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Le Scriptorium - Page 14

  • RETOUR SUR POÉSIES EN SCÈNE

    Le dimanche 29 janvier 2023, c’était la première édition de Poésies en Scène, une première rencontre poétique et musicale entre le Scriptorium et Les Endimanchés, à laquelle le public en nombre a répondu présent et participé avec plaisir !
     
    Ce soir-là, la belle salle en pierres de l'AKDmia del Tango a résonné de milliers de mots et de notes, de voix scandées chantées criées ou chuchotées, d’accents sonores et truculents, de mélodies jazz en poèmes rythmés.

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    Bravo aux Endimanchés : Thierry Andréo à la guitare, Marc Mazoti à la contrebasse, Michel Spadavi au piano, Marcel Bel à la batterie et Pierre Verger à la flûte traversière, pour nous avoir ambiancés entre les lectures swinguantes des poètes du Scriptorium : Junie Lavy, Olivier Bastide, Henri Perrier Gustin, Emmanuelle Sarrouy, Daniel Birnbaum et Marc Ross. Sans oublier le trio des Ivres Vivants (Dominique Sorrente, Audrey Gambassi, Éric Papaetcetera) et leur interlude poético-musical.

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    Et merci aux amis, aux curieux, aux passionnés et amoureux de la poésie et de la musique venus découvrir, écouter et partager la scène.

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    l'AKDmia del Tango est devenue ce dimanche soir un lieu de plaisirs partagés entre les mots des poèmes et les phrases musicales. Bravo à Junie Lavy d'avoir orchestré cette rencontre. On reviendra sûrement sur les pas de la piste de danse...  

     

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
  • POÉSIES EN SCÈNE : à MARSEILLE, UNE RENCONTRE INÉDITE ENTRE POÉSIE ET MUSIQUE...

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    Poésies en Scène, c'est à Marseille, un rendez-vous poétique et musical inédit, un Cabaret de Mots et de Notes concocté par les poètes du Scriptorium et les musiciens Les Endimanchés dans la belle salle voûtée de l'AKDmia del Tango, l'occasion de nous retrouver et partager nos voix en poésies chansons et musiques dans un lieu magique !
     
     
    AU PROGRAMME :


    ● 17h00-18h30 : Cabaret de Mots et de Notes partagés, avec les poètes Junie Lavy, Olivier Bastide, Henri Perrier Gustin, Emmanuelle Sarrouy, Daniel Birnbaum, Marc Ross et le trio des Ivres Vivants (Dominique Sorrente, Audrey Gambassi, Éric Papaetcetera) pour le Scriptorium, en alternance avec les musiciens les Endimanchés.


    ● 18h30-19h30 : Scène ouverte au public (poèmes, chansons, musique). Inscription sur place à l'arrivée.

     
     
    INFOS PRATIQUES :
    • Dimanche 29 janvier 2023 de 17h à 19h30
      (ouverture des portes à 16h30)
    • AKDmia del Tango 3A rue des Héros 13001 (Métro/Tram Réformés)
    • Boissons et petite restauration sur place
    • PAF : 5 €

  • AMICALES RETROUVAILLES AU COIN DU FEU : VEILLÉE POÉTIQUE & ÉMERVEILLEMENT

    Mais alors, dit Alice,
    si le monde n’a absolument aucun sens,
    qui nous empêche d’en inventer un ?
    Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles 

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    Persian series (1999-2000) © Stan Brakhage

     

    Pour Jean-Marc Audouin, et tous nos aimés fantômes

     

    Samedi 10 décembre 2022 les poètes et poétesses du Scriptorium se retrouvaient pour la traditionnelle veillée poétique au coin du feu. Cette année, la thématique enchanteresse de l'ÉMERVEILLEMENT avait été lancée pour mieux nous réchauffer en compagnie des flammes, vaillamment entretenues par l'hospitalité bienveillante et pétillante d'Isabelle Alentour.

    Des retrouvailles joyeuses et nombreuses aux alentours de Marseille pour terminer l'année des Scribes en beauté, il va sans dire.

    Marie-Philippe Joncheray nous avait concocté un vin chaud de saison des plus goûteux pour ouvrir la soirée et ses festivités.

    Après une brève présentation par Dominique Sorrente de l'état des troupes (en substantielle augmentation) et des événements futurs du Scriptorium (de belles perspectives en vue...), la soirée fut ouverte par Emmanuelle Sarrouy qui fit circuler des étoiles filantes, petit livret cartonné de la poétesse Mélanie Leblanc, où chacun devait piocher et lire au hasard un Je te souhaite…

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    La soirée s'est poursuivie par de nombreuses lectures croisées, entrecoupées de délicieux mets apportés par les uns, les unes et les autres.
     
    Une soupe miso, préparée par Henri Perrier Gustin est également venue ponctuer la soirée invitant nos papilles au voyage en terres d'Asie…

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    S'imposait alors un retour en mots et en images… Nos bleus les plus intenses, déployés au plus profond de nos cœurs. Petit florilège...

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    L’émerveillement   
        
        Emerveillée par la joie d’écrire
        Je parle à moi-même
        À des gens absents
        Ou ne dis rien 
        Je laisse libre cours aux pensées
        Des images émergent des rythmes s’entendent
        Je me plie au charme des mots
        En aiguisant ma voix j’avive mon état d’âme
         Voilà le chant des paroles   
        Et son effet résonnant 
        qui se transfigure et s’éclaircit 
        en magie du poème   
        
        A mon désir de la grandeur et richesse
        D’une nuit semée d’étoiles
        Suit l’arrivée d’une onde fraiche
        Et le rejet de l’univers
        Au sommeil d’enfant
        Dans ma main je tourne le jour
        Pour arpenter mes pas sur le sol
        Je laboure et je danse
        En respirant avec le temps       

        Les livres sont mes contemporains
        Me protègent consolent réconfortent
        La grâce des paroles 
        Comme bonheur des jours à venir
        L’essai du temps maîtrisé
        Je trace le visage de mes bien-aimés
        Le manque du souffle de bouche à bouche
        L’éclair des yeux sur la peau des joues
        Sur les tempes le sourire des rides 
        L’élan des lèvres affamées
        Tête à tête l’une à côté de l‘autre 
        L’une sur l’autre
        Un parfum qui stimule le sang

        Leonor Gnos
     
    ***      ***      ***

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    ***      ***      ***

     
    Je pense aux personnes merveilleuses de ma vie je pense 
    À vous mes amis vous mes inconnus innombrables je 
    Pense à Robert Desnos dont les yeux étaient 
    Des perles je pense à Rimbaud le jeune homme vert qui 
    Rougissait jusqu'aux oreilles je pense à d'Aubigné 
    Couché avec ses pistolets
    
Je pense aux personnes à merveille dans ma vie mes 
    Frères loin mes potes en allés mes jamais rencontrés 
    Je pense au cœur de ma mère solitaire je pense 
    Sur la tête de mon père je pense à mes aïeux en rangs 
    D’oignons dessous la terre je pense à ma grand-mère 
    Sempiternelle qui avait le blues toujours dans sa vieille blouse
    Je pense aux personnes merveilleuse à vie je pense à 
    Leurs coups de mains je pense à leurs coups de pieds 
    Au soleil cou coupé et à baise m'encore je pense à 
    Leurs coups de reins je pense à leurs coups de dés
    
Je pense aux personnes qui me merveillent la vie d'hier 
    À aujourd'hui et jusqu'au lendemain la merveille de 
    Leurs voix de leurs rires et chagrins je pense à eux 
    Longtemps je pense à eux très vite je pense à elles 
    Aussi je pense partout à lui
    
Je pense aux personnes dans ma vie merveilleusement 
    Je pense merveilleusement aux personnes de ma vie 
    Car je n'oublie personne personne et pas même moi 
    Je pense à tout le monde et m'y trouve comprise je 
    Pense à moi qui pense à vous et à merveille
    Valérie Rouzeau , Va, le temps qu’il fait
     
     
    ***      ***      ***
     

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    dans un roman shakespearien 
    advient Lou Reed
    avec Just a perfect day
    la pensée décolle
    un passé heureux rapplique 
    et peu importent alors
    le brouillard
    la pollution
    le FN

    nous écoutons Just a Perfect day
    c’est écrit
    dans le roman 
    dans la chanson
    ils boivent
    la sangria dans un parc

    je me souviens 
    du verre de champagne
    bon marché
    guinguette des Buttes Chaumont
    et puis (pas dans le roman
    toujours chez Lou Reed)
    a good movie

    le bonheur
    advient
    par bribes

    Catherine Weinzapepflen, Quinze in Le rrawrr des corbeaux

     

    ***      ***      ***

     

    En ce temps-là j’étais en mon adolescence
    J’avais à peine seize ans et je ne me souvenais
    déjà plus de mon enfance
    J’étais à 16.000 lieues du lieu de ma naissance
    J’étais à Moscou, dans la ville des mille et trois
    clochers et des sept gares 
    Et je n’avais pas assez des sept gares et
    des mille et trois tours
    Car mon adolescence était si ardente et si folle
    Que mon cœur, tour à tour, brûlait comme le
    temple d’Éphèse ou comme la Place Rouge
    de Moscou
    Quand le soleil se couche.

    Et mes yeux éclairaient des voies anciennes.
    Et j’étais déjà si mauvais poète
    Que je ne savais pas aller jusqu’au bout.

    Le Kremlin était comme un immense gâteau
    tartare croustillé d’or,
    Avec les grandes amandes des cathédrales toutes blanches
    Et l’or  mielleux des cloches…

    Blaise Cendrars, Prose du Transsibérien

     

    ***      ***      ***

    Je n'avais pas envisagé de monter dans l'arbre ce matin il faisait froid et le vent détrempé par la pluie de la veille soufflaient encore avec des gouttelettes.
    Et pourtant dans l'Aube grise et sans relief j'ai escaladé  le platane.

    Fanes de radis
    L'ascension vertigineuse
    Du limaçon

    On imagine toujours que le merveilleux s'accompagne de nuits étoilées, de pleine lune ou bien de soleil éblouissant, de forêt foisonnante, de lapin blanc et d'étincelles dorées dans un ciel calme.
    Et bien ce matin là il faisait froid ,gris, sombre et même après le lever du soleil, la lumière restait hermétiquement close comme si le jour ne devait jamais se lever, et pourtant je suis allée à la rencontre du merveilleux.

    Pour atteindre les branches les plus basses pataugeant dans l'herbe détrempée j'ai escaladé le dossier du banc et atteint directement les charpentières.
    J'avais les mains gelées par le froid de décembre, et malgré mon bonnet et mon anorak je ne me sentais pas confortable, le ventre froid,.
    J'ai continué à grimper un peu plus haut peut-être à 5 m au-dessus du sol et je me suis calée là sur une gros noeud  d'élagage.
    L'arbre frissonnait et les feuilles mortes encore accrochées aux brindilles, faisaient un petit bruit de cliquetis, les couleurs sans relief, oscillaient entre le brun et le gris,
    J'étais hypnotisée par ce clignotement des feuilles dans l'arbre.

    Le vent qui soufflait bercé des branches et moi-même d'avant en arrière, une mère géante bercant dans ses bras son enfant

    À la cime une pie posée sur la dernière branche jacassait son cri de pie.

    Brusquement le vent s'est mis à souffler plus fort en tournoyant dans le platane, les frondaisons fragiles de l'hiver craquaient et lentement montant du sol, une rafale en spirale s'est formée décrochant petit à petit toutes les feuilles mortes
    J'etais le centre d' une grande nébuleuse, autour de moi des milliers de paillettes  brunes aspirées me poussaient vers les houppes,je ne sentais plus le froid,
    Bien au contraire une douce chaleur m'enveloppaient , des petites mésanges charbonnières, accrochées à mes vêtements, piaillaient, sifflaient, leur chant familier emportees dans une tornade bienveillante et nourricière.

    Nous continuons, à tournoyer ensemble, humain oiseau et feuille emmêlés, et de manière ascendante , grimper , grimper vers les brumes du ciel.

    Puis doucement les feuilles, les oiseaux et moi-même sommes retombées sur le sol. Dans un doux bruit feutré mes pieds crissant dans un épais tapis de feuilles mortes, j'ai levé la tête et découvert l'arbre tout nu qui me souriait.

    Jour d'automne
    par-dessus les toits des humains
    la vérité du vent

    Claudine Baissière

     

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    Ma vie allait mal. Très mal.
    Je suis sorti me promener. 
    J’ai rencontré un homme. Il allait et chantait.
    Il allait en chantant.
    Alors j’ai dit : ‘ Homme, tu chantes, n’est-ce pas ? Faut-il que ta vie soit si bonne ? Je t’envie.’
    ‘Non, a répondu l’homme. Ma vie va mal. Très mal. Mais quand je commence à chanter, ma vie va toujours mieux. Voilà pourquoi je chante.’
    Jonas Mekas, Lettres de Nulle Part
     

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    Je te souhaite des éblouissements.
    Je te souhaite le feu qui fait renaître.
    Je te souhaite la compagnie des fées.
     
    Mélanie Leblanc, des étoiles filantes
     
    ***      ***      ***
     

                     Ainsi passa ce soir la peuplade des émerveillés... 

     Les « émerveillés » possèdent un cortex singulaire plus petit car moins enflé de stress synthétique.

     Ils sont spécialisés dans les moments fugaces à saisir comme on attrape au vol les canards sauvages ou les bonnes blagues.

    Ils ont barbouillé d'enfance leur vie entière, même quand leurs genoux sont écorchés vifs.

     Ils gardent le goût des cailloux portés à la bouche, s'éclaboussent dans les flaques et font peur aux passants besogneux avec leurs lampes magiques.

     Les émerveillés répètent qu'aucun jour n'est semblable à l'autre. On n'est pas obligé de les croire mais on aurait tort.

    Ils prétendent aussi, dur comme fer, qu'Ariane ne s'emberlificotera pas plus qu'une saison avec son fil dans le labyrinthe.

    Les meilleurs ennemis des émerveillés n'arrivent pas à prononcer le mot: Wahou !

    Ils pratiquent la numérisation de l'enfance.

    Ils se reconnaissent immanquablement avec leurs yeux de colin froid.

    Dans certaines contrées du Sud, les émerveillés ont trouvé un petit nom savant pour se nommer entre eux.

    Il leur suffit de lever les deux bras en même temps et de recevoir un paysage ou une pensée à leur couper le souffle.

    Tomber en émerveillement est leur activité journalière, même par gros temps.

     On les appelle à l'approche de Noël les RAVIS.

                                                   Dominique Sorrente

     

                                                                   *

     

    Nous vous donnons d'ores et déjà rendez-vous le dimanche 29 janvier 2023 à 16h30 à l'AKDmia del Tango (13001 Marseille) pour une rencontre Poésies en scène : Le Cabaret des Mots & Notes partagés.