UA-156555446-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Scriptorium - Page 82

  • TUILES, MUR, WAGON: POÈMES AU CAMP DES MILLES

     

    Le Camp des Milles.jpg

     

    "...Je vous en supplie faites quelque chose apprenez un pas une danse quelque chose qui vous justifie qui vous donne le droit d'être habillés de votre peau de votre poil apprenez à marcher et à rire parce que ce serait trop bête à la fin que tant soient morts et que vous viviez sans rien faire de votre vie."

                                                  Charlotte Delbo

     

     

    Le Scriptorium vous convie à une rencontre "en situation" dans un lieu marquant de la deuxième guerre mondiale, longtemps méconnu: le Camp des Milles.

     

    La rencontre aura lieu le SAMEDI 18 octobre à 14 heures. Rendez-vous à l'entrée du site-mémorial.

     

    Au cours de la visite et dans le temps qui suivra, des poèmes et textes en écho à la Résistance et à l'Occupation seront lus et échangés.

     

    Les personnes qui le souhaitent peuvent nous adresser (avant le 15 octobre) les contributions d'auteurs et/ou leurs propres créations: poesiescriptorium13@gmail.com

     

     

     

     

  • AU PORT DU SALUT, UN RENDEZ-VOUS POÉTIQUE le 14 OCTOBRE

     

    images.jpeg

      

    À l’occasion de la sortie de ses deux récents recueils Tu dis : rejoindre le fleuve (éditions Tipaza  ) et Il y a de l’innocence dans l’air (éditions l’Arbre à paroles), Dominique Sorrente

    partagera avec Jacques Viallebesset (Sous l’étoile de Giono, Al Manar)  

     

    l’ATELIER DES POÈTES

    qui se tiendra

     

                                                  LE 14 OCTOBRE à 20H 30

     

    au PORT DU SALUT, 163 bis rue Saint-Jacques À Paris (5°)

     

    La lecture-rencontre sera animée par Jean-Marc Dos Santos.

     

    Entrée libre.

     

    Réservation nécessaire pour la soirée et /ou dîner au 01 46 33 63 21

     

     

     

     

                                                                *

     

    C’est une chaise en osier, les pieds dans l’eau,

    les bras ballants.

    Elle s’est placée à quelques mètres à peine

    de la confluence des fleuves.

     

    De là elle observe la jonction des deux bras,

    la façon dont la Saône, un peu plus sombre,

    et le Rhône, vont se mêler

    pour ne faire qu’un nom de fleuve,

    une étendue unique d’eau en mouvement,

     

    tandis que la chaise en osier enfonce chaque jour,

    un peu plus bas, le secret de son âge immobile.

     

                 extrait de Tu dis : rejoindre le fleuve (peintures Alain Boullet, éditions Tipaza)

    Alain-Boullet-1ere-de-couv-web-2.jpg

     

                                                    *

     

    …Au comptoir des poètes, derrière le lent naufrage,

    on boira à la sueur quotidienne, façon sirop d’orgeat.

    La jubilation est en tournée inédite pour célébrer

    le fracas inattendu de l’araignée en bord de zinc,

    dire que cela se peut,

     

    avec le droit de trinquer à l’eau du rêve

    qui n’attend plus que tout soit terminé

    pour tirer un trait vers le ciel étoilé.

     

    Place du marché,

    il  fait un matin de clefs à bonheur,

    pour réapprendre à croquer pleine bouche,

    à respirer naseaux en alerte.

     

                          extrait de Il y a de l’innocence dans l’air

                                        (éditions l’Arbre à paroles)

     

     

    Il y a de l'innoncence photo couv.jpg

     

     

      

     

     

     

     

     

  • FRIOUL SEPTEMBRE DERNIÈRES LUMIÈRES VOLÉES

     

    P9270608.JPG

     

    Ici j’ai décidé de souhaiter bonsoir aux figuiers et aux papillons.

     

    Je laisse à l'embarcadère la honte de l’autre monde.

     

    Il est temps de saisir pleines mains, laisser couler

    entre les doigts l’eau de la mer entière.

     

    Les pas se suivent, n’arrivent plus à se ressembler.

     

    Bientôt one ne dessinera plus l’allongement des ombres

    pleine chaleur. Dernier geste de craie

    avec ses témoins de hasard et ses brasses coulées.

     

    Rien à dire de plus sous le vent. 

     

    C’est l’été

    qui bascule tout au bout de l’île.

     

    Mais après tout, les chats ébouriffés au bout du quai

    savent bien tout cela,

    sans écrire de poèmes.

     

                                                             Dominique Sorrente

     

    IMG_3071.jpg