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  • CE QUI A ÉTÉ ...BRUMAIRE AVEC V.JANKÉLÉVITCH

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    En cette fin octobre et entrée dans Brumaire, je vous propose ce très beau texte de Vladimir Jankélévitch (tiré de La mort*, 1966- réédité en 2017 chez Flammarion ). Entre citrouilles allumées, chrysanthèmes souvenirs, et présences vives, une matière à méditer sur ce sujet tabou...D.S. 

     

    Du moment que quelqu’un est né, a vécu, il en restera toujours quelque chose, même si on ne peut pas dire quoi. Nous ne nous pouvons plus faire désormais comme si ce quelqu’un était inexistant en général ou n’avait jamais été.

    Jusqu’aux siècles des siècles, il faudra tenir compte de ce mystérieux avoir été. Le déjà plus n’est plus rien en effet, mais on ne dirait pas il n’est plus s’il n’avait jamais été. Métaphysique est la différence entre « il n’est plus » et « il n’est pas ». Le plus rien est distinct à jamais du néant pur et simple. Il est sauvé de l’inexistence éternelle, sauvé pour l’éternité. Cet avoir été est comme le fantôme d’une petite fille inconnue suppliciée et anéantie à Auschwitz. Un monde où le bref passage de cet enfant sur la terre a eu lieu diffère désormais irréductiblement et pour toujours d’un monde où il n’aurait pas eu lieu. Ce qui a été ne peut pas ne pas avoir été.

     

                                             Extrait de La Mort

                                        de Vladimir Jankélévitch

     

                                                                 

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    *cité notamment par Marion Muller Colard dans l'Autre Dieu, Labor et Fides, 2014

     

     

     

     

  • AKIMATSURI Opération réussie !

    amis du Scriptorium

    dans l’ embarcation commune

    octobre en cailloux blancs

    Dominique Sorrente

     

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    Ce dimanche est la journée francophone du haiku.

    Le typhon Hagibis massacreur vient juste de passer laissant son lot de dévastation; et au stade de Tokyo, l'équipe de rugby vient d'arracher le droit d'aller en quart-de finale de la Coupe du Monde. Entre rires et larmes, nippone de vie...

     

    Heureux de nous être associés de façon anticipée à cette journée avec le moment AKIMATSURI…Une fête de l'automne réussie dans le Jardin Japonais du Parc Borély à Marseille! Et pour cette 8e édition organisée par la Ville de Marseille, les poètes du Scriptorium s'étaient donnés rendez-vous au jardin botanique, véritable espace japonais miniature, pour s'imprégner de la belle étrangeté ambiante.

    Déambulations et bavardages entre érables rouges et carpes koï multicolores, bonzaïs et lampions, jardin zen, cérémonie du thé et danse de marionnette kabuki, ikebana, calligraphie, lectures, écritures… Le pari fut une belle réussite. À renouveler sans aucune hésitation.

     

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    Ce fut également l'occasion de lire quelques haïkus d'automne amicalement envoyés par Jean Antonini, responsable de l'Association Francophone de Haïku et de la Revue GONG : https://www.association-francophone-de-haiku.com/revue-gong/.

    Et pour Claudine Ross de nous faire une petite démonstration surprise de danse de marionnette Kabuki, l'une des précieuses marionnettes qu'elle confectionne et manipule avec la plus grande délicatesse.

     

    Jolis moments de partage, histoire de suspendre un peu de temps, et de rencontres impromptues de tous âges entre amoureux du Japon, de sa culture et de ses écritures en formes brèves…

     

    Quelques morceaux choisis...

     

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    L’ode à la pagode

    Les poètes en rond du mot

    Vers panoramiques

    Leonor Gnos

     

    Non ! Disent les parents
    Le gamin s'en fout et fonce
    vers le jardin zen

    Marie Ginet

     

    Guirlande de mots ——
    Les grelots tintinnabulent ——
    Adieu sourde oreille ——

    Marc Ross

     

    au jardin zen

    elles parlent ——

    de marionnettes

    Emmanuelle Sarrouy

     

    feuille déchire ma pupille
    la journalière faille
    rougit mon œil

    Christian Nicosia

     

    Ombres frémissantes

    des rayons d’or vibrent

    avec les bambous

    Micha Wahiba Bayoudia

     

     

    À la fin tous logés

    Dans la pagode

    Soucoupe volante des mots

    Dominique Sorrente

     

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    photo © Marc Ross

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    photo © Claudine Ross