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Elément Terre, La rencontre du 27 novembre

 

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La rencontre qui nous réunira aura lieu le

samedi 27 novembre 2010 de 14 heures à 17 heures,

à la salle Tempo Sylvabelle,  69-71 rue Sylvabelle à Marseille (6ème).

 

Dans son cycle consacré aux éléments, le Scriptorium vous convie à partager sa prochaine rencontre « Intervalle d’automne » sur le thème de l’élément TERRE. 


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Quel écho trouver aujourd’hui à la symphonie avec voix du Chant de la terre de Mahler ? Qu’est devenue celle qui était bleue comme une orange, sous la plume d’Éluard ? Quels mots contemporains prolongent l’épopée moderniste de The waste Land (La terre vaine) de TS Eliot ?  

 

Chacun voit le midi de la terre à sa porte.

 

Certains la goûtent comme le grain d’obscur qui nous façonne, d’autres la vivent en planète vagabonde. Qu’elle soit la fragile menacée ou la grande ensevelisseuse, la terre ne laisse guère indifférent. Énergie vitale, matière de tous les tremblements, humus qui nous rappelle notre humaine condition… l’élément terre mérite notre enquête.  

 

Car nous tentons tous, à notre manière, de la rendre plus habitable dans nos vies et celle de nos semblables.  

  

Venez partager sur le thème du jour les textes en prose et poèmes que vous aurez rencontrés dans vos lectures et ceux  que vous aurez écrits.  Les intervalles du Scriptorium sont des moments à part où les textes se croisent et se répondent, où les mots sont invités à la table commune. Ni atelier d’écriture, ni conférence, ils sont des temps de partage de textes et de plaisir de l’échange.

 

Terre en vue ! Bienvenue à tous les porteurs d’écritures.

 



Un + à cette rencontre :

accompagné par l’association Zingha* qui favorise l’organisation d’événements culturels et solidaires, notamment en lien avec les pays d’Afrique, le Scriptorium proposera une dégustation café/chocolat, deux ressources de la terre pour faire naître au palais les mots les plus savoureux.

 

 

 

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La terre nous est étroite. Elle nous accule dans le dernier défilé et nous nous dévêtons de nos membres pour passer.

 

 Et la terre nous pressure. Que ne sommes-nous son blé, pour mourir et ressusciter.

 Que n’est-elle notre mère pour compatir avec nous.

Que ne sommes-nous les images des rochers que notre rêve portera,

 Miroirs. Nous avons vu les visages de ceux que le dernier parmi nous tuera dans la dernière défense de l’âme.

 Nous avons pleuré la fête de leurs enfants et nous avons les visages de ceux qui précipiteront nos enfants par les fenêtres de cet espace dernier, miroirs polis par notre étoile.

Où irons-nous, après l’ultime frontière ? où partent les oiseaux, après le dernier ciel ? où s’endorment les plantes, après le dernier vent ?

 nous écrirons nos noms avec la vapeur carmine, nous trancherons la main au chant afin que notre chair le complète.

  

Ici, nous mourrons. Ici, dans le dernier défilé. Ici ou ici, et un olivier montera de  notre sang.

 

 

 

                                                                       Mahmoud Darwich, 

 La terre nous est étroite, 1986 (Gallimard 2000)

 

 

________________________________

 

Entrée libre pour une première participation- Inscription souhaitée pour faciliter l’organisation à l’adresse : poesiescriptorium13@gmail.com  -  Adhésion annuelle  facultative au Scriptorium : 30 euros.

 

* [Zingha : Boulevard Voltaire 13001 Marseille - Tél : 04 91 08 14 33 - Mail : info@zingha.org ]

 

 

  

 

Commentaires

  • OÙ NAISSENT LES LEGENDES

    La terre est transparente
    Comme un volcan dont les geysers
    Dessinent l'apocalypse
    En torrents de larmes
    Sur des arpèges soyeux
    Comme une claymore affûtée
    Par le polissage incessant
    Des marées de jaspe

    La terre est insouciante
    Comme le sourire d'un enfant
    Ou son regard impitoyable
    Qui d'un clin d'oeil inonde
    Les saveurs transitoires
    D'un parfum sans égal
    Aux allures sylvestres
    Sous ses oripeaux éphémères

    La terre est un chant
    Que célèbrent les outrages
    Et les provocations amusées
    De farfadets et korrigans
    Lutins aux airs de géants
    Dont la foudre est coutumière
    Dans sa bonté efficace
    Et son irrésistible déhanchement

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