, se diriger vers le port de l'Estaque, espace Mistral. Ou en transport en commun, prendre le bus 35 jusqu'à cette même adresse.

    1eCouv_Cest_bien_ici_la_terre.jpg C'est bien ici la terre, aux  Editions MLD 

    Un extrait sur Terres de Femmes et sur Enjambées fauves.

     

          

  • De l'illusion du réel à la réalité de l'imaginaire

    EXPOSITION PHOTO - PEINTURE - POÉSIE

    &

    DÉAMBULATION POÉTIQUE avec DOMINIQUE SORRENTE

     

    eXPO_ARLES.jpg

     En ARLES

    le samedi 30 juin 2012 à 18 H 00

    à la Galerie L'ART-DIT (4-6, rue de la Roquette)

     

    ►►► Plus d'infos sur le blog de Mon ami l'artiste.

  • Nous regardions du haut des rochers rouges la mer

     

    Des doigts solaires tendent une main
    à ton dernier instant surhumain :
    c'étaient les doigts qui tremblaient parmi les
    herbes agitées et les riches ombelles
    d'un haut plateau ; les uns renvoyaient
    en arrière la mer sur une rive ; les autres
    corrigeaient tout à coup une dérive.


    Tout dans un humain qui ne semble pas
    tel, perdu après le talisman
    perdu par ton regard sur les rochers
    rouges : il faisait froid ; la vague hurlait, écueil
    écumeux dans les criques qui poussaient
    toujours plus loin notre voyage :
    Anthéor était déjà un ante hoc...

     

    Maintenant il est ici, dans la violence féroce
    de la mort qui peut-être se défend,
    je pense, du tremblement liquide de la vie
    dans son seau agité.
    Tu le portais, tu le portes, près du feu :
    il est transparence, jeu du destin
    qui a perdu la partie : un seau flamboyant

     

    près de ce limpide ou déjà rauque ?
    écoulement de ce qui ne s'imagine pas parce que
    il n'a pas d'image. L'ennemi a disparu,
    même l'horizon qui fut ami
    de nos cris : ici dans l'air épais
    quelque chose s'attarde dans le foisonnement
    solitaire de l'amour avec lui-même.

     

    Piero Bigongiari, extrait de Ni terre ni mer, Orphée La Différence, 1994 
    (édition bilingue, traduit de l'italien par Antoine Fongaro) 

     

    roches rouges.JPG

     

    GUARDAVAMO DALL'ALTO DE LES ROCHERS ROUGES IL MARE


    Dita solari porgono una mano
    al tuo ultimo istante sovrumano :
    erano quelle che tramavano tra le
    erbe agitate e le felice umbelle
    d'un altipiano ;  quelle rimandavano
    indietro il mare su una riva ; queste
    correggevano a un tratto una deriva.

    Tutto dentro un umano che non sembra
    tale perduto dietro il talismano
    perduto dal tuo sguardo sulle rocce
    rosse : era freddo ; l'onda urlava, scheggio
    schiumoso nelle cale che portavano
    sempre più lontano il nostro viaggio :
    Anteor era già un ante hoc...


    Ora è qui, nell'impeto feroce
    della morte che forse si difende,
    penso, dal liquido tremare, dentro
    il suo secchio agitato, della vita.
    Lo portavi, loporti, presso il fuoco :
    è trasparenza, giuco del destino
    che ha persoil giuoco : un secchio fiammeggiante


    accanto a questo limpido, o già roco ?
    fluire di ciò che non s'immagina perchè
    non ha immagine. Scomparso il nemico,
    persino l'orizzonte che fu amico
    dei nostri gridi : qui nell'aria spessa
    qualcosa si trattiene nella ressa
    solitaria che amore ha con se stesso.

    12 febbraio  1984

    Piero BIGONGIARI, tratto da la raccolta COL DITO IN TERRA