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  • Poèmes des Commencements (V) ~ Martial Teboul

     

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    « J’appelle à la croisée de mes routes

    une étoile encore serrée dans les miroirs du ciel.

     

    Je noue des matins sans rêves

    et consens aux alchimies qui m’enferment dans leurs goûts fanés.

     

    Pourtant dans mes souvenirs, je ramasse les fumées du soir.

    Ma bouche y reconnaît l’odeur de ma terre

    avec ses nuées de pluie

    et les étoffes rouges d’un soleil défait. »

     


                                                     Martial Teboul

                                        Le chant déraisonnable


  • Poèmes des Commencements (IV)~ Daniel Schmitt

    Entre l’Enfance et la Vieillesse


     

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      © Photo Boris Pasmonkov


     


     

    Entre l’Enfance et la Vieillesse

    J’ai toute ma vie balancé

    Je n’ai pas connu la jeunesse

    Balle au bond sur la vie lancée

     


     

    Je n’ai pas connu l’âge adulte

    J’ai fait semblant j’ai composé

    Savez-vous ce qui en résulte ?

    J’ai tout le monde abusé

     

     

    Je n’ai pas connu l’âge mûr

    L’Autorité, la sûreté

    Je n’ai rencontré que des murs

    Auxquels je me suis heurté

      

     

    Entre l’Enfance et la Vieillesse

    Toute la vie m’en suis conté

    Je vous en fais la confidence

    À présent que le temps m’est compté.

     


     

    Daniel Schmitt

    (Le Besace à Poëmes N° 62)

     


  • Poèmes des Commencements (III) ~ Gérard Boudes


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    Au commencement était le con

     

      


    Au commencement il y a eu, il faut bien le dire 

    un con, 

    qui a mangé ce qu’il ne fallait pas. 

    Depuis, nous sommes sur terre.

     

    Mais après Adam, il y eut Albert, sa tignasse, sa relativité

    et autres choses encore. 

    Et Albert a dit : si les abeilles disparaissent, les hommes n’auront plus que 

    quatre ou cinq ans à vivre.

     

    Que dire, si nous remplaçons  le mot abeille, par con.

    Si les cons disparaissaient,

    ça pourrait aller mal pour l’homme.

    Tout serait si parfait,

     que l’on pourrait se croire revenu au Jardin d’Eden,

     quand tout a commencé.

     Mais là, y aurait-il du rire ?

    Le propre de l’homme aurait disparu !


     Tout serait donc à refaire.



    Gérard Boudes