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Agenda - Page 24

  • au HANG'ART Dominique Sorrente chante et s'entretient.

     

     

    Dominique Sorrente guitare octobre 2013.jpg

                             

                       Le lundi 4 novembre à 15 heures, au Hang'art à Marseille (106 bis boulevard François Duparc, Marseille 4°), Dominique Sorrente sera l'invité de l'Entretien 7 à vous, animé par Guy Feugier.

    La rencontre sera placée sous le signe d'un entretien en écho aux six questions à l'étranger de Baudelaire ( + une sur Marseille). Chaque réponse sera prolongée par la lecture en alternance des poèmes par les "diseurs de bonheur" et le poète lui-même.

    Ce sera aussi l'occasion pour Dominique Sorrente d'interpréter quelques-unes de ses récentes chansons (Mon amazone, les ivres vivants, Appelle-la Babouchka...) et de faire entendre un échantillon de textes du spectacle "Nord Sud où vont les fleuves" qu'il a créé tout récemment à Dunkerque avec la slameuse Marie Ginet.

    L'entrée est libre.


     

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    Ici, comme au temps de la mer Egée et du séjour de Patmos, quelque chose réclame sur nous des signes d’air. Un songe de métamorphose a peut-être déjà eu lieu. Une conversion de l’esprit pour redonner à l’amour toute sa loi invisible.

     

    Il y fallait la nuit.

    Le passage de tous nos mondes entrevus, déposés, de toutes nos jachères, tous nos assolements. Il fallait ce déplacement imperceptible

    et pourtant sans appel, sans retournement pour que cela d’innommable advienne.

    Une courbure à hauteur de tige. Une croyance pure à la proue de la dernière île. Une main caressant ta peau et disant : avec toi jusqu’à la fin du monde.


                                    extrait de Marie Frioul (à paraître dans la revue des Archers n°23)


     

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  • SPECTACLE NORD SUD OÙ VONT LES FLEUVES: UNE PREMIÈRE

      

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    La salle était pleine pour la première de « Nord Sud où vont les fleuves », spectacle programmé par la Générale d’Imaginaire, ce samedi 28 septembre, dans le cadre de Dunkerque 2013 au théâtre de la Piscine.

     

    Cette lecture - spectacle créée à partir de textes du poète Dominique Sorrente et de la slameuse Marie Ginet était interprétée par les auteurs, eux-mêmes. Pour mener à bien ce projet, ils avaient bénéficié du regard scénique de la comédienne et metteuse en scène Anne Conti.

     

    Le public où se mêlaient collégiens, amateurs de littérature et simples curieux s’est laissé embarquer dans ce voyage poétique rythmé où alternaient poèmes, slams et chansons.


    Les spectateurs ont été sensibles à la connivence entre les deux interprètes et aux surprises qui ont émaillé cette heure de poésie, qu’il s’agisse de l’incursion de l’halilitar, des mimiques de la taupe, des dialogues impromptus…

     

    Quoi de commun entre une slameuse du Nord, effervescente, pressée d’interpeller, et un poète méditerranéen à l’écriture solaire et multiforme ? Une rencontre, un projet, le goût des mots à partager et le plaisir de dire les fleuves « veines du monde ».

     

    À l’issue de la représentation,  de nombreux spectateurs, discutant une bière à la main, se disaient convaincus que la poésie est bien une présence vivante, capable d’émouvoir comme de faire sourire, entre facéties et tendresses.

     

    Nord Sud où vont les fleuves : en poésie, sans aucun doute.


     

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    NB : Cela s’est passé à Dunkerque ce samedi soir, au cœur d’une soirée proposée par la Générale d’Imaginaire. Le spectacle avait été précédé par le vernissage de l’exposition XX in DK, fruit de la résidence d’auteurs de la plasticienne photographe québécoise Ximena Holuigue et de la slameuse Marie Ginet.  La soirée s’est prolongée par une session micro ouvert, animée de façon malicieuse par Stéphane Gornigowski avec l’intervention de slameuses et slameurs dunkerquois proposant une palette variée de prises de parole.


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  • MÉNERBES, QUINTETTE D'UN SOIR EN POÉSIE..

     

    MARDI 11 juin 2013

    Galerie Pascal Lainé

     

    LECTURE D’UNE VOIX À L’AUTRE

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     Après la lecture à deux voix et quelques instruments, proposée par Dominique Sorrente accompagné d’Isabelle Provendier, à la galerie 22 à Coustellet, l’atelier d'écriture animé par Lysey sur le thème des Divines Comédies et la marche poétique « vers le Paradis » à Cabrières d’Avignon, voici le quatrième et dernier volet de la participation du Scriptorium au festival Trace de poète 2013.

     

    Cette fois, il s’agira d’une lecture d’une voix à l’autre à la galerie Pascal Lainé à Ménerbes ce mardi 11 juin à 18h30. Cinq auteurs proposeront de croiser leurs textes pour faire circuler la parole poétique dans ses variations et ses « fragmentaires ». Olivier Bastide, Benoît Chérel, Dominique Sorrente, Henri Tramoy et Sylviane Werner formeront le quintette inédit de ce moment propice à des échanges imprévus.

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    Outre leurs œuvres personnelles,  les poètes qui participent à cette rencontre ont tous pour caractéristiques de s’impliquer dans des projets à forte teneur collective en faveur de la poésie : l’association éditrice Soleils et Cendre, les éditions Sillages, et le Scriptorium. 

     Une façon de voir à plusieurs yeux « plus loin que l’horizon »…et de se laisser entendre dire : « J’habite un pays étonné. Suspendu entre l’aube et le hasard. Où les hommes blessés improvisent des chants de haute vague… »  (Sylviane Werner).

     

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    Pour toute information pratique, on peut contacter la galerie Pascal Lainé

    Tél : 04 90 72 48 30

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    *

     Il y a, dans ces fragmentaires, la parenté des origines et des sédiments. Ils sont le cœur des choses, son émergence encore.
    S’il semble nécessaire d’en estimer les possibles soleils, il faut aussi les lire dans l’étroitesse intime, dans leur matière même et leur étrangeté.

    Olivier Bastide (extrait de Fragmentaires,
    Éditions de l'Atlantique, 2012)

     

    *

     Fréquemment, je les observe.
    Naïves créatures échouées au bord d’un monde étranger à leurs projets, ils conjuguent à l'envi le mystère des jeux et la liberté innocente. Au sein de leur petite société, les entraides se font et se défont. Parfois, un essaim poursuit sa proie et tant pis pour le faible. Il sera peut‐être sauvé par un rapporteur patenté, évitant ainsi le pogrom.
    Car c'est ici qu'ils germent et se bâtissent : les courageux, les couards, les violents, les peureux, les plaintifs, les hypocrites, les naïfs, les menteurs, les pleureurs et les délateurs. C’est beau et à la fois insupportable le sourire lesté de satisfaction d’un délateur qui vient accuser pour que l’on crucifie sans procès sa victime. Je le vois venir de loin et d’un geste de la main lui conseille le demi‐tour. D’autres avant eux ont trop rempli de morts d’interminables trains. […]

    Benoît Chérel (extrait de Palestines, Sillages
    Éditions, 2012)

     

    *

     

     Puis il y a la voix qui tousse à la fontaine.
    Puis les rois mages du silence dans leur tournée, l’été de mélancolie au jardin, l’ombre d’or de l’enfance.
    Quand Dieu prend la place d’un brin d’herbe ou se glisse dans un poisson d’argent.
    Puis, l’univers qui entre dans son trou.
    Et le crieur public qui fait l’annonce : la dernière chance sera toujours de vivre.
    Le fleuve est un dimanche sur la terre du commencement.

    Dominique Sorrente
    (extrait de C'est bien ici la terre,
    Éditions MLD, 2012)

     

    *

     

    Un mistral furieux, comme si depuis plusieurs jours le mystère d'une Provence démembrée accouchait d'un nulle part où tout le paysage s'absorbe, avec ce goût de sel de sable et d'aromates soufflé à la face du monde, comme avant le passage de l'orage, l'oreille scellée, l'haleine brune des saisons rebelles, un vent témoin, témoin des noces et des négoces, des rites anciens ramenés en surface, avec au seuil des femmes offertes à ses réseaux à ses alcools, filant sous le coutil l'amande de leur sexe, avec aux cils l'image d'un homme grave gravissant l'étrange confusion qui habite leur front, un vent de désordre des coeurs et des corps battants […]

    Henri Tramoy (extrait de Mistral, Éditions Les Solicendristes, 1997)

     

    *

     

    J’habite un pays étonné. Suspendu entre l’aube et le hasard. Où les hommes blessés improvisent des chants de haute vague.
    La lune serait-elle maîtresse du jeu ?
    Stupéfiant les cyprès, confondant l’impossible.
    Mes mots roulent au battant du dire, s’offrent aux pinsons pour d’autres tessitures.
    Les lettres s’accouplent dans d’autres champs, d’autres dunes.
    J’habite un pays égaré.
    L’ivraie juste sous mes fenêtres.
    Il n’y a corde à mon arc, mais si tendues pour qui veut s’y pendre.
    Juste entre mes doigts se plisse un paysage. Esquisse d’hymen-fourragère.
    Temps blafard. L’effroi seul altère mes déserts, ne garantit pas l’insolence des lianes.
    Le ciel, à tenir les étoiles, s’est fourvoyé dans les roseaux.

    Sylviane Werner (extrait de Lettre à Nu - Éditions Les Solicendristes, 2013)