LA COMPLAINTE DU PARTISAN a été écrite en 1943 à Londres.
Les paroles ont été créées par Emmanuel d'Astier de la Vigerie dit "Bernard" , et la musique
a été composée par Anna Marly (également compositeur du Chant des partisans).
Vous pouvez retrouver l'interprétation d'origine d'Anna Marly
http://www.youtube.com/watch?v=uTMe6-6VSuQ
En 1969, Leonard Cohen a ré-inteprété cette chanson dans une version bilingue où le second couplet a disparu. Vous pouvez l'écouter ici:
http://www.youtube.com/watch?v=x_223jKXKgQ
Paroles originales de La Complainte du Partisan en français :
L’ennemi était chez moi
On m’a dit résigne toi
Mais je n’ai pas pu
Et j’ai repris mon arme.
Personne ne m’a demandé
D’où je viens et où je vais
Vous qui le savez
Effacez mon passage.
J’ai changé cent fois de nom
J’ai perdu femme et enfants
Mais j’ai tant d’amis
J’ai la France entière.
Un vieil homme dans un grenier
Pour la nuit nous a cachés
Les soldats l’ont pris
Il est mort sans surprise.
Hier encore nous étions trois
Il ne reste plus que moi
Et je tourne en rond
Dans la prison des frontières.
Le vent passe sur les tombes
La liberté reviendra
On nous oubliera
Nous rentrerons dans l’ombre
Paroles de la version bilingue de Leonard Cohen, reprise par 16 Horsepower et Bertrand Cantat :
When they poured across the border
I was cautioned to surrender,
this I could not do;
I took my gun and vanished.
I have changed my name so often,
I’ve lost my wife and children
but I have many friends,
and some of them are with me.
An old woman gave us shelter,
Kept us hidden in the garret,
then the soldiers came;
she died without a whisper.
There were three of us this morning
I’m the only one this evening
but I must go on;
the frontiers are my prison.
Oh, the wind, the wind is blowing,
through the graves the wind is blowing,
freedom soon will come;
then we’ll come from the shadows.
Les Allemands étaient chez moi,
ils me disent : « Résigne-toi, »
mais je n’ai pas peur;
j’ai repris mon arme.
J’ai changé cent fois de nom,
j’ai perdu femme et enfants
mais j’ai tant d’amis;
j’ai la France entière.
Un vieil homme dans un grenier
pour la nuit nous a cachés,
les Allemands l’ont pris;
il est mort sans surprise.
Oh, the wind, the wind is blowing,
through the graves the wind is blowing,
freedom soon will come;
then we’ll come from the shadows.