05 mars 2012
Poèmes des Commencements (VIII) ~ Dominique Sorrente
© Photo Helder Reis
Les commencements sont mes meilleurs amis,
ils ont l’herbe à la bouche,
écartent volontiers les doigts de pieds
pour laisser circuler les rayons du futur.
Toujours prompts à prendre la relève
quand perdurent de trop
les vieilles peaux
de ce qui s’achève.
Ils s’ébrouent dans le vide
où le temps de la lumière ne passe pas.
Il y a un matin
où les grands ciels sont faits pour nous,
où les cailloux avancent avec nos marches,
où se disperse sans regret
ce qu’on ne saura jamais.
Rien
n’effraie plus les souffles qui respirent en passant.
Écoute :
les routes tremblent, même pour les chercheurs d’or,
nos défaites ont faim de nous
plus que nous le croyons,
mais sur ton cou, les colliers se changent un à un,
pour annoncer le jour qui vient, le jour qui tourbillonne,
et ton rire lance sa première salve
en ouvrant grands les rideaux de survie.
Dominique Sorrente
Extrait de C’est bien ici la terre [Éditions MLD, 2012]
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