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Agenda - Page 11

  • Le Scriptorium présente AUX ARCENAULX à Marseille : La revue des ARCHERS/ Michèle DUJARDIN

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    La Revue des Archers

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                     Michèle Dujardin                                                 Hauts Déserts (Cheyne éd.)

     

     

    Le Scriptorium lance un nouveau rendez-vous à Marseille le samedi 13 novembre à 18 heures, à la librairie-galerie les Arcenaulx (salle Rimbaud).

    "Une revue, un auteur": le temps d'une soirée.

    La revue sera, cette fois, la revue des Archers (née au théâtre Toursky) qui vient de publier son numéro 38 et se prépare à célébrer ses 20 ans de publication.  

    L'auteure invitée est Michèle Dujardin. Une voix exigeante et discrète qui poursuit son parcours à l'écart des modes. Elle a publié récemment "Hauts déserts" chez Cheyne éditeur. Elle anime régulièrement le blog internet Abadôn

     

    La soirée sera animée par Marjolaine Heeg et Dominique Sorrente . Elle permettra d'écouter tour à tour des voix plurielles et une voix singulière. Et aussi de renouer avec le plaisir d'écouter et d'échanger  autour de textes de création.

    Pour cette occasion, nous aurons le plaisir d'accueillir la radio Rayvox qui rediffusera l'événement.

    Et en prime, la jeune chanteuse Alexia Greco qui a mis en musique des poèmes de Lionel Mazari (publiés dans le numéro 38 de la revue des Archers) viendra avec sa guitare interpréter ces chansons telles que Frivole in the free world ou Petit serpent...Réjouissant!

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    Pour tout renseignement: poesiescriptorium13@gmail.com

     

     

     

     

  • RETOUR DE CARAVANE POÉTIQUE : UN RÉGAL AU FIL DE L'EAU !

    "Au fil de l'eau nous caladâmes

    de pierres sèches en arbousiers et récitâmes

    en caravane sur la drai de Saumane" E.S.

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    Voilà encore une bien belle édition de la Caravane Poétique du Scriptorium hors les murs (notamment guidée par les maîtres en la matière Dominique Sorrente et Olivier Bastide) qui s'est déroulée le 09 octobre dernier en partenariat avec l'association Pierre Sèche en Vaucluse (Danièle Larcena) dans le cadre de la manifestation Trace de Poète (Nicole Mignucci). Poètes et marcheurs marchèrent et poétisèrent au fil de l'eau et sous un soleil radieux, en goûtant l'histoire du paysage environnant le château de Saumane en Vaucluse (fief de la famille du Marquis de Sade qui y séjourna pendant son enfance), histoire contée de main de maître par Danièle Larcena.

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    De larmiers en murs en clavade, de chemins escarpés sous ces roches appelées "peau d'éléphant" en forêts verdoyantes, chaque halte au cœur du Vallon de la Tapy fut l'occasion d'offrir un texte choisi, poème personnel ou poème d'un auteur aimé, découvert ou retrouvé pour l'occasion. Gabriela Mistral (autrice chilienne, Prix Nobel 1945) ; Claude Roy ; Eva-Maria Berg ; Ovide ; Aragon… Et haïkus rédigés en marchant au fil de l'eau par Claudine Baissière accompagnée de sa fidèle camarade de randonnée, Elfie.

     

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    Le traditionnel pique-nique, cette fois sur les hauteurs, fut le moment de reprendre son souffle, partager les mets, et faire plus ample connaissance dans la douceur de l'été indien. Avant de repartir sous la roche, magnifique habitat troglodyte restauré par l'association Pierre Sèche en Vaucluse, pour échanger encore quelques textes mis en valeur par une acoustique de premier choix. À cette occasion,  furent lus en écho par Emmanuelle Sarrouy et Marc Ross deux textes écrits en hommage à Sophie Vallon, autrice, animatrice d'ateliers d'écritures (l'Antre Parenthèse), et grande amoureuse des mots et de la littérature dans son ensemble, disparue récemment.

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    Il fut ensuite temps pour les caravaniers de tracer un double chemin. Les plus courageux continuèrent encore à grimper avant de redescendre sur le village. Les autres redescendirent tout doucement vers Saumane pour aller prolonger encore un petit moment l'aventure à la terrasse du café qui s'offrait à eux ! Histoire d'échanger et de prolonger le geste poétique, quelques mots saisis au vol pendant la marche furent lancés, et le défi fut proposé d'écrire quelques lignes à brûle pourpoint. Jolie et joyeuse récolte à n'en point douter ! (merci d'ailleurs à celles et ceux qui le veulent bien de nous renvoyer leurs textes).

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    Il fut ensuite temps de se séparer jusqu'aux prochaines retrouvailles !

     

    À noter sur vos tablettes:

    Le 10 novembre à Marseille, à l'Atelier de la Photo (100, bd Jeanne d'Arc 13005 Marseille), Nuit des Poètes et des Poétesses organisée par Claudine Baissière.

     

    Et le 13 novembre, à Marseille également, librairie-galerie des Arcenaux, "Une revue, un auteur"-première rencontre de ce format, organisée par le Scriptorium avec la Revue des Archers (éditions Titanic Toursky) et avec l'autrice Michèle Dujardin . Nous en reparlerons bientôt…

     

    Au plaisir évident de vous retrouver !

    Anne Lofoten

     

    Je me souviens des gestes
    et c’était pour me donner de l’eau.
    Dans la vallée du Rio Blanco,
    où prend naissance l’Aconcagua, je vins boire,
    je bondis boire dans le fouet d’une cascade,
    qui tombait chevelue et dure et se rompait rigide et blanche.
    Je collai ma bouche aux remous, et cette eau sainte me brûlait,
    trois jours durant ma bouche saigna de cette gorgée d’Aconcagua.

    Dans les terres de Mitla, un jour
    de cigales, de soleil, de marche,
    me penchai sur un puits, un indien
    vint me soutenir dessus l’eau, et mon visage, comme un fruit,
    était dans le creux de ses paumes.
    Et je buvais ce qu’il buvait,
    c’était sa face avec ma face,
    et dans un éclair je sus que
    la chair de Mitla était ma race. 

    Dans l’île de Porto-Rico,
    lors de la sieste emplie de bleu,
    mon corps paisible, les vagues folles,
    et comme cent mères les palmes,
    une fillette, par jeu, rompit
    près de ma bouche un coco d’eau,
    et moi je bus, comme une enfant,
    cette eau de mère, cette eau de palme.
    Tant de douceur jamais n’ai bue
    ni de mon corps ni de mon âme. 

    À la maison de mes enfances
    ma mère m’apportait de l’eau.
    Entre gorgée et autre gorgée
    je la voyais dessus la jarre.
    Plus la tête se relevait
    et plus la jarre s’abaissait.
    Cette vallée, je l’ai toujours,
    et j’ai ma soif et son regard.
    Ce serait là l’éternité qu’encore
    nous sommes comme nous étions.

    Je me souviens des gestes
    et c’étaient gestes pour me donner de l’eau.

    "Boire", de Gabriela Mistral, extrait du recueil D'amour et de désolation, traduit de l’espagnol par Claude Couffon (ELA/La Différence 1988). 

     

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    crédits photographiques © Olivier Bastide, Emmanuelle Sarrouy

     

     

  • POUR SALUER L'EXPO PHOTO DE MARJOLAINE HEEG, VOYAGE AU CENTRE DU VIVANT, VERNISSAGE le 5 OCTOBRE À 18H théâtre TOURSKY

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    L'Exposition photo de Marjolaine Heeg "Voyage au centre du Vivant" va connaître son point d'orgue au théâtre Toursky, le mardi 5 octobre à 18h.

    Le vernissage permettra de parcourir ce fragment d'univers que nous dévoile la photographe, et aussi d'écouter certains de ses poèmes mis en voix par la comédienne Prune Litchlé.  Ce sera aussi l'occasion de découvrir le tout nouveau numéro 38 de la revue des Archers où figurent notamment des textes de Marjolaine Heeg.

     

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    PRUNE LITCHLÉ, collection particulière

     

     

    Le public qui ne connaît pas encore le travail d'une artiste au parcours atypique, aussi sensible que discrète, pourra ainsi se laisser imprégner par les approches en noir et blanc d'une oeuvre en chemin.

    Comme le souligne fort justement Jean-Pierre Cramoisan, commissaire de l'exposition, il y a dans la partie écriture de Marjolaine Heeg ( Des racines et des vies, édition L'arbre à Lunes, 2019)  "une envie de voir trop longtemps engourdie, des désirs contenus trop vite tus", mais aussi sur un autre versant que dévoile bien l'exposition photographique un déploiement qui s'amorce avec "la suavité des mots rétifs" et se prolonge dans un regard à la forte amplitude, ouverte sur le monde.

     

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                                            MARJOLAINE HEEG, PHOTOGRAPHE - collection particulière

    Ici est reproduit un article de Dominique Sorrente qu'on pourra retrouver dans le parcours de l'exposition ainsi que dans la galerie Flickr.

     

                                       Entre vibrations et lignes de fuite

                                                MARJOLAINE HEEG

     

    Il suffit de savoir s'arrêter. D'en haut, en surplomb. En face à face avec un regard. Ou suivant un pas d'enfant qui traverse la rue. Rien de plus simple, en apparence, pour aller à la rencontre du monde.

     

    Mais voilà, nous sommes d'incorrigibles distraits, des passants emportés dans leurs pensées friables ou pianotant sur les touches du mot à mot des smartphones.

     

    Alors si précieux est ce moment où quelqu'un qui est quelqu'une nous attrape par le regard. Elle nous dit de poser notre valise, de mettre notre vie en suspension. Parce qu'elle a vu ce que d'autres ont cru voir, aurait dit Rimbaud. Parce qu'elle a le sens inné du réel qui surgit et nous trouble et nous transforme.

     

    Marjolaine Heeg est une photographe des vibrations et des lignes de fuite. Elle sait que le monde est un réservoir illimité de signes qui prennent forme et lumière. Dans les images qu'elle nous offre, une beauté sublime et bouleversante vient à notre rencontre. Chaque photographie est un monde en soi où faire halte. Par désir ou mémoire, dans la précision extrême ou la rêverie en liberté, un instant nous est donné en abondance.

     

    Il suffit juste d'apprendre dans son sillage.

     

                                       Dominique SORRENTE

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    contact: Jean-Pierre Cramoisan, commissaire de l'exposition 0660193246