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Le Scriptorium - Page 69

  • JOURNÉE MONDIALE DE LA POÉSIE 2016: EMBARCATION EN BATEAU IVRE à Marseille

                                                  Depuis quand le vent respecte-t-il

                                                     tes règles de circulation ?  (A.Fayad)

     

     Bateau ivre Prado.JPGQui le sait ? Depuis l’année 2000, le 21 mars a été déclaré Journée Mondiale de la Poésie par l’Unesco. Cette déclaration a pour objet d’encourager chaque année les initiatives en faveur de la pratique de la poésie (lecture, écoute, écriture) et plus généralement, de rappeler la dimension éthique de la poésie sous toutes les latitudes et dans toutes ses formes.

     « Chaque poème, tout en étant unique, reflète l’universalité de l’expérience humaine et un désir de créativité qui s’affranchit de toutes les limites et de toutes les frontières, du temps comme de l’espace, affirmant sans cesse que l’humanité forme une seule et même famille. » a déclaré en 2015 Mme Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO.  

    Sur sa rive Nord de la Méditerranée, l’association Le Scriptorium a dans le passé pris plusieurs initiatives, notamment les Rencontres Transcontinentales, pour participer à cette journée et apporter sa contribution, en écho à celles d'autre régions du monde.

    En 2016, dans un contexte international lourd de conflits, de menaces et de crises, nous avons choisi une démarche minuscule mais résolue : témoigner « en situation » sur un promontoire de la plage du Prado à Marseille notre attachement à la poésie et aux valeurs qu’elle véhicule.

    Sans coup d’éclat, ni protocole, mais comme un geste de vigueur, avec le plaisir de mêler éphémère et mémoire,  partager l’insolite, goûter le contretemps...et d'autres humeurs encore...

    Avec aussi le désir de rappeler qu’aujourd’hui dans le monde, on enferme, on persécute, on intimide des poètes pour le seul fait de leurs écrits incontrôlables.

    Et quelle meilleure réponse que de lâcher entre mer et vent les mots irréductibles du poème ?

    Dans la continuation de la soirée de rencontre en faveur d’Ashfar Fayad qui s’est tenue au théâtre Toursky, le 21 janvier, nous invitons ceux qui le souhaitent à se réunir autour de la sculpture d’Amado créée en hommage à Arthur Rimbaud sur la plage du Prado à Marseille.

    La rencontre aura lieu à 18h.

    Lecture sera faite d’extraits du livre de poèmes d’A.Fayad qui vient de paraître aux éditions Le temps des cerises dans la traduction d’Abdelatif Laâbi.

    D’autres voix de poètes viendront se donner à l’air libre pour un moment de partage et ferveur.

    En ce temps-là, Mars s'impatientait...

      

                                                                            Dominique Sorrente

     

    Fayad livre.JPG

     Le Rendez-vous aura lieu autour de la sculpture d'AMADO "Le Bateau Ivre" , plage du Roucas-Blanc, le 21 mars à 18h.

  • AU BISSEXTILE PASSANT

     

    Dominique Sorrente jeu anglais .jpg

     

    jeu calendrier imaginaire- collection particulière- photo Lino Cannizzaro

     

    Je salue l’intrus, l’insolite, le trouble-drame,

    le jour qui sait se faire attendre,

    l’intermittent des cycles,

     

    je salue le doux ralentisseur de l’année,

     

    le si reconnaissable

    parce qu’il sait se cacher,

     

    le qui vous dit :

    je passe ici, remarquez-moi ou bien

    tant pis,

    je reviendrai sans doute,

    mais ce sera une autre époque,

     

    je salue

    le petit virtuose des heures incomplètes

    avec son art d’arrangements,

    celui

    qui n’était pas invité

    et a trouvé sa place dans le gâteau du temps,

     

    le bricoleur créatif des mesures,

     

    l’inventeur du quadriennat secret

    qui ne se montre qu’une seule fois dans son mandat

    pour respirer l’air alentour,

     

    le candide du château de sable éphémère

    sur le goudron des tas d’urgence,

     

     je salue le bissextile

    qui ne demande rien

    qu'à glisser son jour anniversaire

    dans les failles du temps à vivre.

     

    À dans quatre ans, l’ami,

    quelque part ici ou là...

     

     

                                       Dominique Sorrente

     

                                        au 29 montée de l’Oratoire,

                                                                                        ce 29 février 2016

     

  • POÈMES EN RÉSONANCE POUR ASHRAF FAYAD, avec ROLAND HADJKOKKONYS

     

    Amnésie de l’être

     

    Quand tu dis, parfois tu meurs
    Quand tu meurs sans dire
    Tu restes masse 
    Alors meurs après avoir imaginé
    Deux trois choses de la vie

    L’époque a beau être sournoise
    Elle n’est que reflet
    L’époque a beau être reflet
    Elle n’ est que sournoise

    Ici tu deviendras
    Là on t’oubliera

    Il est hors normes
    Ce moment 
    Où tu ne pleures plus
    Où déjà on t’oublie

    Ô être délaissé 
    Prends nos larmes comme un don

    L’hiver sans nom

     

    21 janvier 2016, espace Léo Ferré, théâtre Toursky

     

     

                               ROLAND HADJKOKKONYS

                                           texte et photo

     

     

     

    Roland.jpg