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20 mai 2013

Formes brèves extraites du "Mandala des jours" ~ Dominique Sorrente

 

Chaque couleur nous aurait échangé

sa grammaire

contre un obscur à découvrir.

 

 

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Il se fait geste du blé que l’aube touche à peine.

 

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 Le monde est un reflet à deviner.

 

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On dit que le destin est un repas

qui s’installe au bord du soleil.

 

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On voudrait dire n’importe quoi juste pour en sentir l’effet

dans l’univers infime.

N’importe quoi pourtant se refuse.

Il ne sort pas vivant de l’intervalle de brûlure que nous faisons.

 

V.G. On voudrait dire n'importe quoi.jpg

 

 

Tu es cette fenêtre qui se défend à peine.

 

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Un epsilon ouvert dans le bleu-nuit d’étoiles.

 

V.G. Un epsilon ouvert.jpg

 

Gérard BOUDES

 

Gris

 

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Il pleut sur le port

 

 

 

Et sur deux tréteaux

 

 

 

Un très vieux bateau


 

Attend son sort.

 

 

 Cheval amaigri

 

Privé de la mer

 

Ne voit que le gris

 

Et le quai amer.

 

 

 

 

Bleu

  

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Le vent s’est levé

 

 

L’azur est venu

 

 

Marin ingénu

 

 

 

La mer est rêvée.

 

 

 

Tu vas sur les flots

 

Ton foc s’est tendu

 

Soleil revenu

 

Te rend ton rafiot.

08 mars 2013

Légère comme une ombre ~ Angèle Paoli

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Légère comme une ombre

la vie se déplace
sur un fil 

un oiseau tire-d’aile
ponctue la ligne 

tes pas te conduisent
où tu erres 

dans l’apaisement
des jours

ta vie dans une conque claire
à la levée du ciel

tu marches à la rencontre
des sources
effluves de printemps
sous la sève
 

qui d’autre à dire
la touffeur du maquis
odeurs d’urine et de bêtes
laines de velours
 

tu as peur de ton ombre
qui glisse
tu regardes le ciel

 

pour quel présage
outremer
le soleil dense
sur la vague

 

là - haut
dans le grand espace
des crêtes
se livre la vie
hors temps
 

les chèvres sont passées
ce matin
houle de billes
vagabondes

 

mettre fin aux négociations
cesser de tergiverser
en finir avec les palabres
mots vides qui s’échangent
sur fond de tambour
arrêter le flot des mots
se délester des combats
de coqs
prendre du champ
dans la limaille

 

seul le grelot d’une chèvre
compte
et ce perce-neige docile
qui s’ébroue
sous des perles d’eau
 

tu passes et encor repasses
toujours sur les mêmes mots
« un courlis d’eau frôle la vague »

 

un oiseau déplace en vol
toute la violence
du jour silence
 

sensible insensible
à ce qui meut
les âmes mortes.

 

Angèle Paoli

 

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