Tu me tardes
chute étincelante
poumons ouverts
au murmure des étoiles devineuses
salut au poignard
à ta hanche blanche et lasse
tu me dardes
mauvaise et nonchalante chance
*
Pitié pour la bête
Percée de pure chaleur
pour l’Arabe errant
pleurant dans tes cheveux
pitié pour le marcheur
sans la source ni l’adieu
l’éternel poursuivant
de la poussière et du sel
pitié pour l’homme nu
l’abandonnée sentinelle …
Amin Khan Arabian Blues
Éditions MLD, 2011