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Frontière de l'absence

 

 

 

Femme de l'absence

Femme assoiffée

 

 

Où sont tes mots ?

 

 

Le vide creuse sa morsure au ventre de l'âme

le feu remonte la gorge

sel au bord des paupières

 

 

Quel est ton nom ?

 

 

La lame t'aspire vers l'abîme

Avant la parole

Avant le souffle          Avant

le regard

 

 

Quel est ton cri ?

 

L'inutile

  

Ph Serge Vincenti.jpg

 

 

 

Le soleil

s'est fait nuée noire

 

 

Où vas-tu ?

 

Je cherche un pays perdu

 

 

Filigrane du doute

Les désirs s'altèrent dans une nuit marine

Le pas se fige dans une douleur calcaire

 

 

Intégrité broyée

Mort ébréchée

 

L’écriture  redresse l'abîme

 

 

 

Geneviève Bertrand

(extrait de Frontière de l'absenceÉclats d'encre, 2008)

 

 

Commentaires

  • DE-dicace


    est-ce le sien est-ce le mien
    l'oeil et son dard
    Comme un croc sa présence ne lâche pas la chair
    ne lâche pas la page


    je me sens plonger dans l'abîme de l'oeil bleu
    mon oeil sombre à proposer comme un entre
    alors aimanté
    organisé en lignes de forces en charges
    mis en ordre le désordre émotionnel
    démuni ou sauvé par la tension
    sans rupture
    ENTRE à lui dire
    alors oscillations
    une polarisation
    comme nord-sud comme bleu-sombre comme DER-DRE
    chacune nous trouvons notre ciel : du torrent à l'estuaire
    de violence en silence
    chacune rappelle que la douceur peut se précipiter torren-tielle
    ce qui n'empêche en rien l'aride

    chacune son gravir
    c'est à dire graver la gravité du I commun qui tient pour nous ensemble
    GenevIève et BéatrIce
    verticales où frontières et exils ont pris l'élan vers l'absente présence qui nous ravIt

  • Les mots roulent et s’égrènent accrochés aux saisons

    C’est allégés qu’ils franchissent le seuil du funeste

    Et la peine inexorable accroche à la ramure

    Le souvenir impérissable du toujours vivant



    Quand « la porte claque » sur « un bonheur d’eau »

    Et que « le soleil s’est fait nuée noire »

    Geneviève nous fait entendre la psalmodie de la perte

    Chant d’amour qui affleure aussi neuf qu’au premier jour

  • ABSENCE DE FRONTIERE

    L'écriture décore la plaine
    De chambranles en forme de cils
    De décors voluptueux
    Aux aspérités romantiques
    D'alcôves en forme de gouffres

    Avec du bois mort
    Les indiens font des flèchettes
    Enduite d'un curare
    A retardement
    Comme le reflet d'un sourire

    Un damasquin de silence pourpre
    Sur la porcelaine des nuages

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