17 octobre 2016
2 poèmes-stèles et le vent...
Tu ne m’as pas dit où tu étais.
Peut-être ne le sais-tu
plus, toi-même, quand tu tentes
de descendre le long de mes yeux.
Mais j’apprends la leçon secrète, au jour le jour.
Tu ne m’as pas dit où tu étais pour que j’évite de trop fixer les dalles.
Et aussi, pour que je continue de me laisser surprendre
par le vol d’un papillon quand il traversera,
ça ne saurait tarder,
l’autre versant de cette fin d’après-midi.
*
Quand tu apparais dans ma vie,
il y a une danse au milieu de la pièce
qui me précède, et toi
qui penches déjà la tête,
tu es au centre du tableau,
tandis que le creux de l’épaule
vient peu à peu vers toi pour t’offrir
tout le repos de tes années.
Une chanson
tourne sur son disque
l’introuvable des consolations.
Une toile de neige,
un fond d’enfance,
c’est la terre
où la fatigue alors n’a plus de prise,
la terre saisie dans son étoile
qui nous revient.
à Patricia, cinq ans après le 17 octobre 2011
11:29 Publié dans Le sens de l'humeur | Lien permanent | Commentaires (1)
14 octobre 2016
FONTAINES, POESIE ET ACROSTICHES
Pour cette première sortie poétique de l’année 2016-2017, Sophie Leenknegt avait concocté un fort joli circuit pédestre dans le cœur de St-Zacharie à la découverte de ses seize fontaines.
Au fil des venelles et des placettes, nous avons progressé de la fontaine du Lion d’or à celle de la Place Saint-Roch, de celle la Place de la Maintenance à celle la Place de la Céramique, en passant par Fontaine de la Marianne ou encore la Place Dréo, chaque pause étant ponctuée de chants et lectures de textes poétiques célébrant l’eau vive. Sans oublier de tirer les cartes à chaque halte pour éclairer d'instant d'une parole orientée à libre interprétation.
L’heure du pique-nique approchant, nous avons quitté le village pour nous diriger vers le pied des chaînes de Regagnas et de la Sainte Baume où Roland et Danièle nous ont accueillis pour le temps du pique-nique sous les poutres majestueuses de la grange de leur propriété.
Ainsi fut inaugurée la Halle des Poètes.
Entre une tranche de saucisson et une part de tarte, les scripteurs se sont prêtés au joyeux exercice de l’acrostiche :
Facile à chanter
Opaline des sources
Nénuphar miroir aux alouettes
Tanière du loup des steppes
Amour dans l’univers
Italie ou ailleurs
Nature les sens en éveil
Equinoxe paradoxe tout est question d’axe
(Sophie)
Fantastique furieux flux de fontaine fraîche
Organiser les ondes mouvantes de l’eau dorée
Ne pas boire l’eau non potable quoique…
Tellement de toutes les gouttes éparpillées
Aérien ce saut de cascade
Insipide cette eau sans anisette
Noyée au fond de la rivière Ophélie rêve d’Hamlet
Eh, quoi ! Vous avez tout bu ?
(Delphine)
Ferons
Opération
Noctambule
Travail
Amadoué
de l’Inconnu
Naître
d’Ecriture
(Dominique)
Fuir les
Outrages
Ne pas
Tomber
Aller droit devant
Inventer l’avenir
Naître une autre fois
Emerveillé
(Danièle)
(mon)
Foutre
Original
Nuit à la santé
Tous ces télégrammes en forme
d’Acrostiche
Incendient l’espace l’idylle
et la Nuit
Eternelle
(Nicolas)
Fredaines
Ou noix et miel
T’AI meront
Nuit
Et jour
(Olivier)
Feuilles bleues
Orbes mouvants
Nid d’amour perdu
Tes insolences
Au plus près de moi
Instants éphémères
N’agissent qu’en secret
(Marie-Christine)
Foi
Oisif
Nièce narcissique
Toi (Terrasse)
Aimer
Intériorité
Nuisance
Erreur
(Marie-Paule)
Fougue tu es
Ouvre les portes
Nie toujours
Aime
Imagine des solutions
Noie le poisson
Emarge
(Patrick)
Figure
Ondoyante
mais Néanmoins
Trouble
Abandonne
L’Idée
de Naître
des Eaux
(Isabelle)
Favolasa
Ossessione
Non
Tremare
Arrampicati
In cima
Non
Esitare
Fabuleuse
Obsession
Ne
Tremble pas
Grimpe
Jusqu’au bout
N’hésite pas
(Eléna)
FONTAINE
Fontaine
Ombril de
Nature
Tête
Antique
Idiome
Non découverts
Enfer inclus
BRUNNEN
Badetempel der kinder
Rastplatz
Ungefähre
Nabelshau
Nymphen
Ewige
Nestverbesserer
(Léonor Gnos)
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