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Anthologie Poètes de la Coïncidence - Page 3

  • Formes brèves extraites du "Mandala des jours" ~ Dominique Sorrente

     

    Chaque couleur nous aurait échangé

    sa grammaire

    contre un obscur à découvrir.

     

     

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    Il se fait geste du blé que l’aube touche à peine.

     

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     Le monde est un reflet à deviner.

     

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    On dit que le destin est un repas

    qui s’installe au bord du soleil.

     

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    On voudrait dire n’importe quoi juste pour en sentir l’effet

    dans l’univers infime.

    N’importe quoi pourtant se refuse.

    Il ne sort pas vivant de l’intervalle de brûlure que nous faisons.

     

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    Tu es cette fenêtre qui se défend à peine.

     

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    Un epsilon ouvert dans le bleu-nuit d’étoiles.

     

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  • Gérard BOUDES

     

    Gris

     

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    Il pleut sur le port

     

     

     

    Et sur deux tréteaux

     

     

     

    Un très vieux bateau


     

    Attend son sort.

     

     

     Cheval amaigri

     

    Privé de la mer

     

    Ne voit que le gris

     

    Et le quai amer.

     

     

     

     

    Bleu

      

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    Le vent s’est levé

     

     

    L’azur est venu

     

     

    Marin ingénu

     

     

     

    La mer est rêvée.

     

     

     

    Tu vas sur les flots

     

    Ton foc s’est tendu

     

    Soleil revenu

     

    Te rend ton rafiot.

  • Légère comme une ombre ~ Angèle Paoli

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    Légère comme une ombre

    la vie se déplace
    sur un fil 

    un oiseau tire-d’aile
    ponctue la ligne 

    tes pas te conduisent
    où tu erres 

    dans l’apaisement
    des jours

    ta vie dans une conque claire
    à la levée du ciel

    tu marches à la rencontre
    des sources
    effluves de printemps
    sous la sève
     

    qui d’autre à dire
    la touffeur du maquis
    odeurs d’urine et de bêtes
    laines de velours
     

    tu as peur de ton ombre
    qui glisse
    tu regardes le ciel

     

    pour quel présage
    outremer
    le soleil dense
    sur la vague

     

    là - haut
    dans le grand espace
    des crêtes
    se livre la vie
    hors temps
     

    les chèvres sont passées
    ce matin
    houle de billes
    vagabondes

     

    mettre fin aux négociations
    cesser de tergiverser
    en finir avec les palabres
    mots vides qui s’échangent
    sur fond de tambour
    arrêter le flot des mots
    se délester des combats
    de coqs
    prendre du champ
    dans la limaille

     

    seul le grelot d’une chèvre
    compte
    et ce perce-neige docile
    qui s’ébroue
    sous des perles d’eau
     

    tu passes et encor repasses
    toujours sur les mêmes mots
    « un courlis d’eau frôle la vague »

     

    un oiseau déplace en vol
    toute la violence
    du jour silence
     

    sensible insensible
    à ce qui meut
    les âmes mortes.

     

    Angèle Paoli

     

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