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NICOLAS ROUZET

 

Né en 1970. Enfance à Dunkerque.NR photo.JPG

Sa mère enseignante lui transmet le goût des lettres (et le goût du Beau partagé avec son père décorateur). Les parents se séparent vite. Encore enfant, il croise Pierre Dhainaut à des vernissages; se familiarise avec la peinture flamande et l'oeuvre de Paul Delvaux, avale des kilomètres de films dans un ciné-club.

"Quand on aime, il faut partir" (Blaise Cendrars)

A 18 ans Nicolas Rouzet se retrouve matelot à Mururoa. Au retour, études d'Histoire de l'Art à Paris, années de formation esthétique et spirituelle, de deuil aussi. En 2000, s'installe dans les Cévennes avec son épouse, y naîtront deux enfants. Rencontre Jacques Gasc qui l'encourage à écrire.

2006, arrivée à Marseille où il rencontre Dominique Sorrente, Marie-Christine Masset, André Ughetto, Leonor Gnos. Lit les poètes russes et se met à l'apprentissage de leur langue. Publie des notes de lecture dans la revue Phoenix.

 

Liens

www.recoursaupoeme.fr/poètes/nicolas-rouzet

https://sites.google-com/site/revuepaysagesecrits/archives/numero-24

www.cequireste.fr/nicolas-rouzet/

www.scriptorium-marseille.fr/tag/nicolas+rouzet

 

Bibliographie

Au seuil de la demeure, Encres Vives, 2004

Le refuge inachevé, Encres Vives, 2007

L’envers du décor, Encres Vives, 2009

Le voyage sans retour de Juan Martinez, E.V, 2009

Le silence de madeleine, E.V, 2009

La ville est autre, E.V, 2009

La chartreuse de Sélignac, E.V, 2011

La visiteuse, éditions MLD, 2011

Il fait tard dans ma nuit, La Porte, 2013

A l’approche d’Agnès et d’Ermessen, E.V, 2014

Le testament de Qu Yuan, E.V, 2014

Terminus Nord, La Porte, 2016

 

Anthologies

Cent poètes de Méditerranée, Jacques Basse, Rafaël de Surtis

Visages de poètes, tome 2, Jacques Basse, Rafaël de Surtis

Portrait de groupe en poésie, le Scriptorium, éd. BOD

Accordez-on ( 15 ans du Scriptorium )

 

Ma bibliothèque

Pierre Dhainaut - Anna Akhmatova - Ossip Mandelstam - Marina Tsvetaeva - Dostoïevski - Jean Malrieu - Baudelaire - Blaise Pascal - Louis Calaferte - Ivan Bounine

 

 

 

La visiteuse

(extrait)

 

Malheureusement, même en ce lieu où je suis venu tenter de fuir ma "Visiteuse", d'infimes détails, mes itinéraires les plus ordinaires, me ramènent sans cesse à sa pensée et au souvenir du printemps que nous avions passé ici.

Ainsi je n'ai pu m'empêcher de reprendre ce même chemin bordé de ronces, cette année couvert de mûres malgré la saison tardive. Le jus bleu-rouge abandonne sur mes doigts égratignés un arrière-goût amer...

Il y a dans l'air la même douceur que l'année où je me promenais avec elle, sur ce sentier d'épineux où elle allait avec insouciance, dans une robe légère dont la blancheur faisait triompher le hâle de sa peau. Autour de moi, j'observe les mêmes chuchotements intimes, froissements d'ailes parcourant les taillis... Vers les crêtes, on entend la rumeur de troupeaux invisibles : cette année-là, ils partaient; aujourd'hui, ils reviennent.

Alors que nous marchions dans toute cette blancheur, un peu enivrés par la transparence du printemps, nous fûmes surpris par des traînées de corbeaux qui s'ébrouaient en nous fixant de leurs petits yeux insolents; ils s'agitaient dans un mouvement de cendres, d'ailes charbonneuses. Le chemin de ronces aboutissait vers une clairière de buis. Là nous attendait une charogne, un délicieux festin de puanteur. L'animal grouillait, exhibant sa toison vers le ciel, les jambes en l'air comme une femme lubrique. Tout m'apparut alors d'une beauté suspecte, insupportable, dans ce paysage trop vert, d'une douceur hypocrite; je regardais avec dégoût les collines odorantes, les hautes prairies caressées par les vents...

Editions MLD, 2011

 

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Concert de carillons

                                                                           à Jacqueline et Pierre Dhainaut

 

 

          Hors de ses gongs

 

          L’horloge

          sonne encore

          Mais l’ombre se détache

          de son corps

 

          Que l’on se taise

          ou que l’on parle

          tout passe par le silence

 

          Chaque instant s’entraîne

          pour un instant

 

          Mais que craignons nous?

 

          à l’écoute

          de ces beffrois solitaires

          d’où le vent rogne

          les concerts des carillons

 

          Cette mélodie

          l’air y tremble

          qui connaît tout de nos misères

          de la perfection du monde

 

          (paru dans Diérèse numéro 66  merci à Daniel Martinez )

 

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                                                     Je marche de nuit

 

        Je marche de nuit

        sur ce mauvais chemin

        sans repos

 

        Je ne peux dormir

        tant mes rêves

        sont feux de broussailles

        chevaux fous qui renâclent sans trêve

        sous les ordres de ce capitaine cruel

 

        (ma conscience absente)

 

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Crédit photo : Olivier Rouzet

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