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Le Scriptorium - Page 77

  • 39 MARCHEURS-POÈTES dans les Monts du Vaucluse pour lever la Belle Insurrection

     

    Terroir par Elena Berti.jpg   Dans le cadre de la manifestation Trace de poète, en écho à l’Insurrection poétique proclamée cette année 2015 par Le Printemps des poètes, les deux associations Le Scriptorium de Marseille et Pierre sèche en Vaucluse ont uni leurs mots lors de la balade poétique du lundi 6 avril sur le thème de La Belle Insurrection. Rendez-vous était donné au Pont des Arrayies (Velleron-Vaucluse) à 9h30 pour un parcours simple de moins de 3km dans les monts de Vaucluse, prétexte au partage de la poésie.

    Cinq haltes-lectures jalonnèrent la promenade :

    -        Lecture 1: La Poésie n’est pas celle que vous croyez

    -       Lecture 2: La Poésie ou le bel ordinaire

    -       Lecture 3: La Poésie, et l’homme comme flamme

    -       Lecture 4: La Poésie, une parole-cri

    -       Lecture 5: La poésie, cette belle insurrection

     

    À chaque station, chacun était invité à lire des textes d’auteurs ou des créations personnelles dans le respect « relatif » du thème annoncé.

     

    La Conteuse aux cheveux bleus par Pierre de Queiroz.jpg

    Lors des différentes haltes, Danielle Larcena (Pierre sèche en Vaucluse) nous a permis de comprendre plus savamment le paysage par l’apport de connaissances géologiques et patrimoniales. Danielle Larcena avait, par ailleurs, conçu l’itinéraire.

     

    Olivier Bastide, pilote du jour du Scriptorium, avait nourri la partie poétique de l’événement pour lequel nous étions 39 marcheurs dont 16 lecteurs (à remarquer, 5 "scripteurs" venus de Marseille) !

     

       Les Monts de Vaucluse dans les alentours du canal de Carpentras, ce lundi de Pâques, un petit paradis par effraction où la poésie l’a disputé au chant des oiseaux… jusqu’à faire éclore 3 conteuses, venues anonymement, mais découvertes avant le terme du parcours...

    C'est ainsi que trois contes complétèrent la suite des instants, avant l’inévitable et bénéfique Insurrection, celle des estomacs du pique-nique  final !

     

    Halte devant l'ancien relais de poste... par ADN.jpg

     

    Florilège de quelques extraits des poèmes dits lors de cette balade poétique :

     

    Yannis Ritsos dit par Béatrice Jadot

    Peuple

    Petit peuple lutte sans épées ni balles

    Pour le pain de tous, pour la lumière et pour le chant

     

     

    Roselyne Sibille

    Rongée à l’acide impossible

    fissurée par ce que je sais

    je ne peux plus fermer les yeux

    mes pupilles sont trouées

     

     

     

     

     Olivier Bastide

    Il y a bien sûr ce pré, si juste sous le soleil du matin. Il y a bien sûr le vent qui joue dans les feuillages, les éclaire de mille façons. Il y a le ciel et l’arbre, l’enfant. Il y a ton sourire.

     

    Nicolas Rouzet

    Il y a cet instant

    où le poème se tient

    sur tes lèvres serrées

    l’instant sur ma bouche

    où se lit.

     

    Antoine Dông Nguyen

    Mon ami mai est une fleur sans argent

    quand l’animal après le retrait de l’hiver

    tend au monde l’ombre du bien.

     

    Patrick Druinot

    La poésie n’est pas celle que vous croyez

    Ni celle que vous ne croyez pas.

    Elle est autour de nous, mystère, pistes, insurrection de l’arc-en -ciel …

     

    La poésie n’est pas celle que vous croyez, même si, parfois, elle est dans les églises. Affichée entre les colonnes et les abysses de l’autel.

     

    C’est plutôt une belle gitane, danseuse au crépuscule, invisible à l’aurore. Qui traverse les vitraux déclassés et les maisons de pierre en ruine. Qui hurle dans les couloirs de la haine, entre les langues de bois et le bois des langues.

     

     

     Leonor Gnos 

             Invente le printemps des mondes

             avant que les poèmes ne tombent

             du bord de la fenêtre par ce vent

             gonflé d'Histoire qui te remplit

             les yeux de larmes,

             lave la mémoire en couleur blanche

             telle que la font les fleurs des arbres,

             ramasse la pierre dans la rue,

             longtemps elle a  fleuri l'asphalte

             avec plus de patience que tout ce que

             tu rencontres en route, déploie tes ailes

             pour chasser le vertige des paroles,

             lance-toi dans le vide en chantant,

             relie-toi aux vagues pour t'enivrer

             du sel de la mer quand la tragédie

             se jette dans tes bras, au réveil de tes

             rêves l'air te rapporte la mémoire

             des vivants et des morts

             et le cœur noir des anémones     

             de ceux qui croisent ton feu

             reste celui d’une éternelle passionnée

             chérissant le moindre signe du désir

             au gré du rythme de sang,

             monter, descendre à la verticale,

             reprendre les douceurs qui passent,

             à l'intérieur,  l'enfance de la poésie

             n'est-elle pas un lever de soleil ?

     

     

    Un merci chaleureux aux autres marcheurs-lecteurs : Danielle Larcena, Elena Berti, Benoist Magnat, Anny Cat, Henri Tramoy, Lutz’R Ann, Wianney, Luc Rouault, Daniel Gressier... 

     

     

    Benoît Magnast.jpg

     

                                                                     Benoist Magnat, l'admirable

     

     

     Rendez-vous est déjà pris le 14 mai prochain, dans le "miroir des aigles" du Mont Ventoux. Entre semelles d’herbe et oxymores pèlerins, il y sera question d’ascension, évidemment…

     

     

    Merci aux photographes qui se reconnaîtront dans cette note.

     

     

     

     

     

     

     

  • Les doigts désormais invisibles de la pianiste


    podcast

    14ème valse en mi mineur de Chopin

    janvier 2005

     

    IMG_1554 - copie.JPG 

    Pianiste discrète, inconnue du public, elle avait fait de sa pratique musicale une ascèse quotidienne, un plaisir gagné.

    Dans son jeune âge, on avait remarqué qu'elle confondait le jour et la nuit. En compagnie de son piano, il en était de même. À Paris comme en Vendée, elle jouait le plus souvent pour un auditoire invisible dans le seul miroir de la musique. Avec cette exigence obstinée qui réclame que la technique pianistique soit toujours au service de l'émotion la plus juste.  

     Monique Le Roux nous a quittés le 29 mars 2015. Elle allait avoir 89 ans.

     À ses élèves, d'une génération à l'autre, qui venaient prendre des cours chez elle, pour un jour ou pour plusieurs années, elle disait:

    "Ne vous demandez pas si vous aimez la musique mais si la musique vous aime".

     

     

    Notes de piano.jpg

     

  • JEAN MALRIEU (1915-1976), la juste incandescence

      

    Le samedi 28 mars à 18h

      salle Tempo Sylvabelle,

    71  rue Sylvabelle, Marseille 6°

     

    Jean Malrieu.jpg

    Pierre Dhainaut.jpg   LECTURE

               RENCONTRE                      

    avec

    Pierre DHAINAUT

     

     

     

     

     

    animée par Dominique Sorrente, Nicolas Rouzet et Isabelle Pellegrini  

     

      

                                   (Libre participation aux frais)

     

                                                                           *

     

    Je suis dépositaire du secret.

    Mes mains sont vides.

    Ma richesse, c’est d’avoir tenu,

    Possédé, retenu,

    Abandonné.

     

    Il est un temps pour croire.

    Il est un temps éternel pour aimer.

     

                            Jean Malrieu

     

    À l’occasion du Printemps des Poètes 2015 dont le thème est l’Insurrection poétique, l’association Le Scriptorium propose une rencontre-évocation autour du poète Jean Malrieu, poète et fondateur des revues Action poétique (1950-2012) et Sud (1970-1997).

     

    Pour célébrer le centenaire de la naissance du poète du « Château cathare », le Scriptorium accueille un autre poète de juste incandescence,  Pierre Dhainaut, pour qui l’influence de Jean Malrieu a été décisive et qui, après avoir rassemblé l’œuvre du poète de « Préface à l’amour », est devenu son principal biographe. On lui doit notamment l’ouvrage : Jean Malrieu, poète de la présence (édition des Vaneaux, 2007).

     

    Pierre Dhainaut vit à Dunkerque. Son œuvre, ponctuée de nombreux ouvrages, se caractérise par l’alternance entre notations brèves et poèmes plus amples dont l’anthologie « Dans la lumière inachevée » (Mercure de France, 1996) constitue une remarquable porte d’entrée. En avril 2007, un colloque a été organisé à la Sorbonne  sur l'œuvre de Pierre Dhainaut, sous la direction d’Aude Préta de Beaufort et de Jean-Yves Masson. 

     

    Cette soirée du Scriptorium mêlant l‘évocation historique, le témoignage et la lecture de textes nous fera entendre des poèmes de Jean Malrieu et de Pierre Dhainaut, ainsi que des extraits de leur correspondance.

    Elle nous fera découvrir tout un pan de l’histoire de la poésie à Marseille. Une rencontre unique entre deux voix exemplaires de poésie, portées par une même exigence qui se répondent et nous parlent.

     

    Elle sera aussi l’occasion d’interroger la nature de l’engagement des poètes en des temps de trouble.

     

    À la croisée du sud et du nord, une invitation à rencontrer une « parole donnée » : l’insurrection même du poème d’hier et d’aujourd’hui devant le monde.

     

    Quel poème sera la première vague,

    le premier soleil ? Il est notre lieu de conscience,

    nous prenons la relève.

     

    Pierre Dhainaut

     

     

                                                        *

     

    La rencontre sera précédée d'une animation de Dominique Sorrente avec les élèves d'une classe de 6ème  au Collège Jean Malrieu à Marseille.

     

     

            Pour toute information, contacter le: 0650912617                             

    courriel : poesiescriptorium13@gmail.com