photos Audrey Gambassi
Les moments heureux se méritent, m'a-t-on dit.
D'abord, il a fallu trouver le lieu de notre réunion poétique.
Le GPS n'est pas poète : il ne connaît pas la métaphore, ni même la simple approximation. Il ne voit aucun rapport entre « rue » et « chemin ».
C'est ainsi que je me suis retrouvé au fond d'une impasse, puis dans un champ.
Contre toute attente, j'étais en fait sur le bon chemin et dans la nuit noire, la voix de notre hôtesse nous a guidés jusqu'à la maison.
Et nous voilà soudain accueillis devant un feu de cheminée, une belle table, un vin chaud à la main, par des visages connus et inconnus, tous bienveillants.
La magie du feu poétique avait opéré.
C'est là que tout a vraiment commencé.
On a entendu des bouts de l'histoire du Scriptorium, l'histoire de la passion intacte malgré les années. L'histoire d'artistes qui animent le souffle poétique et le répandent autour d'eux. L'histoire d'hommes et de femmes qui sont dans la vie, les responsabilités, et qui donnent aux jeunes et à tous la poésie à entendre, à voir, à toucher.
C'est ainsi que les projets en cours sont évoqués, que l' « accordez on » se déploie sous nos yeux, qu'Ashraf Fayad, poète emprisonné et condamné à mort, s'invite parmi nous car il est des nôtres et nous sommes engagés avec lui. Le Scriptorium, avec l'aide d'autres partenaires, lui organise une soirée au Toursky.....
Le feu poétique agit.
Enfin, le feu d'artifice est lancé.
Chacun y va de sa flamme : textes, poèmes, chanson, guitare, tous les ingrédients d'un grand feu de joie. Nous avons dansé un poème autour de ce feu.
J'ai appris ce soir qu'on pouvait danser un poème.
PATRICK GODARD
Commentaires
j'aime ce que fait isabelle et par conséquent votre passion er vos activités communes