amis du Scriptorium
dans l’ embarcation commune
octobre en cailloux blancs
Dominique Sorrente
Ce dimanche est la journée francophone du haiku.
Le typhon Hagibis massacreur vient juste de passer laissant son lot de dévastation; et au stade de Tokyo, l'équipe de rugby vient d'arracher le droit d'aller en quart-de finale de la Coupe du Monde. Entre rires et larmes, nippone de vie...
Heureux de nous être associés de façon anticipée à cette journée avec le moment AKIMATSURI…Une fête de l'automne réussie dans le Jardin Japonais du Parc Borély à Marseille! Et pour cette 8e édition organisée par la Ville de Marseille, les poètes du Scriptorium s'étaient donnés rendez-vous au jardin botanique, véritable espace japonais miniature, pour s'imprégner de la belle étrangeté ambiante.
Déambulations et bavardages entre érables rouges et carpes koï multicolores, bonzaïs et lampions, jardin zen, cérémonie du thé et danse de marionnette kabuki, ikebana, calligraphie, lectures, écritures… Le pari fut une belle réussite. À renouveler sans aucune hésitation.
Ce fut également l'occasion de lire quelques haïkus d'automne amicalement envoyés par Jean Antonini, responsable de l'Association Francophone de Haïku et de la Revue GONG : https://www.association-francophone-de-haiku.com/revue-gong/.
Et pour Claudine Ross de nous faire une petite démonstration surprise de danse de marionnette Kabuki, l'une des précieuses marionnettes qu'elle confectionne et manipule avec la plus grande délicatesse.
Jolis moments de partage, histoire de suspendre un peu de temps, et de rencontres impromptues de tous âges entre amoureux du Japon, de sa culture et de ses écritures en formes brèves…
Quelques morceaux choisis...
L’ode à la pagode
Les poètes en rond du mot
Vers panoramiques
Leonor Gnos
Non ! Disent les parents
Le gamin s'en fout et fonce
vers le jardin zen
Marie Ginet
Guirlande de mots ——
Les grelots tintinnabulent ——
Adieu sourde oreille ——
Marc Ross
au jardin zen
elles parlent ——
de marionnettes
Emmanuelle Sarrouy
feuille déchire ma pupille
la journalière faille
rougit mon œil
Christian Nicosia
Ombres frémissantes
des rayons d’or vibrent
avec les bambous
Micha Wahiba Bayoudia
À la fin tous logés
Dans la pagode
Soucoupe volante des mots
Dominique Sorrente
photo © Marc Ross
photo © Claudine Ross