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  • Mouvements infimes, du Tao à la poésie dansée

     
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    LE SCRIPTORIUM 

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    Deuxième Intervalle de la saison,

     

    « Mouvements infimes »

     

     

    Samedi 3 octobre 2009

     

    14h30 au Brûlat du Castellet (Var) *

     

     

     

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    Que nous l’abordions par le discours scientifique ou par une pratique méditative centrée sur la respiration, c'est à dire le souffle, nous pouvons tous prendre conscience du mouvement ondulatoire présent en nous, même « immobiles » .

    Ainsi ces mouvements infimes ressentis nous mettrons au diapason avec la danse de la vie, qui est celle de l'univers tout entier dans le mouvement  de tout ce qui est, existe, se transforme, disparaît et renaît ....

    Ressentir cette pulsation originelle, est la base de ce qui est appelé le WUTAO, pratique de danse reliée à la tradition Taoïste, qui ouvre au sentiment du geste juste selon une dynamique en spirale, à partir de la colonne vertébrale : celle que nous savons de toute éternité parce que biologique, organique, vitale.

     

     

    Sentir l’âme d’un mouvement, trouver son rythme intérieur, danser le souffle, tels sont les ingrédients de la danse du tao, savant métissage des arts martiaux, des techniques du souffle et de la danse.

    La pratique est souvent soutenue par des métaphores (autour des éléments comme eau, bois, métal, air, feu), des lectures poétiques et un univers musical très diversifié. Par ce souffle-là, l’être et sa danse se déploient dans la légèreté et la simplicité. Chacun équilibre son parcours entre intuition, sensation, émotion, structuration et création.

     

    Nous pourrons poursuivre notre chemin de conscience et de connaissance en nous tournant vers  la danse contemporaine japonaise,  son évolution à travers le mouvement Butô.  L’esprit de la forme courte du poème, cette quintessence écrite de l’instant sur le modèle du haïku accompagnera tout "naturellement"  l’intervalle.  J'appelle donc à la production de textes courts, qui pourront être lus et partagés pendant l’intervalle.

     

    Aphorismes et formes brèves célébrant l'éphémère (dans une forme de continuité) seront bienvenus !

     

     

     

    Béatrice Machet 

    (coordinatrice Intervalle) 

     

     

     

    Merci de vous inscrire par mail à l'adresse ci-dessous 

    avant le 30 septembre 2009 poesiescriptorium13@gmail.com 

    [renseignements et infos pratiques d'accès au lieu fournis en retour]

     

      

  • Rétrospective Danse ImproÉsie

    En novembre 2007

     

    Je me souviens que ...

     

     

     

    C'était pour moi une journée vraiment spéciale, l'occasion d'être "entière", l'occasion d'évoluer en un espace où les deux pôles d'atttraction (entre lesquels j'évolue souvent)  : danse et poésie,   seraient enfin rassemblés.  C'était comme le prolongement d'une résidence vécue à Chateauvallon où j'avais travaillé avec Jean-Jacques Sanchez et Jasone Munoz, tous deux danseurs et chorégraphes. C'était partager avec mes amis danseurs ma part écrite, partager avec mes amis scripteurs ma part danseuse. Offrir la disponibilité de mes deux amis danseurs à l'ouverture d'esprit de mes amis scripteurs.  À mon niveau une opération holistique.

     

    Il s'agissait de prendre contact avec le monde du gestuel, de l'éphémère, avec ce que peut le corps quand on le connaît bien et qu'on vit harmonieusement dans son enveloppe. Se sentir confortable et confiant, bien dans sa peau.

     

    Il s'agissait de trouver le lien entre poésie dite intuitive et revendiquée comme telle, avec l'improvisation dansée, qui à un niveau professionnel est pratiquée selon diverses voies  et lois.  Il s'agissait de vivre l'instant et que le corps l'exprime, le confie, le confesse. Il s'agissait de  savoir trouver  le plus court chemin "entre l’affectivité et le mental immédiatement et simultanément sollicités dans l’acte de création" comme l'écrivait après cet intervalle Geneviève Liautard.

     

    Il s'agissait peut-être de mesurer un désir, de prendre le temps d'écouter, de toucher combien vivre en se dévouant à la poésie, intuitive en l'occurrence, est apprendre à "perdre" pour mieux " gagner " par le biais de la conscience et du souvenir passant par le texte et par le corps. L'écriture laisse son empreinte sur une page, un écran, ou dans les muscles, une trace reste du passage du geste...  Ce qui revient à constater qu'on ne trouve pas, quelque soit la quête, on RE-trouve, RE-découvre,  RE-combine, RE-organise, RE-crée ... (quoi  l'éternité) ...  alors qu'est-ce qu'improviser sinon puiser et faire nôtre en toute ingénuité, l'authentique d'une émotion et la richesse d'une mémoire ? Débloquer le contrôle du mental, lever les censures de l'inconscient, se laisser surprendre, s'abandonner à l'inconnu tout en sachant attendre.... dans la latence du juste ; le mot ou le geste s'ajustent à l'émotion qui ne déborde pas, s'ajustent à l'espace de disponibilité et d'attention permises par la concentration, alors quelque chose de la jubilation est vécu ....

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  • Accostage de rentrée

    Septembre, au Frioul

     

     

                    Abordage, quarantaine, port d’attache… tout cela à la fois. Les scenarii les plus divers, depuis les boat-people en passant par la fidélité de notre hôtesse, jusqu’à la grippe porcine, auraient pu illustrer le titre donné à l’intervalle du Scriptorium. 

    Ce début de  Groupe Scripteurs (DV).jpgmois de septembre mal nommé septième,  puisqu'en réalité neuvième de l'année, évoque les vendanges, la rentrée des classes, un parfum de nostalgie l'accompagne... Le 5 septembre à Marseille, la nostalgie était balayée par un vent vigoureux tellement que notre hôtesse Adrienne Mequin sur son île de longues heures a craint  qu'il nous faille renoncer à notre traversée.   Les vagues ont salué notre équipée comme il se doit, généreusement, à leur façon pirate de nous narguer. Relever le défi était bien à l'ordre de notre jour, il nous fallait mener à bien plusieurs missions, dont l'assemblée générale de l'association où les bilans, moral et financier, ont été approuvés à l'unanimité. Je ne reprendrai pas le déroulement des opérations (qu’on peut retrouver sur la page de l’agenda), toutes les étapes ont été respectées et chacune nous a apporté son lot d'échanges, de discussions, de propositions, moments denses et concentrés, où chacun a pu faire la preuve de la bonne santé de l'association, chacun acceptant de jouer le jeu, c’est à dire d'assumer une tâche au sein des triades définies afin de piloter les divers chantiers et projets que le Scriptorium a l'ambition de proposer à ses membres comme au public.

     

    Me mettant dans la position de celle qui expose et témoigne, une question à présent  me traverse l’esprit : c’est quoi au juste rapporter ? Quelles choses à dire sur les êtres, sur les faits, quelles idées générales dégager de la somme des émotions, des rires, des éclats de voix et des remarques notées-entendues...? Je gage que touchés chacun à notre façon nous l’avons été par la grâce de certains instants ne serait-ce que face au paysage somptueux qu’offre le lieu,  ou par la découverte de trois nouveaux membres de l’association, grâce et privilège des premiers échanges que nous vivons lors d’une rencontre. Mais aussi dire la bonhomie du partage,  l’amitié contenue joyeuse  dans les taquineries ... c'est quoi le courant qui passe, la sensation d'avancer comme jamais peut-être il ne nous avait été donné de le faire depuis dix ans... car le Scriptorium fête cette année son anniversaire,  l'âge de raison est passé, la pré-adolescence pointe son nez à l'horizon du paysage poétique avec son blog né il y a un peu moins d'un an, avec huit directions de projets et chantiers pour que chacun puisse explorer son terrain de prédilection et offrir ce qu’il sait ou aime le mieux.  

     

    Cette séance de rentrée aura mis en évidence des potentiels et des ouvertures considérables, capables de soulever l'enthousiasme des plus pessimistes (timorés, réservés ?) ... tous les germes sont là, et nous sommes tous conscients qu'il nous faut à ce stade de la partie,  transformer l'essai. Pour cela  rendez-vous est pris  pour le 3 octobre, un nouvel intervalle nous verra réunis autour des thèmes du mouvement infime de la danse. Les danseurs contemporains japonais comme les traditions japonaises du Haïku et de l’Ikebana nous aideront à poser la question (et ressentir) du mouvement dans l’immobilité, c’est à dire faire l’expérience profonde bien que minimale, de l’essence du vivant. 

     

    Béatrice Machet 

     

     

     

     

    Autour de la table, les textes en lecture croisée ont restitué pour chaque scripteur sa traduction du thème retenu, avec en supplément cette approche particulière du rapport à la coïncidence, qui qualifie la démarche  des poètes du Scriptorium.   Qu'ils soient célèbres ou  moins connus, la palette des auteurs évoqués en contrepoint des productions personnelles a livré une belle richesse et d'étonnants  contrastes :  Jacques Prévert, clin d'oeil de Jeannine Anziani,  F-R. de Chateaubriand, dont notre hôtesse Adrienne Mequin a choisi de lire un passage du chapitre II des Mémoires d'outre-tombe, Fernando Pessoa en son Accostage, cité par André Ughetto, un extrait de Vents de Saint-John Perse lu par Olivier Bastide.  Ainsi qu'une ouverture sur quelques poètes, dont pour la plupart, nous partagions pour la première fois la parole, tels que José Gers, artiste, écrivain belge du début du XXème siècle, Yannis Ritsos, Jean Bouhier et Déborah Miranda, poète indienne d'origine Esselen, à laquelle Béatrice Machet a tenu à rendre hommage.

     

     

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    © Ph. Elena Berti

     

     

     

    Port d’attache

     

                    Ouvert sur les arcanes de l’inconnu     

                    Lieu nourricier de l’âme dans l’odyssée des jours

                     

    Faire éclore dans la mémoire des eaux

    Un futur en germe à l’envers du geste

     

     

    Sortir du temps jusqu’aux cigales

    Libre rive     

    Port sans attache

     

     

     

    Geneviève Bertrand

     

    (extrait de Port d'Attache. 

    Texte intégral  ICI )

     

    Retour au port

     

     

    Bientôt l’échine de la jetée

    fixera la fin du périple

    L’auréole des collines

    camoufle la cible

    Finis le plus loin et l’encore

    Le ressac broie les mirages

    Solidaire du quai

    l’anneau guette l’amarre.

     

     

    Jean Bouhier

     

    (extrait de Fortune de mer,

    coll SUD n°14 / supplément à la Revue Sud)

      

    *

    Pour clore la rencontre sur l'île, les scripteurs et le public invité se sont rassemblés dans l'ultime partage du jour pour une lecture sous les colonnes du temple-chapelle. Dans la lumière du couchant, les voix des quatre lecteurs, Béatrice Machet, Jeannine Anziani, Olivier Bastide et Dominique Sorrente se sont élevées, claires et hardies malgré un Mistral véhément ! Entre Shapeskeare et Leonard Cohen en passant par Paul Fort, les écrits de chacun, présents mais aussi absents du Scriptorium qui avaient confié leurs mots, ont trouvé leur place au grand air de la poésie.

    Prochain intervalle le 3 octobre 2009 : " Mouvements infimes " (danse et poésie). Programme et informations bientôt dans la rubrique Agenda du blog.

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    • quelques-uns des poèmes du jour dans la rubrique Feuillets de poésie
    •  album-photo de la rencontre