UA-156555446-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • QUIMPER, ET GAGNE...pour saluer Max Jacob (1876-1944)

     

     

                                    

     

                                                                                     On réussit parce qu’on est compris. De qui ?

     

                                                                                                                                Max Jacob

     

     

    SNB14133.JPG

     

     

     

    Cet homme-là n’est sans doute pas fréquentable.

    Il vit toute sa vie dans des chambres, passe

    des heures indues à lire les lignes de la chance.

     

    C’est bien clair, il dérange son monde

    et son temps. Et les nôtres l'ignorent facile

    sous l’escalier.

     

    On le croit d’abord peintre, mais l’ombre portée de sa gouache

    lui a fait prendre plume.

     

    Et encore ça chatouille.

     

    Un jour où le récit l’ennuie de trop,

    il vous saccage l’intrigue comme boule de papier mâché

    tandis qu’ami Pablo penché à sa fenêtre

    brise la perspective.

     

    Dispersez-vous ! Dispersez-vous ! dit la conscience

    qui ne croit pas le moins du monde

    à la vie uniforme.

    Et l’homme recycle,

    il recycle tout ce qui passe par pertes et profits.

    C’est le tourniquet des portraits.

     

    Les autres, en secret, et même l’Apollinaire,

    comptent sur leurs doigts en cachette.

    Mais lui, n’en finit plus de se raconter sous ses masques.

     

    Pire encore, il gratte en primitif dans le souterrain des évangiles.

    C’est le visage du Christ ou d’un ange indélébile

    sur le mur rouge. Jamais, dit-on, le mur jamais

    ne s’en remettra tout à fait.

     

    Pas malin pour ceux qui aiment l’inféodé,

    il ne cesse de rompre  avec ses milieux. Il part, il s’ennuie.

    Il vend des gouaches. Il repart. Toujours pinson primesautier,

    en bord d’effondrement.

     

    Il dessine des fantaisies à volonté, risque pastiches à la pistache,

    glissant ici et là perturbations en chapelets.

     

    À la fin, quand t’arrêteras-tu de dissiper la galerie ?

     

    Populaire ou profond, il faut choisir, monsieur, lui a-t-on dit.

     

    Alors, quand son escorte mortifère l’emmena, sans retour,

    seul face à son dernier panier de fruits,

    il s’est mis à jongler.

     

                                                                Dominique Sorrente

     

     

    plaque-commemorative-de-max-jacob-quimper.jpg

     

  • PRÉSENCE DE MAX JACOB à AIX-EN-PROVENCE SAMEDI 26 AVRIL

     

     

    max-jacob.jpg

     

     

     

    « Il suffit qu’un enfant de cinq ans, en sa blouse bleu pâle, dessinât sur un album, pour qu’une porte s’ouvrît dans la lumière, pour que le château se rebâtît et que l’ocre de la colline se couvrît de fleurs ».

     

    Pour son édition 2014, Le Printemps des Poètes a choisi d’honorer Max Jacob.

     

    À cette occasion, l’association Le Scriptorium dont l’objet est de placer la poésie  au cœur du réel, à travers différentes formes de rencontres, a choisi de marquer un temps particulier consacré à la personnalité et à l’œuvre du poète de Saint-Benoît sur Loire.

     

    Cette rencontre aura lieu à l’hôtel de France,

    63 rue Espariat, à Aix-en-Provence,

    le samedi  26 avril à 16 heures.

     

    La rencontre se déroulera en deux temps :

    -       à 16 heures : une évocation «  Max Jacob, pompes et œuvres » par Christian Pelletier

    -       à 17 heures : lecture à plusieurs voix de poèmes, lettres et aphorismes de Max Jacob par  Hélène Garrigues, Arnaud de Villeneuve et Dominique Sorrente 

     

    Un verre de l’amitié clôturera la rencontre.

     

    contact : association Le Scriptorium :  poesiescriptorium13@gmail.com

    ou 0650912617

     

    Dessin de Max Jacob revue Avalanche n°4.jpg

                                   dessin réalisé par Max Jacob

                                                  revue Avalanche n°4 (printemps 1978)

  • QUAND AVRIL SURGIT...et autres voeux mensualisés de Jacques Ferlay

     

     

                          On n’attend guère de 14

     

                                    et on a bien tort

     

     

    IMG_2247.jpg

     

     

     Janvier nous revient

    il se présente à souhait

    pour tisser des vœux

    Pour nous fils de Pénélope

    l’espérance est un métier

     

    Février qui boîte

    blanchit aux ultimes neiges

    l’argent sale des nuits

    et veut ses trente et un jours

    pour l’égalité des chances

     

    Mars va-t-en guerre

    Cent quatre vingt dix états

    offrent un grand choix

    On est toujours Roi Soleil

    quand le peuple est au combat

     

     

    IMG_2237.jpg

     

     

    Quand Avril surgit

    le printemps est sur écoute

    les prairies en fleur

    s’égosillent de bonheur

    C’est si bon d’être entendu

     

    Le mois des maris

    c’est le tendre mois de Mai

    D’un brin de muguet

    il efface tant d’oublis

    que l’amour est comme neuf

     

    Sur les champs de blé

    le soleil a fait ses cuivres

    Serait-ce l’été ?

    Juin s’amuse sur la plage

    encor vide d’ouvriers

     

    Juillet est bien seul

    au souvenir de quatorze

    et pour fêter ça

    il allume ses lampions

    pour danser la carmagnole

     

    Sous le soleil d’Août

    mûrissent les raisins lourds

    et les plans sociaux

    les enfants font des châteaux

    et la Bourse des ponts d’or

     

    Septembre s’éveille

    sous son feuillage ébloui

    La vigne nourrit

    le vin puissant qui fermente

    ocelot prêt à bondir

     

    Octobre au tableau

    écrit sur les matins sombres

    les mots de l’espoir

    Un parfum de marrons chauds

    raccompagne les enfants

     

    Novembre 14

    chrysanthèmes tricolores

    flonflons de discours

    tout est prêt pour le grand show

    Mais quel est notre drapeau ?

     

    Heureux qu’en Décembre

    lançant ses drones de neige

    la paix de Noël

    ramène un peu d’innocence

    chez nous qui n’en avons guère

     

     

                                        Jacques FERLAY

     

    IMG_8553.JPG