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Le Scriptorium - Page 65

  • SAINT-ZACHARIE, LE 1 OCTOBRE pour le PIQUE-NIQUE DU SCRIPTORIUM

    À chaque saison, son moment de « coïncidence » :  le Scriptorium vous convie pour ce premier temps hors les murs à un Pique-nique à Saint-Zacharie (83). Ce village est situé au bord de l'Huveaune, au pied du massif Aurélien dans le Var. 

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    La rencontre se fera en deux temps.

    Le première épisode se déroulera dans le village. Nous nous promènerons d’une fontaine à l’autre et ferons provision d’impressions et de mots. Il faut dire que Saint-Zacharie ne manque pas de fontaines (mais d’eau, oui, cela arrive…) ; il y en a 16 dans le village. Des lectures ou prises de parole sur ce thème seront les bienvenues.

     

    Dans un deuxième épisode, nous rejoindrons en voiture le Chemin des Arcades, à 1.5 km du village, où Rolland et Danièle nous accueilleront pour un pique-nique dans la vallée, au pied des chaînes de Regagnas et de la Sainte Baume. Munissez-vous de vos lectures coups de cœur et/ou vos créations récentes. On complètera par quelques pages volées à l’instant…

     

    Fontaine.JPG

    Le rendez-vous est prévu à 10h30 sur le parking de la Libération situé en face de la Maison du Peuple (Cf. Plan centre)- Covoiturage bienvenu: les scripteurs viennent de partout! Aix-en-Provence, Var, Vaucluse, Alpes-Maritimes...et même Marseille.

    Chacun apportera de quoi passer un agréable déjeuner sur l’herbe en bonne compagnie.

     

    La rencontre est gratuite pour les adhérents (adhésion annuelle 40 euros) . 

    Une participation de 5 euros sera demandée aux participants de passage.

     

    Merci de nous confirmer votre présence avant le 28 septembre.

     

    On se réjouit de commencer le bel octobre en votre compagnie.

     

    Pour tout contact, Sophie : 06 10 65 65 66

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    Plan de Saint-Zacharie

     

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    Les scripteurs dans une précédente rencontre en 2016

  • LA RENTRÉE DE SEPTEMBRE FAÇON SCRIPTORIUM entre ivresse vivante et croonerie...

     

    Nous étions réunis ce samedi 17 septembre au 29, Montée de l’Oratoire à Marseille pour l’Assemblée Générale annuelle du Scriptorium.

     Une fois la chose administrative - et donc sage - bouclée, la soirée s’est prolongée en prenant un tour fort joyeux et débridé, avec des lectures sur le thème de l’Afrique (mais aussi sur le reste du monde), les chansons tendres et enchanteresses du trio des Ivres Vivants (Audrey Gambassi, Lionel Mazari, Dominique Sorrente), la performance inattendue et réjouissante de Nicolas Rouzet en crooner (en anglais et russe dans le texte !). Furent particulièrement appréciés la lecture d’extraits du recueil Les arbres de passage de Jean-Marie Berthier, qui nous a fait l’immense plaisir de sa présence, ainsi  que les lectures à deux voix (allemand et traduction en français)par Eva-Maria Berg et Dominique Sorrente de Invitation à une tasse de jasmin du poète allemand Reiner Kunze (Cheyne éditeur, 2013). 

    Une soirée de poésie vivante très chaleureuse, de bonne augure pour la suite de l’année.

     

    Notre prochain rendez-vous est le samedi 1er octobre prochain, pour le premier des quatre temps forts de la saison 2016-2017 : un pique-nique poétique à St-Zacharie dans le Var. Les informations pratiques seront à lire très prochainement sur le blog.

     

    En espérant vous y retrouver.

     Pour rappel, adhésion annuelle au Scriptorium 40€, 60€ pour un couple.

     

     

                                                                          I.P.

    LE TRIO DES IVRES VIVANTS.jpg

     

    L.Mazari, D Sorrente, A.Gambassi, I Gueydon, A et Eva-Maria Berg

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                                                            Le trio des Ivres vivants

     

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     Dominique Sorrente/Jean-Marie Berthier                          Thérèse Dufresne/ Leonor Gnos

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                                                           Un des temps forts de la saison passée... 

     

  • RETOUR SUR LA SIESTE POÉTIQUE à la Campagne Pastré

     Campagne Pastré, Marseille. Ce 25 juin.

    Entre deux matchs de l’Euro de foot, après la mauvaise blague du Brexit, l’invention idéale promise à la saison d'été qui, cette fois, annonce la couleur.

     

    1 LES ENFANTS D'EMMANUELLE - .jpg

    Joëlsonne et Medjina en plein travail 

     

    Oui, une sieste poétique, la première du genre au Scriptorium, avec ses règles à énoncer. Entre deux campements de nénuphars.

     

    ICI on peut dire des textes passionnants ou soporifiques, sans être inquiété par la police du ras du sol.

     

    Chaque lecteur reçoit un chamallow comme récompense. Ça encourage étrangement les audaces.

     

    L’auditeur a le droit de ronfler. Et le lecteur aussi…

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                                                         Le scripteur en chef en pleine posture méditante

     

     

    À chaque intervention, on salue, à la façon des sourds, en agitant les bras vers le haut.

     

    La guitare pourra lâcher ses accords au gré des chansons et des comptines.

     

    L’yeuse proposera son abri généreux aux nattes en tous genres.

     

    Le temps s’étirera à la mesure de l’intervalle ouvert.

     

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    Un ange sous l'yeuse lit son voyage vers les îles

     

    Hic et nunc. Une quinzaine de participants ont goûté ce plaisir-là. Où fut également proposé un micro-atelier, inspiré du livre de l’Art de la sieste et de la quiétude, tiré de la sagesse chinoise.

     

    Écoutez comment vient cette Sieste au milieu de l’été (Liu Ch’ian)

     

    dans la solitude désœuvré au cœur de l’été

    contre les murs sous l’auvent, je suis en quête de vent frais

    mes plans politiques ambitieux n’intéressent personne

    mieux vaut donc être un dragon endormi au soleil du sud.

     

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    Les réponses sont venus, écrites sur les genoux, au bord des tiges, en palabrant avec les insectes. En voici quelques-unes :

     

    "sous le pin parasol

    les soleils s'affolent

    les puissants n'en ont cure

    les marchés en armure

    l'Angleterre s'est fait la malle

     

     

    l'Europe entière

    est à repenser

    mais il faudra pour commencer

    avant toute chose se reposer

    la carpe koï pour alliée

     

    Emmanuelle Sarrouy

     

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    Que t’apportera cette attente de vent frais ?

    L’attente d’autres mondes, d’autres cieux,

    d’autres dragons éveillés…

    Appel des humains éblouis…

     

                            Thérèse Dufresne

    5  MU ET SYLVIE LISENT  - copie.jpg

                                                                     slam à deux voix venues du Var

     

    vers dans le vert, sous les arbres,

    rimes qui roulent à bicyclette

    vers un ailleurs caché-

    on roule, on roule, on se perd…

    cercles d’enfants qui jouent, qui rient,

    ballons en vol, ballons au sol,

    on joue aux boules,

    on chante « joyeux anniversaire ! »…

    on applaudit…Pour qui ?

     

         Marthe Paoli

     

    7 Les scripteurs écrivent sieste poétique - copie.jpg

    Au bivouac des poètes, assis sur leurs nattes,

    en bord de nénuphars,

    nous sommes en quête d’immobile,

    mes petits comptes d’apothicaires sur les résultats des matchs

    n’intéressent personne,

    mieux vaut donc laisser le temps devenir

    papillon qui rêve

     

                            Dominique Sorrente (1)

     

                                       * 

     

    Mieux vaut préférer ce qui est farfelu

    S'échapper, oui mais en vain

    Pour aller où ?

    Alors :

    Courir, contre quoi, pour quoi, contre courant

    Rouler comme un ballon

    L'herbe ailleurs reste verte

     

    Et des cris et des cris et des craquements

    Toujours dévaler pleins phares, pleins feux

    Qu'importe que ça soit

    Lu, ou non

    Vu, ou non

    Entendu, ou non

    Le vent emportera les lettres et les couleurs

    Sur les pages

    Et les gros titres cracheront leur encre

    Dans la sueur de joueurs

    Effondrés, ou non

     

    Puis la chorégraphie hilarante, peut-être

    D'un dragon

    Puis quarante carats

    Ou quarante jours plus loin

    On oubliera

    Et on recommencera

     

    Mieux vaut préférer ce qui est incongru

    Glisser, oui mais en vrac

    Pour aller où ?

    Alors :

    Courir, contre quoi, pour quoi

     

                                           MÜ

     

     

     

                                       *

     

    Au milieu des bruitages des campements voisins,

    vautré sur mon plaid au tartan d’Ecosse,

    je digère mille chamallows

    mes soucis de capsulite rétractile n’intéressent personne,

    mieux vaut donc dériver

    jusqu’à ici et maintenant

    en applaudissant les mains en l’air

     

                            Dominique Sorrente (2)

     

                                            *

     

    Sur le vert allongé et sali

    Balancée par le son de la ville d’à côté

    Je pense à l’espace

    Séparant la chose de son contraire

    Mieux vaut être aujourd’hui

    Que tous les jours de toutes les autres semaines 

     

    Sylvie Combes

     

     

     

    8 La vie au ras de l'herbe - copie.jpg

      Et pour s'abîmer tout à fait dans ce temps qui fut nôtre, cet extrait d'"Un homme qui dort" de Georges Perrec:

    "Il y a d'abord des images, familières ou obsédantes ; des cartes étalées que tu prends et reprends sans cesse, sans jamais parvenir à les ordonner comme tu le voudrais, avec cette impression désagréable d'avoir besoin d'achever, de réussir cette mise en ordre, comme si d'elle dépendait le dévoilement d'une vérité essentielle, mais c'est toujours la même carte que tu prends et reprends, poses et reposes, classes et reclasses ; des foules qui montent et descendent, vont et viennent ; des murs qui t'entourent et dont tu cherches l'issue secrète, le bouton caché qui fera basculer les parois, s'envoler le plafond ; des formes qui s'esquissent, s'esquivent, reviennent, disparaissent, s'approchent, s'estompent, flammes ou femmes qui dansent, jeux d'ombres. 

    Plus tard, des souvenirs qui ne parviennent plus à se frayer un chemin, des preuves qui ne prouvent plus rien, sinon, peut-être, qu'un Observatoire à Aberdeen, à Inverness, a effectivement réussi à capter des signaux venant d'étoiles lointaines : était-ce la Nébuleuse d'Andromède, ou la Constellation de Goll et Burdach ? Ou les Tubercules quadrijumeaux ? La solution immédiate, évidente, du problème qui jamais n'a cessé de te préoccuper : le cavalier n'est jamais maître à cœur à moins que le fausset n'ait été défaussé. Des mots sans suite porteurs de sens embroussaillés tournent en rond autour de toi. Quel homme est enfermé dans quel château de cartes ? Quel fil ! Quelle loi ?

    Il faut être précis, logique. Agir avec méthode. À un moment donné, il faut à tout prix savoir s'arrêter, réfléchir, bien peser la situation. S'il y a un lac au milieu de ta tête, ce qui est non seulement vraisemblable, mais normal, encore qu'on ne puisse l'affirmer sans précautions, il te faudra un certain temps pour l'atteindre. Il n'y a pas de sentier, il n'y a jamais de sentier et, près des bords, il te faudra faire attention aux herbes, toujours dangereuses en cette époque de l'année. il n'y aura pas de barque non plus, bien sûr, il n'y a presque jamais de barques, mais tu peux traverser à la nage."

     

    Les photos de la Sieste poétique ont été réalisées par Audrey Gambassi. Avec tous nos remerciements ainsi qu'à tous les participants de l'après-midi.