© Photo Audrey Groult Baschet
Mouvements infimes
Pose ton regard
sur l’aile de la buse
et n’ouvre plus les yeux
Fais tien son cri
Emplis ta poitrine
de l’écho répandu
en vibrations sonores
Laisse l’oiseau
saisir sa proie
et accepte l’offrande
d’une goutte de sang
sur ton front
Une part de toi-même
danse dans son sillage
porté par le souffle initial
Corps désamarré
face tendue vers l’inconnu
ton attente immobile
a permis ce miracle :
un saut de l’autre côté du ciel
D’un battement de cils
tu regagneras la berge
riche d’une joie neuve
comme un rire d’enfant
Geneviève Liautard
Commentaires
C'est étrange et fascinant la façon dont l'image de la danseuse d'Audrey Groult Baschet, en fleur d'instant ouvert et déposé, reçoit la sérénade de Schubert qu'on entend. La voix naturellement se met alors en action, guidée par le beau poème écrit par Geneviève Liautard. Une petite oeuvre, en quelque sorte, un suspens dans l'excitation des écrans, un désir précieux de faire séjour sur cette page où trois gestes se sont donné rendez-vous.
Un pur travail de co-incidence, en somme !
J'espère sincèrement que les visiteurs viendront partager ce temps d'enchantement. Et le feront connaître à leurs proches.
Dominique Sorrente
L'infime est fleur de blé l'instant suivant. Il est l'essence même, le vol précis du martinet.
Une belle co-incidence
en acci'danse
en accident certain de soi
en accidence sans un sans dit
en incendie de joie...
J'aime le mélange des arts.
J'aime inspirer les artistes.
J'aime que les choses s'épanouissent... Que les idées, les envies, s'éveillent...
Merci à toutes les deux Audrey et Geneviève.
Merci pour vos mots également Monsieur Sorrente et Marien...
Je comprends mieux tes mots de coïncidence Marien ! :-) Lorsque cette photo d'Audrey s'est trouvée sur mon chemin, que je l'ai choisie pour accompagner le poème de Geneviève, j'ignorais qu'il s'agissait de Laurence... C'est vraiment une belle "coïnci-danse" en effet !!
Valérie