
Dans le cadre du Printemps des Poètes 2015
sur le thème de l’Insurrection poétique
L’ASSOCIATION DES AMIS DE RICHARD MARTIN
vous invite à une lecture-rencontre
consacrée au Numéro 25 de la Revue des Archers
Le Jeudi 12 mars 2015 à 17h30
au Théâtre Toursky (Petit Toursky)
Lecture - scène ouverte
et rencontre avec les auteurs présents
verre de l’amitié pour saluer l’événement
QUAND LA REVUE DES ARCHERS
écrit NON à plusieurs mains
La Revue des Archers vous sera envoyée contre règlement à l’ordre des Editions Titanic Toursky (abonnement 2 numéros : 25 euros ou 15 euros l’unité).
Revue des Archers
16 promenade Léo Ferré
13003 Marseille
Pour tout contact courriel: revuedesarchers@gmail.com
Disponible en permanence au théâtre Toursky à Marseille, sa diffusion est assurée par Difpop : T :0143620807
LA REVUE DES ARCHERS, pour en savoir plus…
La revue des Archers avance. D’un pas continu, alerte, multiforme. Treize ans de route…
Pour sa livraison 25, elle a relevé le pari lancé par le Printemps des Poètes 2015 de faire vivre « l’Insurrection poétique ». Et pour cela, elle a choisi d’écrire NON à plusieurs mains, comme un palindrome ouvert à tous les vents.
La quatrième de couverture cite Pasolini :
« Et aujourd’hui, je vous dirai
qu’il ne s’agit pas seulement de s’engager
en écrivant, mais en vivant :
il faut résister par le scandale
et dans la rage, plus que jamais… »
Vaste projet que ce numéro foisonnant anime de belle manière. Du « debout les morts » (Jacques Lovichi) à Vedere Napoli e poi (Françoise Donadieu), on découvre ici 27 contributions inédites : des textes qui réveillent, émeuvent, zèbrent le réel, court-circuitent les conformismes, disent des paroles en révolte face à des situations incongrues ou insupportables. Et tout cela, sans jamais concéder aux facilités des seuls « bons sentiments » qui, s’ils protègent de la pollution des cynismes contemporains, ne sont jamais à eux seuls le gage de textes denses.
Lorsque Jean-Pierre Cramoisan dans un long argumentaire nourri déclare « Merde à Duchamp », il fait trace d’écriture, tout autant mais d’une autre manière que l’Etonnamment ici de Denise Desautels, les Maudites de Joëlle Gardes, ou encore cette émouvante suite Du jour au lendemain qu’Yves Broussard a rappelée de ses heures algériennes.
« Les loups » d’Hamid Tibouchi ont ouvert nos portes et se promènent dans nos intérieurs. Bien des poèmes et proses réunis dans ce numéro en attestent. Mais il y a aussi cet envers, ce rebond, symbolisé par le Rêve d’Archer catapulté par Emmanuelle Sarrouy pour nous tenir en éveil :
« Nous étions des centaines
Nous étions des milliers
Legolas, Sagittaires
Et autres figures légendaires
Au cœur des vastes plaines lunaires
À lancer inlassablement
Nos flèches incandescentes
Et rien, non rien, ne pouvait nous résister… »
Ici, les résistances ne sont pas des mots empêtrés. Elles sont au travail de l’intime, lucide, fervent, partagé. C’est de ce nécessaire balancement entre le lyrisme insistant et les cortèges de refus que la condition poétique se modèle. Notre époque porte ce tempo-là au cœur, et les récentes déflagrations de janvier le montrent à leur tour. Et c’est l’honneur et la dignité des écrivains qui ont ici livré leurs textes que de ne pas esquiver ce défi du véritable engagement qui ne sera jamais un cri de meute. Henri-Frédéric Blanc le signe dans son éditorial : « Il y a de nouvelles choses à chanter mais quand même, oui, notre refrain sera un grand NON ».
Et le chat vigilant qui figure sur la couverture de ce numéro 25 ne semble pas le démentir.
Dominique Sorrente