à Isabelle Alentour, notre hôtesse,
et aux autres participants
Entre vin chaud et far breton, il nous arrive de devenir,
le temps d'un feu de cheminée,
comme un petit cercle collé sur les hauteurs
qui regardent Marseille de loin, ciel étoilé.
Nous déplions une veillée, un poème après l'autre,
le feu monte la garde des mots qui vont surgir
ou se dérober.
Avec le soir qui vient, il est question de semaine perpétuelle,
d'atelier du silence, de critique par ignorance,
de correspondances entre Kafka et Milena,
on jongle de mots au travers des lignes
avec Laura Vasquez, Pierre Bayard,
Jean d'Amérique, Guillaume Decourt, André Breton...
et la coïncidence, à chaque fois,
joue à ses jeux de cartes invisibles.
Nous nous accordons le droit de dériver
pourvu que l'aimantation
souffle durablement les braises.
Dans la nuit, avec lampe torche, sur le sentier du retour,
nous revendiquons les « sympathies qui méconnaissent les lois de l’espace ».
Et nous voulons, plus que jamais, ce soir-là, emporter avec nous
pour le temps à venir
la coïncidence, belle invisible,
comme l'art "d'advenir ensemble".
Dominique SORRENTE
En cercle: Robert Trinh, Henri Perrier Gustin, Marc-Paul Poncet, Dominique Sorrente,
Marie-Philippe Joncheray, Wahiba Bayoudia, Emmanuelle Sarrouy, Isabelle Alentour
La "coïncidence en pratique"- croisement fortuit, lors d'un jour d'après, à Sarrians en Vaucluse-
Henri Tramoy et Dominique Sorrente