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FUITE

 

C’était cela notre amour ;

Il partait, revenait, nous rapportait

Une paupière baissée, infiniment lointaine,

Un sourire figé, perdu

Dans l’herbe du matin ;

Un coquillage étrange que notre âme

Essayait de déchiffrer à tout moment.

 

C’était cela notre amour, il progressait lentement

À tâtons parmi les choses qui nous entourent,

Afin d’expliquer pourquoi nous refusions la mort

Si passionnément.

 

Nous avions beau nous accrocher à d’autres tailles,

Enlacer d’autres nuques, éperdument

Mêler notre haleine

À l’haleine de l’autre,

Nous avions beau fermer les yeux, c’était cela notre amour…

Rien que le très profond désir

De faire halte dans notre fuite.

 

                                                            GEORGES SÉFÉRIS, Cahier d’études

 

 

Parc Borély.jpg

 

La rentrée du Scriptorium aura lieu ce samedi 20 septembre sur le thème "CORPS À CORPS".

 

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