La marche s’adapte à l’austérité incandescente du chemin
et l’effort demandé semble bien être le dû
à verser pour se faire accepter dans le martèlement temporaire du lieu
j’imagine Moïse suant et crachant illuminé pourtant de ce buisson qui irradie le ventre
dis-moi ce qui peut aller ainsi figé dans les palpitations de la canicule
le temps n’avance plus
ondulations obligés dès lors pistil et pénis
et puis cette force des percussions sur le chemin jamais conquis
quand le sucre du vin vient agir et par sa combustion modifier le pas
il convient de lui donner cette indispensable part
de sainteté celle qui rassemble les pierres
les arbres secs ou foudroyés s’étirent dans la même fureur …
Yves Ughes
Capharnaüm, Station 6 [L'Amourier,2010]
« As-tu vu Judas se tenant debout dans ton ombre »