À la Casina, à Marseille, dans un concert-spectacle entièrement inédit, Dominique Sorrente, poète et auteur de micro-fictions a proposé un autre versant, moins connu, de son travail: celui de la chanson. Et il était en bonne compagnie pour cette aventure avec Audrey Gambassi qui a ce qu’on appelle une voix ravissante, délicieuse et Lionel Mazari, poète et comédien expérimenté au timbre grave.
C'est ainsi que le public a pu découvrir, après celui de la médiathèque de Salon de Provence, un concert-spectacle de chansons-poèmes en voix chantée et voix parlée. Ces créations toutes originales ont été écrites et composées par D.Sorrente pour la plupart et également par Lionel Mazari. Elles portent un esprit troubadour, agrémenté de divagations vocales et d'arpèges qui chatouillent volontiers les oreilles.
D.Sorrente
Guitares, guimbarde, harmonica, mots parlés, mots chantés, chacun ici tient son registre. Et le trio fonctionne à merveille. Lionel Mazari affirme une présence scénique grave ou facétieuse, où la gestuelle s'invite volontiers créant un personnage à plusieurs facettes. Audrey Gambassi assure la deuxième voix, avec un subtil sens du contrechant et un bel engagement. Dominique Sorrente tient le cap, entre voix et instruments, égrenant, un à un, ses textes chantés qui sont comme de petits récits de vie, portés par un jeu de guitare sensible et varié.
Audrey Gambassi
Et le public suit le chemin d'une ambiance à une autre. De la Chanson du Dandy à la valse des Ivres vivants (qui donne son nom au groupe), des accents tragiques des Villes Millénaires aux aventures de fables coquines de Compère le Marsouin, on parcourt les émotions, à la faveur des échanges constants entre les chanteurs-interprètes.
Un peu plus d’une heure pour emmener les neurones en balade et partager le jardin des mélodies …
Lionel Mazari
Une vraie fête avec les ingrédients que ce groupe sait mettre en jeu, avec exigence, beaucoup de plaisir et de complicité. C’est le genre de concert-spectacle qui ne court pas les planches.
Pour ces deux soirées, la Casina a joué "à guichets fermés", il est vrai dans une jauge intime (un peu plus de 30 personnes à chaque fois) et tout à fait adaptée. Le maître des lieux, Martin Kimmel, avait su préparer le terrain par son accueil chaleureux.
On attend maintenant de nouvelles occasions de retrouver cet univers intimiste, aux confidences qui ne demandent qu'à être partagées. Et où la saveur des mots et l'humour des formules ne perdent jamais leur droit.
Un événement exaltant avec un trio de troubadours contemporains: Les Ivres-vivants.
Avis aux salles de spectacle et aux particuliers, amateurs de concerts à domicile qui voudraient partager des moments "différents"! Les Ivres vivants sont prêts à débarquer.
Faudra le dire à personne/un peu quand même à tout le monde…Si tout chez moi vous déplaît/touchez-moi…Et l’on attend l’instant, la caresse d’or et le corps à corps des ivres vivants…
Sarah Lalique
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