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Agenda - Page 26

  • Marche poétique du Scriptorium

    Script_Saumane.jpg

     

    Dans le cadre de Trace de Poète,  

     

     LE SCRIPTORIUM


    vous convie à une marche poétique

    le dimanche 20 mai 2012 à Saumane de Vaucluse (84)


    *

    La rencontre sera animée par Dominique Sorrente et Olivier Bastide.

    *

    La pérégrination partira du château à 9H30 et s'achèvera dans le village vers midi après une balade sur piste, chemin et sentier, ponctuée de cinq haltes-lectures. Repas tiré du sac dans la foulée.


    « Ensemble, tenir le pas gagné » aurait dit Rimbaud. Nous ferons nôtre ce principe, tout en en connaissant la beauté et la difficulté, et nous irons, selon le mot emprunté à Sade, qui fut ici enfant, « Allons poète, encore un effort...» pour écrire, lire, partager, selon ces prétextes :

    • Éloge du pied,
    • L'art de se promener,
    • La nature notre double,
    • On n'est jamais sûrs de notre chemin,
    • Personne ne marche par le seul pouvoir de ses pieds.

    Nous emprunterons ces cinq lancements à Frédéric Gros, Petite bibliothèque du marcheur [ed.Champs classiques, 2011],  lequel s’interroge :

     À quoi sert de marcher ? et d'où vient que nous sommes de plus en plus nombreux à randonner ?


    Donnons-lui la réponse du ralliement des poètes à la cause du pied ! Nous vous espérons nombreux ce 20 mai à Saumane.


    Pour une meilleure organisation, merci de nous faire parvenir vos contributions avant le 16 mai, en les adressant à poesiescriptorium13@gmail.com

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  • Deux rdv avec Dominique SORRENTE

     

    Photo DS.jpg

     

     

    Dans le cadre des rencontres de TRACE DE POÈTE

    DOMINIQUE SORRENTE a le plaisir de vous convier 

    au Château de Saumane (84) à :

     

     

     

     

    • une LECTURE AD ALTA VOCE  - Samedi 19 mai 2012 à 16h00 

    À l’occasion de la sortie de C’est bien ici la terre, éditions MLD, Dominique Sorrente propose une lecture–rencontre d’extraits de cette suite poétique, conçue comme une partition en neuf séquences. Jean-Marie Pelt écrit dans sa préface :  «  Ce livre contient sa part d’inquiétudes légitimes, d’angoisses et de colères parfois, de tendresse et de douce sensualité souvent, et aussi cette conscience, toujours en alerte pour nous faire toucher à l’essentiel ».  Fidèle à sa démarche faite d’incessants allers-retours entre parole à l’air libre et traces sur la page, l’auteur de Pays sous les continents (prix Georges Perros, MLD,2009) propose ici avec une ferveur toute particulière une présence voix haute, où se mêlent volontiers les improvisations musicales (guitare, guimbarde, halilitar…) d’un homme-orchestre de notre temps. L’esprit du geste troubadour n’est jamais bien loin de cette aventure-là.

     

    « Il y a un matin

    où les grands ciels sont faits pour nous,

     

    où les cailloux avancent avec nos marches,

     

    où se disperse sans regret

    ce qu’on ne saura jamais.

     

    Rien

    n’effraie plus les souffles qui respirent en passant.

     

    Écoute :

    les routes tremblent, même pour les chercheurs d’or,

    nos défaites ont faim de nous

    plus que nous le croyons,

    mais sur ton cou, les colliers se changent un à un,

    pour annoncer le jour qui vient, le jour qui  tourbillonne,

     

    et ton rire lance sa première salve

    en ouvrant grands les rideaux de survie. »

     

     

    • « B comme BRAN», performance contre-performance,                    Dimanche 20 mai 2012  à 15h00 

    « Bran est un curieux bout de prophète, parfois. Né comme un double dans mon écriture, il n’a cessé de remuer sur les bas - côtés. Pas facile de lui donner un statut, encore moins de lui édifier une statue… Peut-être le trouverez-vous en compagnie d’Alice au pays des Merveilles, du Plume de Michaux, de Mister Bean, pourquoi pas, en train de jouer aux cartes. Mais souvenez-vous qu’il vous changera les règles à chaque donne. D’où le plaisir que vous aurez à  le regarder se prendre les pieds dans les tapis volants du langage.  Est-ce sa faute, à la fin, s’il a sa chemise au - dehors et ses lacets défaits pour mieux passer sur l’autre trottoir du monde ? »

     C’est à cette navigation insolite d’un passager insaisissable, drôle et fantasque, son « inégal alter ego » que Dominique Sorrente nous convie ici.  Avec pour armes blanches, un langage déconcertant et des humeurs de plasticien sonore qui font la part belle aux ressources de l’imaginaire. Une occasion inédite de secouer le cocotier et gratter la rouille de nos pensées conformes.

     

    Alors Bran se leva et dit :

     « Le temps est venu

     de me rasseoir. »                  

     

    (La Navigationde Bran, périple cinquième)

     

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    Voir ICI le programme de TRACE de POÈTE 
  • Alain Freixe, Yves Ughes, Daniel Schmitt, trois poètes au Comptoir

     

    CdP_Podio.jpg



    Dans le cadre du Comptoir des Poètes,   


    LE SCRIPTORIUM


    vous invite à venir partager un temps de rencontre-lecture

    avec Alain Freixe, Yves Ughes et Daniel Schmitt

    le samedi 18 FÉVRIER 2012 à 18h00

    à la salle Tempo-Sylvabelle à Marseille 

    (69-71, rue Sylvabelle, 13006 Marseille)


     

    affiche cdp18fev_web.jpg

    (cliquer sur l'image pour agrandir)



    - ENTRÉE LIBRE -

     

    *


    Alain Freixe, Yves Ughes et Daniel Schmitt, trois poètes de la région de Grasse qui animent l'association PODIO, trois voix méditerranéennes à découvrir qui, livre après livre, affirment leur singularité et témoignent de leur engagement poétique.

    Selon la pratique du Comptoir des Poètes, les auteurs et artistes du Scriptorium feront écho aux voix de ces trois poètes dans la deuxième partie de cette rencontre, avec pour thème retenu celui des Commencements.

    Premiers mots, découvertes des paysages, annonces des mondes rencontrés: autant de façons d'inviter à voir surgir ce qui vit à l'état de promesse. Le poème d'un seul tenant avec le plaisir de ce qui advient.

     

    • A_Freixe_portrait.jpgAlain Freixe est né le 3 décembre 1946 en terres catalanes. Il vit à Nice, entre parcours philosophique et poétique. Président de l'Association des Amis de l'Amourier et directeur de publication de la gazette Basilic, vice-président du Centre Joë Bousquet et son temps (Maison des mémoires, Carcassonne), il chronique la poésie au journal L’Humanité et dans le Patriote Côte d’Azur et contribue à de nombreuses revues de poésie parmi lesquelles Friches, Lieux d’être, Jointure, Arpa, Europe, Triages, Coup de soleil, Poésie première, Les Archers, Diérèse, Nu(e).

    En 2007, il publie Dans les ramas (collection Grammages, éditions de l’Amourier, Frontispice d’Anne Slacik), puis Dans l’effilé de la lumière (peintures d’Anne Slacik, éditions Rivières, Trente exemplaires, 2008),  Douze pétales pour Sehsat, gravures de Fernanda Fedi, cent exemplaires, Quadrige, La Diane française, 2009), Dans les couleurs du froid (éditions de la Margeride, deux aquarelles originales de Robert Lobet, 2010) et Nuit, livret avec Max Partezana en 2011.

    À paraître en 2012 aux Cahiers du Museur :

    • Vers les visages, peintures de Béatrice Englert (collection Connivence), Ombre et mur sous le ciel, avec des photographies de François Fernandez,  L’arbre des morts, gravure d’Alain Puygrenier (collection À côté), Oui, des images, avec deux photographies de Didier Devos (collection À côté).
    • Aux Éditions de l’Amourier (2012) : Vers ce pays dont on est l’homme (collection poésie).


    *

    Comme au comptoir
    Mes yeux cherchent dans la glace
    Qui pour le dernier verre

    Qui quand cela tombe derrière le mur de l’air et que le ciel se soulève et pèse de tout son poids d’étoiles. Que cela remonte haut, plus haut par delà le rideau noir des arbres. Que cela éclaire toujours ce qui finit par s’évaporer : sueur, sang ou larmes. 
    Parfums de vie.


    *

    Quand ma soif en robe noire
    Crisse sur le dos nu du monde

    Et que ma faim voit ses gants d’ombre glisser sur mes mains pâles. Cela qui ne cesse pas, cette foudre remonte du fond du sang jusqu’aux étoiles, laque rouge où toute la nuit se mire.
    Cela, mon désir. Et ses braises dans le vent.


    Alain Freixe,

    extrait de Derniers restes

    (Livre d’artiste avec Martin Miguel, emboîtage en céramique d’Yvan Koenig, 2006)

     

    * * *


    ·     Y_Ughes_portrait.jpgYves Ughes est né à Nice en 1951. De racines italiennes, il découvre la poésie à l’adolescence, véritable onde de choc dont la force ne cessera jamais de le porter. Après des études de lettres modernes qui l’ont conduit à enseigner du Nord au Sud, il s’installe définitivement à Grasse en 1986.  Il y découvre l’association Podio, vouée à la mise en valeur de la poésie en terre grassoise, où il prend une part active dès 1992, se fixant un rythme régulier de conférences ; les auteurs abordés témoignent d’un  ancrage méditerranéen qui n’échappe pas pourtant à l’influence américaine. Pavese, ou la trace de la couleuvre. Montale, ou la souffrance des pierres. Reverdy, homme de main, homme de peine. Audiberti, ou le cri confus des catastrophes, Kerouac ou les rues de la lumière vide.

     

    Il a publié :

    • Décapole, éd. L’Amourier, 2002.
    • Épaisseurs, avec Martin Miguel, éd. Cahiers du Museur, 2002.
    • Notre Dame de Vie, avec des photographies de David Giordanengo, éditions Tac Motifs, 2004
    • Boîtes, avec Gérard Serée, éd. Gestes et Traces, 2004
    • Par les ratures du corps, éd. L’Amourier, 2005
    • Capharnaüm, douze stations avant Judas, éd. L’Amourier, 2010.


    *


    dépôt de marchandises

    au rayon des surgelés Judas le sicaire cherchait des convictions    Il s’était laissé glisser en fin de marche avait laissé partir les apôtres loin devant
    devant lui dans le cours des siècles        aucun d’eux        n’avait d’ailleurs remarqué son absence

    il en avait eu sa claque de ces cantiques de sable mêlés aux émotions

    ici : Produits de pommes de terre – légumes – fruits de mer – poissons
    ici tout semblait plus simple
    pourtant revenaient toujours certains mots lancinants je vous ferai pêcheurs d’hommes
    les filets tirés auraient dû se déchirer sous le poids de l’abondance 

    faudrait-il donc repartir et veiller aux mêmes feux aux mêmes cris de fatigue de l’homme lépreux

    tendant la main 

    si seulement pouvait suffire la crème apaisante
    douceur intime
    mais la caisse là-bas présentera à coup sûr un prix hors de portée

    et ces vieilles bancroches triant les fruits légumes comme formulaires de salut faudrait-il encore faire semblant de les aimer alors que les soldats oppriment les villages et qu’il conviendrait d’ensanglanter les lames
    vois donc ces vigiles faits de prothèses mesurant de l’œil les dessous des caissières

    Judas se redressa respira profondément et présenta sa carte de fidélité
    aux grandes surfaces il restait fidèle
    il jeta le montant demandé        aussi négligemment qu’avec rage il avait jeté
    les trente deniers

    saura-t-il ce soir se hisser à la hauteur de cette recette qui mêle la senteur des fenouils à la chair subtile des rougets
    son palais saura-t-il enfin apprécier le vin rosé château Sainte Pasteline qui doit en bonne logique parfaitement convenir à ce plat
    sur le seuil des tonnelles


    Yves Ughes,

    Station 1

    Extrait de Capharnaüm, douze stations avant Judas, éd. L’Amourier, 2010.

     

     * * * 

     

    ·     D_Schmitt_portrait.jpgDaniel Schmitt est né le 27 février 1929. À douze ans, il découvre la poésie en chanson par Verlaine (qu’il prenait alors pour un prénom féminin), mis en musique et chanté par Trénet, puis via Cocteau et Prévert. Depuis cette première rencontre, il ne cesse d’écrire. Il publie Le taureau au corps  en 1963 (XXXX), suivi de Fredonnaisons, Je suis un arbre, La barbe des saisons aux éditions Lo Païs d’Enfance, et Un long saxo d’automne – avec Jean-Marie Pouey, Dernier comptoir avant la neige – avec Claudie Poinsard et Le jour des pluviers – avec Gilles Bourgeade, aux éditions Tipaza.

    Dernières publications : Secrets d'alcôve d'un haïku, avec André Villens, aux Cahiers du Museur (2009) et Petits Pains Poèmes, aux éditions du Jasmin (2011).

    Il rédige et édite La Besace à Poèmes, feuille poétique qu'il partage au gré des rencontres.


    *


    Mes résidences


     

    Je n’habite pas du côté de l’océan

    mais du côté de la goutte d’eau

     

    Je n’habite pas du côté de la forêt

    mais du côté du brin d’herbe

     

    Je n’habite pas du côté de l’ouragan

    mais du côté du courant d’air

     

    Je n’habite pas du côté de l’aigle

    mais du côté du pingouin

     

    Dites-moi où vous habitez

    si vous habitez mon quartier

     

    Je viendrai un de ces jours

    vous dire un petit bonjour

     


    Daniel Schmitt, La Barbe des saisons, Lo Païs d’Enfance.

      

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