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  • A l'AN QUE VÈN...QUAND L'AN 20 VINT...

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    POUR CETTE ANNÉE, POUR VOUS, j'ai cessé

    de former et déformer des voeux, d'aligner des résolutions

    à l'emporte-pièce,

    de tirer des plans sur la comète fuyante.

     

    J'ai juste choisi d'ouvrir la forme délicieusement galbée

    d'une coupe où poser mes lèvres

    et de laisser les bulles frémissantes

    à leurs conversations de prophétesses.

    Elles en savent plus que moi sur le futur de la planète.

     

    Et si passe un météore sous mes yeux incrédules,

    je n'en dirai pas plus

    qu'un frémissement de papillon dans le soir.

     

    Rien de plus à ajouter qu'un oeil amoureux

    sur le pont-avant d'un navire, une partie de cartes

    sans commentaires, un silence taciturne, rien décidément,

    rien 

    sinon l’étrange édifice de liège prêt à lâcher sa parabole

    au-dessus d’une bouteille de champagne.

     

    Notre bonheur commun se règlera toujours à l'amiable.

     

                                       Dominique Sorrente 

     

                                                         *

    Une formule de voeux en langue provençale:

    A l’an que vèn

    que se siam pas mai que siguem pas mens  

    À l’année prochaine, que si nous ne sommes pas plus, nous ne soyons pas moins!

  • RETOUR SUR LA VEILLÉE POÉTIQUE AU COIN DU FEU du 30 NOVEMBRE

    "Veillée poétique aux alentours !...

    avec des notes et des mots venus chasser la tristesse automnale

    et un feu de cheminée témoin de l'irrésistible élan."

    Marc Ross

     

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    Nous voilà, aux premières heures de la nouvelle année, de retour d'une veillée chaleureuse et enflammée entre retrouvailles et rencontres, douce fraternité saupoudrée de quelques goutte de pluie… juste histoire de se réchauffer encore un peu plus sur les hauteurs de Plan de Cuques.

     

    C'était bien ! Et follement poétique !

     

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    Nous étions plus d'une vingtaine, adultes et enfants, merveilleusement accueillis chez Isabelle et Jean-Marc, rassemblés autour d'un  d'un feu et d'un buffet crépitant de couleurs et d'odeurs hivernales. Vin chaud oblige ! Plus d'une vingtaine (merci aux nouveaux/nouvelles venu(e)s… qui se reconnaîtront !)  à lire lire lire et lire encore dans l'ivresse des mots et des notes musicales. La contrebasse de Marco Mazotti, la guitare de Bruno Pellegrini et celle de Dominique Sorrente, sans oublier son chatoyant halilintar (le tambour du tonnerre d'origine indonésienne) étaient au rendez-vous pour nous accompagner à volonté !

     

    Les enfants avaient préparé une flamboyante lecture chorale autour de Chanson pour les enfants l'hiver de Jacques Prévert, tandis que Betty et Bruno avaient choisi de nous proposer un dialogue très émouvant issu de La route de Cormac Mc Carthy.

     

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    Et nos hôtes enfin, heureux et émus, nous ont ravis par leur lecture en duo du très beau texte d'Isabelle Alentour, Je t'écris fenêtres ouvertes.

     

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    Une petite table avait été installée pour que chacun puisse y présenter ses textes, et autres livres récemment édités.

     

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    Ce fut une joie

    ce fut une fête

    ce fut un bonheur de partage

    … à renouveler évidemment sans hésitation !

    Le rendez-vous est pris...pour l'an prochain. Il ne manque plus qu'une nouvelle cheminée à débusquer afin de varier les plaisirs…

     

    Et voici à présent, pour mémoire et pour les absents, un petit florilège de quelques uns des textes qui ont été lus à la veillée …

     

    L’incendie souterrain ébranle mon noyau.

    C’est longtemps après la découverte de ton corps,

    que j’analyse enfin, les ondes sismiques qui ont déterminé la structure de ma terre.

    La roche peut avoir des millions d’années,

    elle absorbe quand même.

    Couches successives, comme un mille-feuille.

    Ta peau,

    ma peau,

    ta peau,

    ma peau,

    ta peau,

    ma peau.

    J’en ferais des kilomètres, sans m’arrêter.

    Même essoufflée,

    j’explose en ton noyau.

    La température augmente,

    réchauffement climatique.

    Plus je m’enfonce, plus la difficulté de trouver la surface s’amoindrit.

    Je suis le croissant, tu es ma lune.

    Paola Leone, Tremblements des plaques volcaniques

     

     

    J’ai pris le train

    un jour

    comme ça pour rien

    sans destination précise

     

    juste pour savoir ce que ça fait

    de filer droit

    Daniel Birnbaum

     

     

    Ça remue doucement au fond de moi

    je vois

    des corps de femmes lumineux

    je sens la chaleur ondoyer

    je vois un grand brasier

    des flammes, des formes tortueuses

    des étoffes riches et luxuriantes

    de la soie et du velours

    un palais oriental

    la saveur orientale

    la splendeur orientale,

    (Tout y parlerait/À l’âme en secret/Sa douce langue natale)

    Marie-Philippe Joncheray, Ma vie avec Sardanapale

     

     

    Je tremble comme une feuille pas encore morte

    mais c’est drôle nulle peur ne me tenaille 

    et puis regardez ! Rien ne peut m’arriver

    un être cher me sert de bouclier humain 

     

    Les trottoirs grouillent d’attente forcée

         Drôlement secoué l’espace donne vie

    à des personnages caravagesques

     

    Et même si certains font monter les enchères :

    5…7… ou 10 de der… la nuit s’emballe…

    le décompte parait à présent secondaire 

    tout le monde se fout de l’échelle de Richter 

    Marc Ross, Parmi les égarés

     

     

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    Clown marionette de Claudine Ross

     

    J'avais prévu que tout irait bien... nous partirions en déplacement: après avoir roulé de nuit,  au petit jour nous arriverions près de la falaise, nous marcherions au bord du précipice en se donnant la main, le repas était prévu:  quelques morceaux de pain et du pastis en bouteille... tout n'est pas allé tout à fait comme ça.


    Il a refusé le tandem, prétextant son mal au dos, déclaré qu'il souffrait de vertige et préférait le Cointreau.... 

    la plage des Catalans le dimanche est bondée de monde...

     il a dit:  

    tu veux toujours avoir raison...

    j'ai répondu:  

    je ne supporte pas la crème anglaise à bronzer et les para soleils violets…

    Après avoir vomi tout mon quatre heures, je suis partie ramasser mes pois gourmands.

    Les hommes sont ainsi faits,  ils ne sont jamais contents…

    Claudine Baissière

     

     

    Il a mis dans un sac

    une cible qu’il n’atteindra jamais

    une bible qu’il ne lira jamais

    une bille qu’il ne jouera jamais

    une fille qui ne l’aimera jamais

     

    et il est parti

    en oubliant le sac

    Daniel Birnbaum

     

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    crédits photos © Marc Ross & Isabelle Alentour

     

    lorsque l'aigle couve
    une p'tite plume arrachée
    bonheur tout' l'année 

    Claudine Baissière