LÀ OÙ SÉJOURNENT D’INFINIS PAYSAGES
Au commencement est le silence de l’épaule
et l’ombre du cou plane sur elle.
Puis vient le sein à la fleur d’amandier pour y boire
et le creux du nombril pour y dormir.
Au commencement est la hanche
qui sait faire balancer les regards
et encore le genou
au rêve danseur,
et la plante du pied docile
pour éprouver les massages du temps.
Puis un sourire invente les lèvres
à peine ouvertes,
et la courbure du dos,
vêtue d’onguents et d’aromates, s’allonge
contre la terre ferme, et les mains
se nouent lentement
devant le pli obscur du sexe.
Et la nuit diamantine
descend
en signe de promesse
tout au bord
du premier corps de l’aimée,
quand le commencement
à peine se retire.
Dominique Sorrente
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Livre d'artiste & Encres Isaure de Larminat
Commentaires
J'aime la sensualité poétique qui parfume ce poème bravo Dominique !
Fanie V qui taquine un peu la muse parfois...
merci Fanie...
Cette expression "taquiner la muse" continue de me faire sourire...
Il n'en faut pas beaucoup parfois dans ce monde de bruts !
"... Quand le commencement
à peine se retire."
Merci.