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PARI GAGNÉ POUR LA POÉSIE VIVANTE au THÉÂTRE TOURSKY

 

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« T’as de beaux mots, tu sais » : tel était le nom choisi pour la rencontre qui avait lieu le dimanche 10 mars au Toursky pour le XXIème Printemps des Poètes sur le thème de la Beauté.

 

Pari réussi ! Les "beaux mots" ont afflué. La poésie est bien vivante au Théâtre Toursky. Près de 80 personnes réunies autour des tables pour assister à la rencontre. Plus de 3 heures de lectures, interventions, performances, les plus diverses. Une palette d’émotions, du rire à la mélancolie, de la colère à la tendresse. De la surprise aussi…

 

La rencontre poétique était organisée par l’association Le Scriptorium qui prône « la poésie partagée », en collaboration avec L’Association des Amis de Richard Martin et la combattive revue des Archers. Elle a tenu toutes ses promesses. Et même au-delà.

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À la baguette, le poète marseillais Dominique Sorrente qui, en plus de son œuvre personnelle (une vingtaine de livres, de nombreuses récompenses), joue un rôle de « passeur de poésie » dans divers lieux (écoles, entreprises, maisons de retraites, associations, collectivités…) sans exclusive. Avec lui, la poète et slameuse Marie Ginet, venue de Lille pour partager ce moment « de toute beauté ». Un duo d’énergies communicatives qui a donné le ton, tout au long de la rencontre pour la plus grande joie du public.

 

« T’as de beaux mots, tu sais »  a été l’occasion de beaux moments, alternant trois séquences de scène ouverte, où on a pu découvrir de nombreuses voix, avec des temps de performance, Paula et Jean-Christophe à la contrebasse,  Dominique Sorrente disant à haute voix un texte en rythme binaire tout en faisant rebondir une balle orange sur une raquette de ping-pong, ou de mélancolie ( la Beauté amère de la Mer Méditerranée de Julie Lafaurie, le cri de Marc Ross face aux tragédies de l’exil), Leonor Gnos lisant Sophie Calle, Arobin heurtant ses mots de Terrotemps, Myriam Eck dédiant ses Calanques à Antoine Emaz qui vient tout juste de nous quitter…

Marie Ginet fit entendre en duo avec Dominique Sorrente un surprenant entrelacs de mots sur Les Noms des Fleuves, puis plus tard un slam « Devenir bête » avec une belle tonicité.

Le moment était également placé en ouverture de la Semaine de la Francophonie, avec plusieurs textes consacrés à l'opération "Dis-moi dix mots" proposée cette année à l'imagination des auteurs. Arabesque, rébus, phylactère...

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Au cours de la rencontre, deux hommages particulièrement sensibles furent rendus aux poètes du Sud récemment disparus. Ce fut d’abord André Ughetto qui salua l’œuvre d’Yves Broussard (1937-2018), dans ses ellipses, sa « Pauvreté essentielle », son « Milieu de l’épure » ; Yves Broussard, longtemps directeur de la revue Sud, puis de la revue Autre Sud, et membre de la revue des Archers depuis ses origines. Plus tard, pour saluer Jacques Lovichi, Dominique Sorrente lut un texte saisissant, écrit par Françoise Donadieu et qui sera publié prochainement dans la belle revue algérienne 12x2 « Pour Jacques Lovichi, poète » (1937-2018) en hommage à celui qui fut poète, et aussi romancier, membre de la revue des Archers et encore chroniqueur intarissable, notamment dans le journal La Marseillaise.  Chaque hommage fut ponctué à la guitare par Dominique Sorrente avec deux de ses chansons-poèmes « Chanson à l’absente » et « Est-ce que je sais ? ». Comme pour prolonger ce temps de poésie suspendue. « Et sur la langue, ces mots qui parlent d’infini ».

 

 

À la fin, les participants furent invités à rejoindre le plateau pour un salut collectif. Belle image d’une poésie, loin des images de tour d’ivoire, ou d’entre soi, mais au contraire espace de partage, d’ardeurs mêlées, de combats, bref d’émotions qui ne sont jamais trop humaines.

 

La salle Léo Ferré, pleine pour la circonstance, a vécu un Printemps des Poètes qui en préfigure d’autres, et en d’autres saisons.

 

Toursky ? Au fait, c’est le nom d’un poète.

 

« T’as de beaux mots, tu sais » annonçait le Scriptorium.

Il est réjouissant de voir que beaucoup ont relevé le défi de ce Printemps des Poètes à Marseille. « Je lève mon verre invisible, à la beauté, la clandestine, la fugitive encore à naître… »

 

Prochaine rencontre proposée par Scriptorium : la Caravane poétique, le samedi 11 mai, au Mur de la Peste (à Cabrières d’Avignon). Une nouvelle aventure à vivre en poésie. Renseignements : www.scriptorium-marseille.fr

 

                         Anne LOFOTEN

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